Tour des cathédrales de Picardie (1)
Beauvais, 24 Juillet 2004
Habitant en région parisienne, c'était une base plus simple pour partir explorer la Picardie et surtout ses trésors d'architecture religieuse que sont les cathédrales de cette région française. Géographiquement, mon circuit ne pouvait commencer qu'à Beauvais, à un peu moins de 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale dans le département de l'Oise. Direction le centre-ville dont les signalisations permettent de rejoindre aisément les abords de Saint-Pierre de Beauvais ainsi que se nomme officiellement la cathédrale locale.
La première vision est tout de suite impressionnante. Je découvre un vaisseau de pierre qui s'élance vers le ciel azur. Une sensation de finesse d'ensemble prend le dessus. Ceci se confirme à la lecture de quelques chiffres marquants : 48.50 mètres de hauteur pour le choeur, ce qui en fait le haut de style gothique dans le monde, 67.20 mètres de hauteur extérieure, soit presque aussi haut que les tours de Notre-Dame. Et dire que sa flèche a culminé au 16ème siècle à 153 mètres de haut. Vertigineux mais si fragile.
Très souvent, on entre dans les églises par le portail principal dans l'axe de la nef, et donc sous une ou plusieurs tours. Ici, non. C'est le porche de la façade sud qui ouvre ses portes. A l'intérieur, on distingue très vite divers éléments absents de la plupart des cathédrales : au-dessus de nos têtes, des étais en bois qui maintiennent l'écartement des murs; par endroits des piliers lourdement renforcés de bois. Tout ceci ne rassure qu'à moitié sur la solidité de l'édifice. Encore plus quand on se rend compte qu'il manque une bonne partie de la nef : un grand mur insipide ferme le bâtiment au ras du transept : il manque tout simplement l'intégralité de la nef.
Hallucinant quand on y réfléchit quelques minutes. Si ce projet avait pu être mené à terme et solide, nous aurions aujourd'hui un phénoménal bâtiment. Quoi qu'il en soit, la "petite" partie qui a traversé les âges offre un spectacle majestueux. Encore plus qu'à l'extérieur, les piliers intérieurs semblent foncer vers les cieux soutenant au passage une voûte si aérienne tant elle parait lointaine. Sur toutes les parois, les colonnes se font les plus fines possibles pour laisser un maximum de place aux vitraux et donc à la lumière. Grâce aux couleurs des verres les composant, le visiteur peut parfois observer un joli spectacle de taches de couleurs qui "peignent" le sol de la cathédrale.
Dans la partie nord du transept a été installée une immense horloge astronomique datant du 19ème siècle.
Beauvais, les extérieurs
Beauvais, les intérieurs
L'horloge astronomique