La cité des falaises

Publié le par Jérôme Voyageur

La ville d'Etreta et sa plage
La ville d'Etreta et sa plage

Etretat, 19 Mai 2002

Il y a bien d'autre falaises dans cette région et sur cette côte mais il faut reconnaître qu'Etretat en reste le symbole. Et par conséquent, la fréquentation y est importante, voir même trop. Il est évident que la surfréquentation n'est pas sans risque. Surtout quand on voit que régulièrement des falaises s’effondrent dans la Manche un peu partout dans la région.

Mais revenons à Etretat. L'accès à cette commune de Seine-Maritime se fait soit depuis Le Havre, soit depuis Fécamp. Dans le premier cas, il s'agit quasiment d'une route côtière, longeant le sommet des falaises. Dès les abords de la ville, on se rend compte qu'on est pas seul. La première corvée consiste à dénicher une place pour déposer son véhicule. Mieux vaut pour cela s'éloigner du centre et prendre son mal en patience. Et bien sûr, disposer de confortables chaussures de marche.

La meilleure solution consiste à rejoindre la place du Général de Gaulle qui s'ouvre largement sur la plage d'Etretat. S'il y a des candidats à la baignade, ils sont rares. Les places sont nombreuses pour qui voudrait goûter au sable et aux eaux fraîches de la Manche. Une promenade longe le bord de mer et permet de rejoindre chaque extrémité de la baie, et de là rejoindre le haut des falaises.

Pour ma part, je commence par la gauche. Il faut dire qu'on aperçoit déjà la grande arche. C'est tentant. On parle de Falaise Aval. Plus on approche de la falaise crayeuse, plus on admire la beauté de de cette arche largement ouverte, et de sa relative finesse. D'un oeil attentif, on distingue les nombreuses stries quasi horizontales qui illustrent parfaitement les divers dépôts qui ont conduit la formation de cette côte. Un très long temps a dû être nécessaire pour réaliser une telle ouverture dans cette falaise qui s'avance vers les eaux. On se rend compte aussi qu'une autre masse rocheuse se dresse en arrière-plan. Mais il faut attendre un peu. La promenade en est arrivé au bout de la plage. Il faut désormais grimper pour atteindre le haut des falaises. Le cheminement clair tranche avec toute la verdure environnante. D'autant plus qu'on longe désormais un golf aux pelouses verdoyantes. Une des multiples sentes suit de près le précipice jusqu’à atteindre la partie supérieure de l'arche. D'ici, on découvre enfin la fameuse masse. Il s'agit d'une massive pointe qui se dresse au milieu des flots. L'Aiguille Creuse, puisque c'est son nom, doit beaucoup de sa notoriété à Maurice Leblanc, ou plus précisément à son héros Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur, qui , dit-on, dissimulait son butin à l'intérieur de l'aiguille. D'un regard panoramique, on balance entre deux baies. Celle de gauche, se referme par une autre avancée, moins importante mais elle-aussi percée à sa base. Baptisée Manneporte, ce qui signifierait grande porte en vieux français, elle parait pourtant un peu plus petite que la précédente. Peut-être une simple illusion d'optique. Là encore, on peut s'approcher jusqu'à l'extrémité de la pointe, un peu comme certains passagers à la proue d'un grand paquebot .... On pourrait marcher ainsi jusqu'à revenir sur le hauteurs du Havre. Plus prosaïquement, on se contentera de poursuivre jusqu'à la pointe suivante, dite de la Courtine. Cela correspond aussi à l'extrémité du golf. Contrairement aux précédentes, celle-ci ne présente pas d'arche.

Il est alors temps de faire demi-tour pour rejoindre dans un premier temps la ville avant d’emprunter la partie orientale de la promenade jusqu'au à la falaise Amont. Elle aussi possède son arche. Mais là, on est dans le modèle réduit. D'ailleurs toute la pointe est moins impressionnante. Elle semble avoir beaucoup plus subi l'érosion ce qui la rendu plus basse et visiblement plus effilée. Du coup, le chemin pour rejoindre les hauteurs semble plus pentu de ce côté de la baie. On distingue aussi la pointe d'un clocher, en l'occurrence celui de l'église Notre-Dame de la Garde, protectrice des pêcheurs, reconstruite après sa destruction par les allemands pendant la seconde guerre mondiale. Arrivé sur la partie supérieure, on décovure aussi une étrange flèche blanche qui pointe vers le ciel. Quel étrange objet! Il s'agit en fait d'un monument en hommage à Nungesser et Coli qui tentèrent les premiers de traverser l'Océan Atlantique à bord de l'Oiseau Blanc en 1927. On cherche encore les restes de l'avion au large de Saint-Pierre-et-Miquelon. Je vous recommande de continuer un moment le long de la falaise : vous aurez alors un panorama parfait sur la pointe et sa structure.

Falaises d'EtretatFalaises d'EtretatFalaises d'Etretat
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Falaises d'Etretat

La Falaise d'Amont et sa porteLa Falaise d'Amont et sa porte
La Falaise d'Amont et sa porteLa Falaise d'Amont et sa porte

La Falaise d'Amont et sa porte

Publié dans Europe, France

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