Itinéraire bucolique entre terre et mer (10)

Publié le par Jérôme Voyageur

Mardi 25 Octobre, Sembalun

 

le RinjaniDès le matin, le Rinjani est dans les nuages. Il est décidément bien difficile d’apercevoir son sommet. Et en plu, il a plu cette nuit. Nous nous levons sous un ciel couvert mais qui ne semble pas vouloir revenir à la pluie. Ce matin, nous partons marcher à travers les champs. Comme chaque jour, nous passons récupérer notre guide au centre du village avant d’être déposés au bout d’un chemin. Rapidement, nous découvrons une vaste plaine maraîchère où beaucoup de monde  s’active. Les femmes récoltent dans les rangs de plantations, les hommes administrent les traitements chimiques, et d’autres collectent les récoltes et transportent les gros sacs jusqu’à la route. Un peu comme dans les rizières, des canaux irriguent l’intégralité de la vallée ce qui permet de s’y déplacer assez facilement.

Nous remarquons vite qu’une même production est présente à plusieurs stades de croissance. Ils arrivent ainsi à produire sur une plus longue période. Une autre particularité est le mélange de plusieurs légumes ou fruits dans la même parcelle, ainsi en cas de maladie, il y a toujours une production qui donne. Sans hésitation, les gros piments dominent largement et on les voit de loin. Nous apercevons beaucoup de tomates, plutôt petites, des pommes de terre, du céleri, des carottes, des haricots, pas mal d’ail très odorant, et même quelques parcelles de fraises. Nous déambulons ainsi pendant presque deux heures au cœur de la plaine.

Nous ressortons de la plaine par une plantation de bambous. Les bosquets sont encerclés par des clôtures en bois. Il semble que ce soit le signe de propriété de chaque famille. Cela donne une impression originale dans la forêt de bambous. Celle-ci masque une colline qui offre sur son premier palier un superbe panorama sur les plantations, puis à son sommet, un point de vue sur le Rinjani toujours masqué et le village de Sembalu qui s’étire énormément et multiplie les mosquées. Au pied de cette butte subsistent huit maisons traditionnelles, largement haut perchées. Notre guide local nous permet de pénétrer dans l’une d’elles pour essayer de comprendre comment les gens y vivaient. Puis nous traversons une partie du village pour rejoindre un nouveau secteur de cultures. Je finis par comprendre que le seul but est de trouver des fraises. Malheureusement, les parcelles sont rares. Après avoir questionnés des villageois, il finit par localiser un endroit propice. Malgré la récolte déjà effectuée, il est encore possible d’en dénicher. Nous sommes comme une escadrille de moineaux lâchée sur la grosse dizaine de rangs. Nous sommes tatillons, seules les plus rouges nous intéressent. Il faut dire que ce sont les meilleures, même sans sucre ni crème chantilly. Il ne nous reste alors que quelques centaines de mètres pour retrouver le parking et notre véhicule.

Dans les plantations de SembalunDans les plantations de SembalunDans les plantations de Sembalun
Dans les plantations de SembalunDans les plantations de SembalunDans les plantations de Sembalun
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Dans les plantations de Sembalun

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Sembalun

Deux heures de route sont ensuite nécessaires pour rejoindre la côte, à hauteur de la ville de Pamenang. Là, sur un bout de plage, nous attendons quelques minutes notre petit speedboat. C’est l’heure de la séparation avec nos deux guides et notre chauffeur. Un quart d’heure suffit pour faire la traversée jusqu’à l’île de Gili Air. On nous attend de l’autre côté à l’embarcadère pour rejoindre notre hôtel, où il est aussi prévu un repas.

A partir de là commence le quartier libre. Assommé par mon anti mal de mer, j’ai tôt fait de sombrer dans les bras de Morphée. Je ne me rends même pas compte qu’il s’est mis à pleuvoir. J’attends que cela se calme un peu pour aller faire un tour vers la côte occidentale. Il faut slalomer entre les quelques gouttes qui persistent. Bon nombre de bateaux ont amarrés dans ce secteur à l’ouest de l’embarcadère avant qu’un lagon prenne la place. Il se révèle d’autant plus que le niveau d’eau baisse pendant la marée basse. Manque de chance, l’averse ne se calme pas vraiment, et je suis contraint de rebrousser chemin pour me mettre à l’abri. Heureusement il fait enfin sec quand arrive l’heure du dîner. Il y a pléthore de restaurants tout le long de la côté. Je me fie aux conseils de mon Lonely Planet qui me conduit dans ce qui doit être le coin le plus actif la nuit, à savoir la côte orientale. Pour changer, ce sera de la cuisine italienne, au Biba Beach Restaurant. Les patrons des lieux me font l’impression de deux colons, surveillant les faits et gestes de leurs « esclaves » depuis leur terrasse. C’est un peu troublant comme comportement. Retour à travers la foule et les rabatteurs des restaurants avant de rejoindre le quartier bien plus calme de notre établissement.

Premier aperçu de Gili AirPremier aperçu de Gili Air
Premier aperçu de Gili AirPremier aperçu de Gili Air

Premier aperçu de Gili Air

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Y
je continue à découvrir les belles photos de ton périple dans cette si belle région de l'Asie<br /> bonne journée, Jérôme
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