Itinéraire bucolique entre terre et mer (12)

Publié le par Jérôme Voyageur

Vendredi 28 Octobre, Sanur

 

Les filles avaient prévu une occupation pour la matinée et m’ont proposé de me joindre à elles. Persévérant, je me lève tôt pour profiter d’abord du lever du soleil. Encore manqué : de lourds nuages plombent la partie orientale de Bali. Retour au lit en attendant le petit-déjeuner qui est servi sur la terrasse de chaque maisonnette, une dizaine de minutes environ après la commande par téléphone.

Sakawati - marchéA huit heures, nous retrouvons comme prévu le chauffeur que nous avions croisé la veille au soir. Direction le parc aux oiseaux, sauf que nous découvrons vite qu’il n’ouvre que dans une heure. Non sans difficulté, nous nous modifions le programme avec notre chauffer et rejoignons directement le village de Sakawati. En chemin, nous apercevons de nombreux tailleurs de pierre, surtout pendant la traversée de Balubatan dont c’est la spécialité. Sakawati rejointe en moins d’une demi-heure s’éveille tout juste. Nous commençons par jeter un œil du côté du marché local hormis les revendeurs de bananes, nous apercevons énormément de commerces spécialisés dans les éléments d’offrandes ; il faut dire qu’il y en a partout et renouvelées trois fois par jour. Nous devinons aussi que les touristes doivent se faire plus rares ici tant il est difficile de se faire comprendre même en anglais pour le prix d’une simple petite bouteille d’eau. A l’arrière du marché, nous tombons un par hasard sur un fabricant de marionnettes en cuir pour le théâtre d’ombres. Nous entendant deviser devant sa boutique, il ouvre le rideau pour nous avant de nous expliquer dans sa boutique-atelier comment il travaille et comment cela fonctionne, grâce aux rayons de soleil qui baignent la devanture, le sol servant de toile de fond. Finalement il nous présente toute sa collection.

Après avoir retraversé le marché local, nous passons au marché artisanal. La partie couverte est encore grandement fermée. Nous passons de stands ouverts en stands bâchés, au fil des coursives et des étages. Nous y voyons de tout, mais principalement des vêtements et des peintures. En revanche, la rue mitoyenne est exclusivement constituée de commerces artisanaux. Pourtant, je la trouve plus agréable que la marché, avec ses nombreuses échoppes. Nous passons finalement plus d’une heure trente dans ce village. Du coup, nous revenons en retard au véhicule. Heureusement, le chauffeur n’est pas trop loin.

Nous repartons ensuite vers Celuk que nous avions déjà traversé à l’aller. Ce village s’est spécialisé dans l’orfèvrerie, or et argent. Ceci doit sûrement expliquer les diverses jolies façades aperçues lors de notre premier passage. De nombreuses boutiques-ateliers bordent la route principale. Nus demandons à notre chauffeur de faire un arrêt d’une demi-heure pour tenter d’en profiter. Il commence à faire bien chaud sur le bitume, si bien que nous ne résistons pas à la fraicheur climatisée des bijouteries.

Dernière étape de notre matinée au parc ornithologique de Bali. Cette fois-ci, nous sommes certains qu’il sera ouvert. C’est pour tant un sacré coup de froid en arrivant à la caisse. Un tarif rédhibitoire de plus de quatre cent trente mille roupies nous est exigé pour l’ensemble des deux parcs (par aux reptiles mitoyen). Après moult hésitations et discussions, nous obtenons d’avoir trois tickets d’entrée pour le prix de deux. Les oiseaux sont présentés soit en liberté sur les pelouses et mares (c’est le cas des flamants roses, des grues couronnées, ou encore des pélicans), soit dans des volières « individuelles » où sont visibles une ou deux espèces, ou encore dans de grandes volières dans lesquelles on peut rentrer la plupart du temps. Celles-ci visent à reconstituer un écosystème régional, comme Bali ou la Papouasie.

Bali Bird Park - maison Toraja

Au cœur du parc, je découvre avec intérêt la reconstitution d’un maison traditionnelle Toraja (dans l’archipel des Sulawesi) dont la caractéristique est son toi qui monte vers le ciel à chaque extrémité, donnant l’impression de sortes de cornes. Bien à l’abri dans un enclos semi enterré, nous pouvons admirer un spécimen de dragon prêté par le parc national de Komodo. Excellent initiative qui permet d’avoir une première idée de ce que sont ces animaux quasi mythiques. Grâce aux dernières volières, nous avons la chance de pouvoir admirer les magnifiques oiseaux de paradis si difficiles à observer à en pleine nature, mais aussi une étonnante variété de perroquets, et que dire des calaos, si cousins et si différents de ceux d’Afrique Australe (à part le terrestre qui est identique). Dans la volière Papouasie, l’énorme chauve-souris suscite des réactions opposées, soit de peur, soit d’intérêt renforcé.

Tant pis pour les reptiles, nous sommes déjà largement en retard sur notre rendez-vous avec le chauffeur. Il est déjà midi. Nous revenons assez vite à Sanur, les distances étaient bien moins longues ce que ce que Dondy avait pu nous laisser penser. Affamés, nous optons pour le restaurant le plus proche, c'est-à-dire celui sur la plage de notre hôtel.  Après une grosse sieste, je retourne visiter quelques boutiques où j’avais fait mes repérages hier. Les emplettes faites, je pars me promener sur le chemin côtier jusqu’à l’affreux Grand Hôtel. Cette ballade me sert de reconnaissance pour le repas du soir. Cette fois, c’est la dernière nuit balinaise qui se présente, demain ce sera le départ vers Paris.

Sanur, Celuk, SakawatiSanur, Celuk, SakawatiSanur, Celuk, Sakawati
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Sanur, Celuk, Sakawati

Bali Bird ParkBali Bird ParkBali Bird Park
Bali Bird ParkBali Bird Park
Bali Bird ParkBali Bird Park

Bali Bird Park

Samedi 29 Octobre, Sanur

 

J’ai bien fait de mettre le réveil, même tard. C’est lui qui m’a tiré du lit. La matinée a beau être prévue au ralenti, il y a tout de même un certain nombre de choses à faire. A commencer par un copieux petit déjeuner sur la terrasse. Il faut juste déplacer la table pour ne pas griller sur place. Le soleil est déjà bien actif en l’absence du moindre nuage. Vient ensuite le tour du sac. Mes affaires recouvrent l’intégralité du lit : le défi est maintenant de bien répartir et ranger pour que tout ferme et arrive intact. Cet incontournables des journées de retour m’occupe un bon moment tout en me mettant en nage. D’où l’étape suivante de la douche. Malheureusement, cela signifie qu’il faut désormais remettre un pantalon et des chaussures. Enfin, le plus tard possible tout de même.

Vu la rapidité de service du restaurant de plage, je prévois une bonne marge. Erreur ! Est-ce parce que je suis le seul client attablé si tôt, toujours est-il qu’en une grosse vingtaine de minutes, j’ai terminé mon repas. Je passe le reste du temps sur cette plage, rafraichie par la brise marine, contrairement aux pavillons de l’hôtel. J’en profite pour observer les quelques « courageux » qui tentent de surfer les micros-rouleaux qui e forme sur la barrière de corail. De retour à l’hôtel, je n’ai pas longtemps à patienter. Mon chauffeur a vingt minutes d’avance. Si en ville, cela roule sans bouchon mais toujours aussi dangereusement, c’est finalement de la rue d’l’hôtel que nous avons le plus de mal à nous extraire.

Une bonne demi-heure est nécessaire pour atteindre l’aéroport international de Denpasar. Surprise, il faut presque immédiatement franchir un premier cordon de sécurité. Renseignement pris, le change reste possible plus loin. Je peux donc me lancer sans crainte de rester avec trop de roupies dans les poches. Dans la seconde salle, je procède à la dépose de ms bagages. Est-ce une conséquence du premier filtrage ? Les guichets d’enregistrements sont loin d’être surchargés. Finalement mon enregistrement en ligne , fait en deux fois, et à moitié en indonésien, semble avoir fonctionné. Je peux maintenant chercher comment dépenser mes dernières centaines de milliers  de roupies. J’ai même failli me faire avoir avec une simple glace : ils ne sont pas foutus d’afficher les tarifs avec les taxes incluses…

Première attente avant de rejoindre Singapour avec la compagnie nationale indonésienne Garuda. L’avion arrive à l’heure, une fois n’est pas coutume. Le vol jusqu’à Changi dure deux heures et quart. Je découvre là l’immensité de cet aéroport que je n’avais pas soupçonné lors de mon précédent passage. Il faut presque trente minutes pour relier les deux avions, la plupart du trajet se faisant pieds, le skytrain ne court-circuitant qu’une infime portion. Mieux vaut être en forme si on doit changer de terminal  à Singapour, et disposer de suffisamment de temps. Et dire que j’avais pu me plaindre de l’immensité de celui de Francfort.

Nouvelle attente de près de quatre heures avant le vol pour Paris. Cela commence à faire long. Surtout que le décollage semble prendre plus de temps que d’habitude. Nous sommes certes à Singapour, réputé pour son trafic chargé. Nous restons bien longtemps sur les taxiways. Je me rends alors compte qu’il pleut et que des éclairs zèbrent la nuit naissante. Peut-être attend-on une ouverture à travers l’orage. Enfin, nous décollons avec plus d’une demi-heure de retard. Commencent treize longues heures de vol. Bien heureusement, je parviens à dormir suffisamment pour écourter le vol. Nous finissons par atterrir à Roissy encore plongé dans la nuit finissante. Dès les premiers pas sur la passerelle, la morsure du froid se fait sentir. De 30°C à Denpasar, nous sommes passés à seulement 8°C. Le passage de l’immigration dure bien trop, ; la faute à certains, incapables de poser correctement leur doigt sur le lecteur d’empreintes du système Parafe. Du coup, le sac est déjà là quand j’arrive dans la salle des bagages.

La dernière surprise, comme souvent, vient de la RATP. L’écran géant est en grande partie rouge. Mauvais signe ! Un incendie à bord d’une rame à gare du Nord interrompt le service pendant trois quarts d’heure. Décidément, rien ne se passe normalement sur cette ligne. Ô surprise, le train finit par partir sans prévenir au bout d’un quart d’heure. Par chance, c’est un express. La traversée de Paris est moins longue. Reste la dernière marche du voyage. Certainement la moins agréable mais à coup sûr la plus courte. »

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Y
bon début de semaine, Jérôme
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Y
bon début de semaine, Jérôme
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Y
j'aime bien les maisons toraja si différentes et originales<br /> belle journée, Jérôme
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Y
ce pays est une terre de contrastes à tous points de vue, paysages, travail, industrie, manère de vivre des gens, difficile à comprendre pour nous occidentaux; mais ça fait du bien de s'y plonger et d'essayer de les comprendre;<br /> bon début de semaine, Jérôme
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Y
oui, c'est le pays du matin calme aussi;<br /> merci pour ta réponse sur les touristes à Bali; <br /> en Corée aussi, les touristes vont tous sur la côte est alors qu'il y a aussi de belles choses à visiter sur la côte ouest; ce sont les agences de voyages qui décident en fonction des hôtels aux normes occidentales qu'exigent les touristes maintenant; <br /> bon dimanche, Jérôme;
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