Dernière journée romaine

Publié le par Jérôme Voyageur

Vendredi 5 Mai 2017, Rome

Musées du CapitoleMon fil rouge est toujours le même, à savoir découvrir des lieux que j'avais laissé de côté il y a dix ans. D'un coup de tramway, je descends jusqu'aux abords de la place de Venise, au coeur même de la Rome antique. Avec le soleil pesant, c'est la foule dense qui m'accueille. Je file rapidement vers le Capitole, où, finalement, la fréquentation est un peu plus limitée. Le grand escalier, dit Cordonata, sous le ciel bleu est un superbe spectacle avant que n'apparaisse la statue équestre de Marc Aurèle, puis enfin les deux musées et l'hôtel de ville qui ferme la place. Tous trois occupent en fait trois palais, respectivement palais des Conservateurs à droite, palais sénatorial au fond et palais neuf à gauche. L'ensemble de l'architecture de la place et des bâtiments a été imaginé par Michel-Ange qui n'en verra néanmoins pas la fin des travaux de rénovation.

Direction le palais des Conservateurs pour débuter la visite. La billetterie est unique pour les deux palais. Heureusement l'attente n'est pas trop importante, et surtout le fait de boulets. Rebelote pour passer le contrôle de sécurité. Mais la visite n'est pas encore possible: il faut encore appliquer le règlement concernant les sacs en passant par la consigne. Enfin libre. Muni du plan des salles, on arrive à bien se diriger sans manquer le moindre recoin ni repasser plusieurs fois au même endroit. Je commence par profiter de la cour intérieure. On peut y voir des vestiges d'anciennes statues monumentales. A voir la taille des pieds et des mains, on imagine aisément la masse du reste ... Une des façades est recouvertes de nombreux blasons sculptés, un grand classique des musées italiens.

La suite de la visite se poursuit dans les étages où sont déployées les salles d'exposition. Il faut avoir l'oeil partout. L'écrin est parfois aussi joli que le trésor exposé, que ce soit les sols, les peintures des plafonds,ou encore la décoration des pièces et même des escaliers monumentaux. Les collections sont surtout constitués d'antiques, que ce soit des statues ou des bronzes. Un des plus célèbres, que tout gamin a vu au moins une fois dans son livre d'histoire, est la fameuse Louver allaitant Rémus et Romulus. Le symbole de la cité. Dans la partie moderne du bâtiment, on retrouve les restes du temple de Jupiter qui existait originellement sur cette colline mythique.

la Louve Capitoline

Rejoindre le second palais pour la suite de la visite n'est pas si direct que cela. Hors de question de traverser la place. Trop facile. L'escalier monumental se poursuit vers le sous-sol. On débouche alors dans un long couloir maintenu dans une relative pénombre. De part et d'autre sont exposées de nombreuses pièces, de taille relativement réduite, souvent des tablettes, ou des bornes sculptées. A mi-chemin, un couloir part perpendiculairement à l'axe principal. Apparemment, la plupart des gens continue le chemin comme si de rien n'était. Par curiosité, je tourne dans ce nouveau couloir, monte la dizaine de marches et débouche dans un sous-sol bien sombre. Petit à petit, alors que la vision s'adapte, je comprends que je suis au coeur d'anciennes structures de construction. Comme si le Capitole s'était construit façon mille-feuilles. Néanmoins de grandes plaques de vitre empêchent d'approcher pour préserver le plus longtemps possible ces restes. Apercevant un lueur, je poursuis ma progession. C'est ainsi que je débouche sur une sorte de terrasse qui donne directement sur les forums impériaux. Quelle vue! Et nous sommes à peine deux ou trois à en profiter. Cette série d'arcades fait partie de ce que les archéologues ont baptisé le Tabularium, cet ensemble d'édifices romains sous-jascent du Capitole actuel.

la fontaine du Marforio dans le palais NeufDemi tour pour reprendre le couloir principal et remonter à la surface, cette fois, dans le palais Neuf. D'emblée il semble beaucoup plus petit. On notera la présence dans la cour d'une fontaine veillée par une massive sculpture dite du Marforio. Dans le coin de celle-ci, quelle surprise d'apercevoir derrière les baies vitrées des artefacts égyptiens. Les seuls de tout le musée! Comme dans l'autre palais, tout se passe ici aussi dans les étages. Cette partie du musée semble quasi exclusivement consacrée aux sculptures. On peut ainsi admirer des collections de bustes : celle des penseurs, celle des empereurs. Et que dire des nombreuses divinités exposées ici et là au gré des couloirs et des pièces.

A cause de la consigne, il faut que je rebrousse chemin jusqu'au palais des conservateurs, encore une fois par le tunnel pour récupérer mes affaires avant de retrouver la place. De retour dans la cohue, j'opte pour un retour vers les fontaines mythiques, c'est-à-dire le plein centre de la cité. En chemin, je fais une pause repas avant d'affronter la cohue dense et hyper-bruyante de la fontaine de Trevi. Comme quoi il n'y avait pas besoin de lancer de pièce dans le bassin, je suis revenu sans ce geste! Malgré tout ce brouhaha, elle reste toujours aussi belle à admirer.

J'aimerais aussi revoir la place d'Espagne et son escalier fleuri vu la saison. il n'y a qu'à s'enfoncer dans les ruelles, enfin les bonnes. Là encore la foule s'est rassemblée. Quelle déception! A croire que les cartes postales donnent une image faussée de ce fameux escalier. Dommage. Sur la place du Panthéon, j'hallucine en voyant la file d'attente. Heureusement que je ne fais que passer pour quelques photos. Je fais halte à proximité dans l'église Sainte Marie sur la Minerve. Autant la façade est assez sobre, autant l'intérieur est riche de décoration que soir les voûtes ou les chapelles. A la gauche de l'autel, on peut admirer un christ rédempteur de Michel Ange. Je termine ma tournée du centre par la fameuse place Navone, toujours aussi majestueuse et calme.

piazza Navona

Samedi 6 Mai 2017, Rome

Jour de voyage. Je larve dans ma chambre d'hôtel jusqu'à la mi-journée. Un coup de tramway pour rejoindre la gare de Trastevere, et ensuite une assez longue attente du train pour l'aéroport. Pas d'inquiétude néanmoins vu les marges que j'ai prises. Sans parler de l'heure de retard de l'avion. Et pour couronner le tout, une bonne heure de retard des RER en arrivant à Paris... Et la RATP qui brille par son professionnalisme en faisant des annonces totalement incohérentes ... Il est temps que j'arrive chez moi.

 

Musées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des Conservateurs
Musées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des Conservateurs
Musées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des ConservateursMusées du Capitole - palais des Conservateurs

Musées du Capitole - palais des Conservateurs

Vues depuis le TabulariumVues depuis le TabulariumVues depuis le Tabularium
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Vues depuis le Tabularium

dans le centre de Romedans le centre de Romedans le centre de Rome
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dans le centre de Rome

Publié dans Carnet de voyage, Europe, Italie

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