Nancy, la belle ducale

Publié le par Jérôme Voyageur

Clou de la place Stanislas

Nancy, Mai 2017

Encore une cité dont j'entends parler depuis longtemps notamment et principalement pour sa fameuse place. il fallait bien que je finisse par y faire un tour. Cette escapade lorraine était le meilleur moment pour enfin la découvrir. Poursuivant ma route vers le sud toujours le long d la Moselle, j'ai fini par rejoindre la Meurthe puis celle qui fut la capitale du duché de Lorraine.

Débarquant des hauteurs de la ville, dans le quartier de Laxou, je fais d'abord confiance à mon GPS pour  essayer d'approcher le centre ville avant de la jouer au flair pour trouver un stationnement le moins éloigné possible. C'est ainsi que je débouche par hasard devant un ensemble de ferronnerie couvert de dorure. Je suis tout simplement tombé à un angle de la place Stanislas. J'aurais voulu arriver là, j'aurais loupé mon coup. Par chance, je finis par trouver une place libre dans cette rue. Aujourd'hui je semble avoir de la chance. Cette rue des Dominicains semble être un haut lieu du shopping tant se multiplient les boutiques. Bien qu'ouverte à la circulation, l'artère propose de larges trottoirs qui permettent de rejoindre facilement le symbole de la ville de Nancy. A tout seigneur tout honneur, ma visite ne pouvait que débuter par la place Stanislas. Il y a tellement longtemps qu'on m'en parle, qu'on la compare à la place du Capitole de Toulouse ...

Entièrement fermée, elle est laissée au libre usage des piétons et des terrasses qui ont trouvé là un écrin parfait pour vendre leurs consommations. Fermée tout en restant aérée. Les quatre angles sont occupés par de grandes grilles en fer forgé chargées de dorures. Deux servent de portails tandis que les deux autres accueillent des fontaines majestueuses. Trois des côtés sont percés par une voie d'accès. Malgré tout l'ensemble des bâtiments déclinent le même style classique. L'hôtel de ville occupe toute la longueur sud et s'élève sur trois niveaux, une balustrade complétant la façade, parsemée de sculptures. A l'est comme à l'ouest, ce sont donc quatre bâtiments qui se font face en parfaite symétrie. Grand hôtel de la Reine et opéra répondent aux pavillon Jacquet et au musée des Beaux-Arts. Au passage on découvre que les deux rues qui séparent ces monuments sont toutes deux fermées par un arc édifié à quelques centaines de mètres de la place. La face sud, quoi que conservant la même unité architecturale contraste avec ces deux blocs d'un seul niveau, d'où leur nom de Basses Faces. L'allée qui les sépare est fermée par un splendide arc de triomphe à trois portes. Au delà on devine la large place de la Carrière fermée en son extrémité par le palais du Gouverneur. Au centre de la place trône une statue du duc Stanislas qui a donné son nom à la place tandis qu'une série de lampadaires rehaussés à la feuille d'or complète la décoration des lieux. Il faut reconnaitre que l'ensemble est magnifique et d'une parfaite unité.

 

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Place StanislasPlace StanislasPlace Stanislas
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Place Stanislas

coupole de la cathédrale de Nancy

Du portail sud-est, je fais un petit tour jusqu'à la cathédrale qui bouche la perspective au bout de la rue. Notre-Dame-de-l’Annonciation et Saint-Sigisbert est difficile à manquer avec sa façade qui écrase la placette. A tel point qu'on a du mal à la prendre en photo. Voulant jeter un oeil à l'intérieur, j'ai la surprise d'être saluer par le prêtre qui s'approche pour me serrer la main. D'aspect très classique, on avancera tout de même dans la nef pour lever les yeux vers la coupole joliment recouverte de fresques.

Après cette digression religieuse, je fais demi-tour pour rejoindre la place avant de la quitter aussitôt par l'est en direction d'un de ces deux arcs secondaires. Baptisée porte Sainte-Catherine, elle permet de rejoindre le parc de la Pépinière. Cet immense carré de verdure imaginé par Stanislas offre une ombre bienvenue alors que le soleil commence à se faire sentir. Il accueille un nombreux public, de tous âges, actifs ou beaucoup moins. Grâce au plan en damier il est facile de s'y orienter et de retrouver la bonne sorite, en l'occurrence celle qui débouche devant le palais du gouverneur, une auguste bâtisse à colonnades qui répond à l'hôtel de ville à l'autre bout de la Carrière et de la place Stanislas.

Non loin de là se présente la basilique Saint-Epvre dont je distingue la flèche depuis ce matin. De style néo-gothique, elle s'élance vers le ciel. Dommage qu'on ne puisse pas y pénétrer. a défaut, je lui tourne le dos pour m'enfoncer dans la Vieille-Ville en empruntant la Grande Rue, qui est bien plus étroite que son nom le laisse penser. Le premier bâtiment sur la droite attire l'attention avec ses toits en ardoise, sa flèche et ses dorures. Il s'agit là de l'ancien palais des ducs de Lorraine converti en musée de Lorraine. La porte monumentale rappelle étrangement celle du château de Blois avec sa statue équestre au coeur d'un ensemble finement sculpté. En bifurquant dans la rue Jacquot à droite, on longe l'église des Cordeliers, nécropole des ducs de Lorraine avant de bénéficier d'un point de vue sur l'intérieur de l'ancien palais qui révèle des arcades de style gothique.

Retour dans la rue principale où il vaut mieux avoir l'oeil partout pour apercevoir de nombreux témoins de la vieille ville. Il faut moins de cent mètres avant d'apercevoir puis atteindre la massive porte de la Caffre. Si les toits coniques en ardoise la rajeunissent un peu, les deux massives tours ne trompent pas sur ses origines médiévales. on note aussi la présence d'une meurtrière percée en forme de croix de Lorraine. S'ouvre dessous un long passage couvert sous voûtes de briques. Côté ville neuve, la porte affiche un tout autre style, Renaissance, laissant une large place à la brique. Quel contraste entre les deux faces d'une même porte! Quelques dizaines de mètres plus loin, c'est une seconde porte qui fait son apparition de style plus classique et un peu plus moderne. Néanmoins, le pourtour du passage rappelle étrangement celui de la première comme un miroir.

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Sites d'intérêt du centre de Nancy

J'abandonne la partie ancienne de Nancy pour revenir vers le centre en empruntant le large et arboré cour Léopold où trône un obélisque en la mémoire de l'ancien président Carnot.  Je rejoins ainsi la rue Poincaré qui se trouve dans l'axe de la place Stanislas, là où se trouve le dernier arc dit Stanislas. S'ouvre alors un quartier contemporain où il faut avoir l'oeil aux divers détails des façades. Nancy présente la particularité dans plusieurs quartiers autour du centre d'afficher des façades ou des détails d'architecture de style Art Déco ce qui donne un cachet bien sympathique à ces rues là.

Par chance, je n'ai pas le choix que de repasser par la place une dernière fois avant de rejoindre mon véhicule, une dernière occasion de bien profiter de ce magnifique ensemble architecturale unique en son genre. Une fois n'est pas coutume, ce soir, je reste sur place. La suite et fin du voyage est assez proche de la ville ducale.

 

Quelques détails d'architecture contemporaineQuelques détails d'architecture contemporaineQuelques détails d'architecture contemporaine
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Quelques détails d'architecture contemporaine

Publié dans Carnet de voyage, Europe, France

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