Urbs avec un grand U, la Ville

Publié le par Jérôme Voyageur

Urbs avec un grand U, la Ville

Rome, Novembre 2007

 

Je ne vous décrirais pas ici mon passage à Rome qui fera l'objet de divers articles dans les jours à venir. Je me contenterai de vous indiquer quelques généralités pour ceux qui voudraient y aller à leur tour.

En regardant le calendrier il y a quelques semaines, je me suis rendu compte qu'un bien long week-end se présentait. Comme par ailleurs, ce second semestre ne m'avait pas vu partir en voyage, je me suis mis en quête d'une destination intéressante pour quatre jours. La météo aidant, mon regard s'est tourné vers le sud et j'ai fini par me décider pour la capitale italienne, Rome. Pas trop de surprises sur ce qu'il y a à y découvrir ; mais certainement très plaisante. Dans la foulée, quelques recherches sur internet, site Lastminute pour ne pas le citer, j'ai fini par dénicher un package avion plus hôtel à un budget qui me convenait. Il ne reste plus qu'à attendre le jour du départ.

 

Comment y aller ?

Le plus simple reste quand même d'utiliser l'avion. Rome dispose de deux aéroports internationaux à moins de deux heures de Paris, plus précisément de Roissy Charles de Gaulle. Si vous optez pour une compagnie classique (Air France ou Alitalia selon qui opère le vol), vous atterrirez à Fiumicino, dit aussi Leonard de Vinci. Situé à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville, au bord de la mer, il est le principal aéroport romain. Le second aéroport, Ciampino, situé lui au sud de la ville à une vingtaine de kilomètres, accueille les compagnies low-cost et les vols charters. Depuis Paris, plusieurs vols réguliers par jour vous permettent de rejoindre la capitale italienne. L'alternative à l'avion ? Le train mais il vous vaudra un voyage bien plus long.

L'Italie faisant partie de l'espace Schengen, vous n'aurez aucune formalité administrative. Pas de passage de douane, une simple carte d'identité suffira pour embarquer. Pas plus que vous n'aurez à faire de change. C'est là qu'on apprécie ces évolutions que sont l'espace Schengen et l'euro. Les déplacement facilités pour la plus grande satisfaction des touristes.

Comment s'y déplacer ?

Il y a de fortes chances que vous passiez par l'une des grandes gares romaines pour arriver en ville. La plus grande est certainement celle de Termini. C'est là que se situe le terminus de la navette ferroviaire avec l'aéroport de Fiumicino. C'est aussi l'intersection des deux seules lignes de métro de la capitale italienne. Vous constaterez rapidement que ce réseau n'est pas très pratique pour se déplacer en ville. Il permet seulement de se déplacer rapidement d'un bout à l'autre de la ville. La ligne A se révèle tout particulièrement intéressante pour se rendre au Vatican. En fait, ces deux lignes ont été déployées pour permettre aux banlieusards romains de se rendre en centre ville et d'en repartir. Le billet de un euro vous permettra de voyager pendant 75 minutes. En début de matinée, il passe une rame toutes les minutes, rames qui se révèlent propres et lumineuses. Une voix annonce même chaque station à l'avance ainsi que le côté de descente. Les quais et couloirs n'ont en revanche rien à envier à leurs homologues parisiens : sur ce point, on pourrait s'attendre à mieux. Plus généralement, selon votre utilisation des transports en commun, vous pouvez aussi trouver des billets valables une journée, ou encore trois jours.

 

 

 

Faute d'un réseau correctement maillé en souterrain, il reste les nombreux bus, de tailles très variées, en surface. C'est assez amusant de les voir dans les rues ! Les panneaux aux arrêts ont un aspect assez complexe, mais j'imagine qu'avec un bon plan du réseau, on doit pouvoir s'en sortir. Mais finalement quoi de mieux que la marche à pied ? Le centre de Rome est finalement assez « petit » et peut donc se découvrir à pied. De nombreuses rues sont réservées aux piétons. Et quand ce n'est pas le cas, les trottoirs sont assez larges pour accueillir le flot des touristes et des romains. Attention tout de même à prévoir de bonnes chaussures, car les nombreux pavés, par forcément lisses, peuvent finir par vous user. Autre détail à destination du marcheur, la ville n'est pas si plate que cela. Rome est certes connue comme étant la ville aux sept collines. Pourtant lorsqu'on voit le centre depuis un point haut, on pense être dans une ville « plate ». Gare aux impressions, certaines rues vous rappelleront à l'ordre (je pense là à certaines « via » entre Quirinal et Esquilin.

Quoi y voir ?

Je ne ferais pas là une description précise des attraits de Rome ; ce serait manquer de nombreux avis spécifiques ». Rome, comme chacun le sait, fut le centre d'un empire antique. Malgré les âges, de nombreux signes en sont encore visibles, plus ou moins en ruine, plus ou moins grands. Citons par exemple le Colisée, le Forum ou encore le marché de Trajan. Ce sera là l'occasion d'une plongée dans l'histoire, pour y retrouver celle de nos livres d'écoliers ou encore celle des bandes dessinées d'Astérix.

Rome est aussi le centre du monde catholique. Le Vatican, tant par sa basilique Saint-Pierre que par son musée, occupera au moins une journée de visite. Mais, dans la ville, les églises sont particulièrement nombreuses et variées, mais totalement différentes de celles que nous connaissons en France. Ici, le style baroque est roi. Parmi, les plus importantes et les plus incontournables, on peut citer le Gèsu, Saint-Jean du Latran ou encore Sainte Marie Majeure. Et ce n'est là qu'une infime part.

Rome brille aussi aux yeux des touristes par ses nombreuses fontaines. La plus connue est sans aucune hésitation celle de Trévi, moult fois immortalisée au cinéma. Sa fréquentation est à la hauteur : une véritable marée humaine. On peut aussi citer celle des Quatres Fleuves sur la place Navone.

Mais Rome offre aussi de nombreuses surprises et découvertes. Il faut flâner dans les rues et ruelles, ouvrir les yeux ou lever la tête. Il y a plein de petites choses à découvrir ou à admirer ; ici une façade colorée bien sympathique ; là un pied de marbre ou encore la sculpture d'un chat ; des angles de murs aux décorations religieuses. En un mot, il faut prendre son temps et profiter de son environnement. Il y aussi les nombreux musées difficile à découvrir en une seule visite à Rome, l'occasion de revenir.

Finalement, après seulement quelques heures, le visiteur n'a vraiment pas l'impression d'être dans une capitale. Le centre de Rome donne l'impression d'une juxtaposition de villages que sont les différents quartiers, chacun offrant une ambiance et une apparence différente. On y retrouve là des noms connus ou mystérieux : Capitole, Aventin, Quirinal, Campo de Fiori, Esquilin, Aventin, Trastevere, … Ayant déjà visité quelques capitales européennes, Rome est vraiment très particulière. Et elle semble offrir une vie agréable à ses résidents, avec ses nombreux espaces verts, ces pins ou oliviers qui dépassent des cours intérieurs.

Côté pratique, il faut savoir que si les églises sont gratuites, les autres sites sont parfois très onéreux (je crois que le pompon est détenu par l'ascenseur du monument Victor Emmanuel II : 7 euros pour prendre un ascenseur et monter sur le toit du bâtiment pour le point de vue sur la ville !!!). Et à ce prix là, il n'y a jamais de plan ou de dépliant fourni au visiteur ce qui est bien dommage. Rome semble être la capitale de l'audio-guide : on vous en propose dans la totalité des sites, mais évidemment cela vient en sus du droit d'entrée.

Pour couronner, le tout j'ai eu l'impression d'un ville propre et des gens plutôt accueillants et souriants, ce à quoi je ne m'attendais pas spécialement

Gîte et couvert

Rome offre un large choix d'hôtels à tous les tarifs, ceux-ci augmentant avec la proximité du centre ville. Il y a là un compromis à trouver. On dira que les tarifs sont dans la moyenne pour ce genre de ville, en tout cas moins cher qu'une ville comme Londres. Côté restauration, vous trouverez inévitablement sur les cartes pizzas et pâtes. Mais il ne faut surtout pas hésiter : rien à voir avec ce que nous connaissons en terme de goût ; un vrai régal pour les papilles. On arrive à manger pour très peu, en optant, au moins à midi, pour les petites adresses accueillant les locaux. Rome c'est aussi la ville de la crème glacée ; les glaciers « maison » sont nombreux ; encore faut il que le climat soit au rendez-vous. Il y a aussi le café : les guides touristiques indiquent souvent les meilleures adresses.

Si je devais vous conseiller une adresse, c'est la suivante : La Gallina Bianca, sise Via A Rosmini au numéro 9 dans le quartier de l'Esquilin, non loin de la gare Termini.

Quand partir ?

Je dirais qu'on peut y aller quand on veut, chaque saison amenant sa particularité. il faut néanmoins savoir que les étés sont chauds et que les pluies se font les plus denses à partir du mois de novembre. Alors clairement, le bon compromis pour profiter à la fois d'un temps doux et d'une fréquentation plus faible (si tant est que cela puisse exister !), consisterai à privilégier les inter-saisons, les mois d'avril-mai ou septembre-octobre. J'ai pour ma part été agréablement surpris du soleil et de la chaleur qui a fait suite à la pluie en ce jour de Toussaint. Nous ne sommes pas habitué à cela en France.

Quant à la durée du séjour, je dirais que pour une première découverte tranquille, il faut compter au moins cinq jours. Mais même comme ça, vous vous rendrez compte que vous ne verrez pas tout, et vous n'arriverez pas à faire tout ce que vous voulez tant la ville est riche en attractions. Et puis les longues, très longues files d'attente sur certains sites ont vite fait de grignoter votre planning.

Fourre-tout

Quelques conseils, remarques ou réflexions sur cette ville.

Contrairement à ce qu'indique certains guides, le système postal italien s'est révélé plutôt prompt pour acheminer les quelques cartes postales. L'affranchissement vous coûtera 0€65 par carte. Par contre, vous constaterez vite que les bureaux de poste ne sont pas légions (…romaines, oui je sais c'est facile !) ; sachez que vous pouvez acheter des timbres chez n'importe quel débitant de tabac, reconnaissable au panneau noir et T blanc. Quant aux boites aux lettres, elles sont tout aussi rares, encore plus si vous en cherchez une bleue, celle destinée au courrier pour l'étranger. Mais au final, 4-5 jours, week-end inclus, ont suffi. Attention, néanmoins, si vous optez pour la poste vaticane, il vous faudra des timbres du Vatican.

Concernant les paiements et retraits, la carte bleue est répandue ; néanmoins, j'ai pu constater que les distributeurs automatiques acceptant les cartes Visa étaient plutôt rares. Alors, pour le liquide, il est peut-être préférable d'anticiper la chose avant d'arriver.

Rome et la circulation automobile. Suite à mes lectures préparatoires, je m'en étais fait une image bien sombre. Alors bien sûr, les romains ne sont pas les meilleurs conducteurs au monde, et les feux tricolores sont loin d'être une garantie. En revanche, j'ai constaté qu'il y avait un sacré respect pour le piéton engagé sur la chaussée même hors des passages cloutés. Il suffit de les regarder dans les yeux quand vous traversez, sans avoir peur.

Regarder les romains dans la rue est aussi un vrai spectacle. Ils sont accros au téléphone portable, et en bons italiens, ils lui parlent avec les mains ! Et avec leurs énormes lunettes de soleil même quand il pleut, ils sont immanquables !

Rome et la télévision. Pas mal de chaînes mais pas grand chose d'intéressant ; on retrouve les mêmes séries américaines mais avec d'autres voix, les mêmes jeux mais avec d'autres présentateurs. Par contre, il y a quelque chose de fabuleux, ce sont les quelques chaînes de football. Elles semblent déjà passer leurs journées à ne parler que de ça : il en faut de la matière. Mais le plus fort, c'est les soirs des rencontres. Apparemment, ils n'ont pas les droits de diffusion (probablement détenus par les chaînes payantes) mais ils organisent néanmoins des multiplexes : vous y voyez apparaître les deux commentateurs en train de commenter et rien de plus. Passionnant non ? C'est la radio avec en bonus l'image des journalistes. Celle là, on vous l'avez jamais faite en France !


Voici quelques informations qui, je l'espère, vous serviront si vous vous décidez à partir à Rome. Et pour vous décider à y aller, un peu de patience et des avis à venir.

Publié dans Carnet de voyage, Europe, Italie

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