Un musée à voir d'Offices
Mai 2009
La galerie des Offices, souvent raccourcie en Les Offices, est très certainement le musée avec un grand M de Florence. Sa renommée est internationale ; ceci se confirme d’ailleurs par les nationalités des visiteurs. Là aussi, toutes les origines semblent représentées. Se nom vient du bâtiment construits pour les magistrats de l’état florentin, appelés Uffizi. C’est au 16ème siècle que François de Médicis installa au-dessus les collections d’art de la famille. Ainsi était née la galerie des Offices.
Le premier contact laisse apparaître un bâtiment sur deux étages, en forme de U, celui-ci s’ouvrant sur la piazza della Signoria. L’autre extrémité du U surplombe le cours de l’Arno et offre une vue intéressante sur le Ponte Vecchio. Le rez-de-chaussée est entièrement formé d’arcade. Chaque pilier est creusé d’une niche accueillant une personnalité florentine. C’est d’ailleurs un bon moyen de les découvrir. On pourra ainsi voir les statues de Léonard de Vinci, d’Amerigo Vespucci, de Donatello, de Michel Ange, Galilée, Machiavel, Giotto ainsi que quelques des Medicis les plus importants. Sous les arcades, on trouve les différents points d’accès, selon que vous ayez ou non une réservation. Le plus simple est de consulter les panneaux pour savoir à quelle porte vous rendre selon votre situation.
De jour ou de nuit, il y a toujours foule, sans que cela ne soit trop dense non plus. On y côtoie touristes, artistes de rue, momies vivantes, et la nuit venant quelques musiciens de rue. Les files d’attente peuvent inquiéter, et d’ailleurs il est très fortement conseillé de réserver à l’avance. Pourtant, il semble tout de même possible d’acheter des billets sur place contrairement à ce que pouvait laisser penser le site internet du musée. Une fois votre précieux sésame réservé en poche, il faut attendre à nouveau à une autre porte. C’est l’occasion de constater que l’organisation du contrôle y laisse un peu à désirer. Mais on finit par atteindre le tourniquet d’entrée travers une première boutique. Néanmoins, ce n’est pas encore terminé. Même un sac à dos vous vaudra un demi-tour pour passer à la consigne, tout de même gratuite.
Encore quelques efforts dans les escaliers pour atteindre la fameuse galerie, qui se situe au second étage. Les portes du premier sont closes. Habituellement, c’est là que prennent place les expositions temporaires. La sortie de la galerie se fera d’ailleurs à travers de long couloirs drapés de blanc, en pleine installation de l’exposition à venir.
Arrivé au second étage, on comprend enfin l’appellation de galerie. On se retrouve à l’extrémité d’un long couloir. Le mur de droite est percé sur toute sa longueur de fenêtres qui éclairent parfaitement l’intérieur. Un coup d’œil permet de voir en contrebas les touristes en promenade. Régulièrement des bancs sont installés pour ceux qui veulent se reposer un peu. Ceci se révèle bien utile. Au-dessus des têtes, on peut voir des plafonds à caissons en bois, tous peints. Des deux côtés de la galerie, ce sont de nombreuses statues, souvent des antiques, qui attirent l’œil du visiteur. Sur le mur de gauche, on aperçoit régulièrement des portes ouvertes. Elles mènent vers les différentes salles d’expositions. Souvent il est possible de passer de l’une à l’autre sans ressortir dans la galerie principale. En fait les thèmes d’exposition sont ordonnés de manière chronologique, depuis l’antiquité jusqu’aux peintres européens et italiens du 18ème siècle.
Ainsi se déroule la visite à travers les époques. Les salles sont soit consacrées à une école, soit à une époque ou encore un artiste, pour les plus réputés tels Boticelli ou de Vinci par exemple. Petit à petit on arrive au-dessus de l’Arno. Ici la galerie est complètement vitrée. Quelques statues sont installées ici et là. Mais seul le point de vue unique sur le Ponte Vecchio en contrebas semble intéresser le flot des touristes.
La seconde partie de la galerie est complètement symétrique à la première à quelques détails près. Le premier d’entre eux est visible juste après la première série de salles consacrées à Michel-Ange, Raphaël et le Titien. Il ne s’agit que d’une porte et d’un simple panonceau. Mais derrière commence la section principale du corridor Vasari qui permettait aux Médicis de se déplacer entre leurs deux palais, Vecchio et Pitti, sans se mêler à la foule, à travers les Offices puis le Ponte Vecchio. Il semble malheureusement très difficile de l’emprunter : seule une visite guidée et limitée, réservable auprès de l’office du tourisme semble offrir cette possibilité. En revanche, on peut l’apercevoir de l’extérieur en divers endroits de son parcours.
Mais revenons à la galerie. Je parlais de symétrie. Néanmoins les salles d’expositions sont moins nombreuses dans cette partie. Parvenu à l’extrémité de la galerie, je tombe nez à nez avec une autre Porcellino, celui-ci étant sculpté. En fait, la version en bronze installée sous le Mercato Nuevo n’est qu’une copie. Tout près, on accède à une cafétéria. Même si vous n’avez ni faim, ni soif (d’ailleurs les tarifs peuvent faire cet effet !), il ne faut pas hésiter à s’avancer. On accède ainsi à la terrasse dite de la Loggia della Signoria. Nous sommes bien juste à l’aplomb de la place de la Seigneurie. Sous nos pieds se trouve la loggia dei Lanzi et ses statues. Malheureusement, la sécurité est poussée à un tel excès qu’on ne peut pas approcher le rebord à moins de deux mètres. Autant dire qu’on ne peut pas voir en bas, seulement les édifices qui dépassent des toits.
Pour quitter la galerie, il faut revenir sur ses pas pour trouver un escalier, dans la seconde partie, qui permet de redescendre au premier niveau. Là il faut traverser les salles d’expositions temporaires, dans mon cas en plein chantier, jusqu’à rejoindre un autre escalier dans l’autre aile. Evidemment, celui-ci conduit inévitablement à une série de boutiques installées au rez-de-chaussée. Et il faut les traverser avant de retrouver le grand air, sauf que la sortie se fait à l’arrière du bâtiment, non loin du palais Vecchio.
Même si les Offices peuvent paraître petits, la visite occupe quelques heures. Et on comprend vite l’utilité des bancs. On peut être surpris aussi qu’il n’y ait pas trop d’effet de foule dans la galerie : le flux doit être bien géré !
Par contre, on ne voit aucune trace de l’attentat qui avait détruit une partie de la galerie. La restauration a été parfaite. D’ailleurs, j’ai l’impression que les Offices sont en chantier permanent. Une grue peu esthétique trône entre les deux ailes et quelques salles sont inaccessibles, mais c’est pour le bien-être des œuvres et des visiteurs. Alors un peu de patience.
Côté pratique, l’accès vous en coûtera 6€50 (tarif 2009) pour entrer auxquels il faut ajouter 4€ de réservation. Sachez que la réservation est possible en ligne avant votre départ. Les Offices sont ouverts tous les jours excepté le lundi de 8h15 à 18h45.