Carnet de piste au nord Botswana (4)

Publié le par Jérôme Voyageur

Lundi 14 avril 2003, 7h00, Tsodillo Hills

 

 

Nous quittons ce lieu sacré après une nuit calme. Visiblement, les vachers ont éloigné leur troupeau. Nous reprenons donc la piste puis la route direction la Namibie. Au passage, nous en profitons pour photographier le massif dans la lumière matinale. Pour être exact, nous nous dirigeons vers la bande de Caprivi, une longue et étroite bande de terre coincée entre l’Angola et le Botswana, autant dire le bout du monde. Surtout qu’elle a été fermée pendant quatre ans suite à des problèmes entre les rebelles angolais de l’Unita et les militaires namibiens. Mais désormais, l’ambiance est apaisée et les touristes peuvent à nouveau traverser cette région.

 

Notre route nous fait longer l’Okavongo, mais cette fois à l’état de fleuve. Comment comprendre que le fleuve soit aussi à cet endroit alors que le delta est pour le moins asséché. Ce sont là les mystères de l’hydrologie ! Arrivés à la frontière, nous affrontons une nouvelle fois les fiches de douane ; mais cette fois, cela est relativement plaisant, surtout avec l’officier namibien qui nous demande de lui apprendre quelques mots de français ! Nous faisons ensuite une halte à Divumbu, le dernier village avant Caprivi, pour faire du change en dollar namibien ainsi que quelques courses. Nous passons ensuite plusieurs barrières policières, reste des événements, avant d’emprunter la piste qui va nous mener jusqu’à Open Sky, un agréable terrain de camping bien verdoyant situé au bord de la rivière Kwando, un des affluents de la Chobe. Cet endroit est tenu par un sud-africain vivant ici en quasi-ermite, loin de tout avec trois employés namibiens. Il a eu la géniale idée d’installer un petit bar bien agréable, en chaume, qui nous offre un havre de paix pour écrire un peu en sirotant une Savannah Dry (du cidre !!). Nous sommes vraiment très bien installés non loin de l’eau, à l’abri des arbres, sans personne autour. A la tombée du soleil, nous pouvons même observer un énorme hippopotame au beau milieu de la rivière.

 

 

Mardi 15 avril, au bord de la rivière Kwando

 

 

Nous nous réveillons tranquillement sous les arbres sans trop de bruit : juste les oiseaux, une fois encore ! Après un petit déjeuner paisible, Peter, le patron du camping, nous emmène faire un tour en bateau sur la rivière Kwando. C’est l’occasion d’observer quelques oiseaux, pas assez à mon goût. Bien sûr nous apercevons des Jacanas qui semblent marcher sur l’eau, de beaux guêpiers verts, quelques aigrettes et des cormorans qui font sécher leurs ailes noires. Cela dit, la croisière était bien agréable ; elle nous a permis d’admirer de très nombreux nénuphars. Et dire que Dominique avait rajouté cette ballade en plus du programme initial espérant que nous verrions des animaux.

 

Au retour, après une petite pause, Dominique nous emmène découvrir le village traditionnel de Lizauli. C’est en fait un village dédié entièrement aux touristes pour leur faire découvrir le mode de vie des Capriviens, le tout géré par des gens du coin pour les impliquer dans la sauvegarde de leur patrimoine. Nous pouvons entre autres y voir les femmes préparer la farine de millet au pilon, fabriquer des paniers à partir des feuilles de palmier. Un forgeron fabrique des outils et des pointes à l’aide de sa forge traditionnelle. Plusieurs danses et chants ponctuent la visite dont celle du chaman (medicine man) qui prédit l’avenir (si, si !!). Nous y découvrons aussi l’habitat, les instruments de musique et de la vie courante, et même un jeu « Ndame ». Bien évidemment, en sortant, nous pouvons acheter tout un tas d’articles peu onéreux, tous fabriqués sur place ou dans les villages environnants.

 

 

Suit une longue pause repas, lecture et sieste jusqu’à 16 heures au Open Sky Camp, l’antre de Peter, l’ermite sud-africain, loin de tout. Il me demande même de régler sa télévision, son seul lien quotidien avec le monde extérieur ! Pour essayer de voir plus d’animaux, Dominique nous emmène dans la réserve de Mudumu, une petite réserve dans la bande de Caprivi, le long de la rivière Kwando. Après quelques difficultés pour obtenir le permis d’entrée auprès des rangers dépenaillés et vite débordés, nous pénétrons dans la réserve. Quelques Impalas détalent devant le camion avant que nous croisions le chemin de quatre zèbres accompagnés d’un gros troupeau d’Impalas (il en sort de partout !!). En continuant à avancer, nous tombeau sur un troupeau d’une dizaine de buffles. Nos nous observons mutuellement. Un des buffles ne nous quitte pas des yeux faisant même mine de nous charger. Un peu plus tard, nous les retrouverons au beau milieu de la piste nous bloquant le passage. Deux phacochères filent se cacher avant que nous parvenions à une grande « hippo-pool ». Quinze à vingt individus sont là à brouter et à se baigner nous gratifiant de quelques grognements et même de quelques gueules grandes ouvertes. Nous restons de longues minutes à les observer et à les photographier d’autant plus que les couleurs sont magnifiques avec le soleil qui décline. Il est l’heure de rentrer au camp et de retrouver notre hôte Peter autour d’une bière. Nous constatons que nous ne sommes plus seuls dans le camp. Un autre « overlander », sud-africain lui, est là avec un groupe de jeunes.

 

 

Mercredi 16 avril, bande de Caprivi

 

 

Une nouvelle journée de liaison se présente à nous pour rejoindre Kasane et le Chobe Safari Lodge. Nous commençons par emprunter la piste pour rejoindre Katima Mullilo, la ville principale de la bande de Caprivi. Au passage, nous découvrons de nombreux villages qui semblent plus opulents que ceux déjà vus, et surtout beaucoup plus de bétail et d’ânes. Arrivés à Katima, nous découvrons le Zambèze majestueux par sa taille, puis direction le centre ville pour faire quelques emplettes histoire de dépenser nos derniers dollars namibiens.

 

Direction le poste frontière namibien avant de pique niquer « nulle part » : en effet, entres les deux postes frontières, il y a le Ngoma bridge sur la rivière Chobe. Les autorités (lesquelles ?!?) ont même eu l’idée d’y installer des aires de repos. Résultat, vous n’êtes dans aucun état et vous mangez en ayant une belle vue sur la rivière et ses poissons. Nous repartons ensuite vers Kasane qui est non loin de là. Nous y retrouvons le camping des premiers jours. L’après midi est consacré au farniente à regarder la rivière tout en sirotant une bière bien fraîche. Cet après midi est d’autant plus agréable que nos « chers c……. » ont choisi de se payer un nouveau game drive. Néanmoins, tout en restant au lodge, nous réussissons tout de même à y voir des phacochères, quelques mangoustes et des singes vervets. Un après midi très reposant en somme ! Demain, on quitte le Botswana, on oublie le camping les bons plats et les grillades de Percy. Toutes les bonnes choses sont une fin !

 

Enfin, il reste deux jours à Vic Falls

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