Carnet de piste au nord Botswana (5)

Publié le par Jérôme Voyageur

Jeudi 17 avril 2003, 7h00, Kasane (Botswana)

 

 

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, nous nous levons tranquillement pour un petit déjeuner qui devait être lui aussi tranquille !! Malheureusement, nous sommes assaillis par une horde de vervets affamés qui font le siège de notre table et des tentes environnantes. Il faut bien surveille la table sous peine de voir tout disparaître. Nous assistons même à la cavalcade d’une famille de mangoustes au milieu du camping. Pour finir, un jeune phacochère vient traîner près de nous. Pour une dernière matinée de camping, nous sommes servis : y a de l’ambiance. L’heure est venue du dernier démontage de la tente. Désormais nous logerons en bungalow.

 

Nous embarquons donc dans le camion pour rejoindre Victoria Falls, terme de notre périple, à seulement 70 kilomètres juste après la frontière. Nous découvrons un lodge très sympa avec des bungalows en dur tout aussi agréables. Je devrais plutôt dire des maisonnettes : que demande le peuple ? Et dire que certains ont râlé après les changements apportés au circuit d’origine !! Après avoir jeté nos affaires dans nos chambres, nous filons réserver nos activités : pour moi, ce sera survol des chutes en hélicoptère (85 US$, c’est assez cher mais ça vaut vraiment le coup de faire un survol du site !) et croisière sur le Zambèze en aval des chutes. Vous pouvez aussi faire un survol en avion ou en ULM(attention, à bord de certains ULM, il est impossible de prendre des photos alors renseignez-vous). Pour les casses-cou, vous aurez le choix entre le rafting (à condition qu’il n’y ait pas trop d’eau comme quand j’y étais) et le saut à l’élastique depuis le pont juste devant les chutes ! J’allais oublier le kayak en amont mais je n’en vois pas vraiment l’intérêt !

 

Ensuite, grâce à Dominique, nous dégotons un bon plan pour changer notre argent. Attention tout de même, il est strictement interdit de changer en dehors des banques sous peine de prison. Néanmoins, quand on voit la différence entre le cours officiel et le cours clandestin (1€ pour 800 Z$ au lieu de 1€ pour 1200-1500 Z$), il est difficile de ne pas tenter le coup. D’autant plus que les banques limitent le montant du change (actuellement, il est de 25 US$ par personne). Jamais de ma vie je n’avais eu autant de billets dans les poches : il faut dire que le cours n’aide pas !! Après une bonne salade au Three Ten Park Avenue (une bonne adresse pour les petits déjeuners, les jus d’oranges et les repas de midi), nous commençons à dépenser nos milliers de dollars dans quelques menues emplettes ; en fait, on trouve des tas de choses pour une modique somme. Je dois tout de même vous prévenir qu’en ce moment, on trouve de nombreux jeunes hommes dans les rues qui vous proposent du change ou des babioles. Ils ont tendance à être collants mais il faut dire que la situation actuelle du pays est désastreuse et tout est bon pour obtenir des devises. Il y a d’ailleurs des problèmes d’approvisionnement en carburant et en denrées alimentaires. Nous apercevons d’ailleurs de longues files de voitures attendant l’arrivée d’une citerne dans la ville.

 

 

L’heure du rendez-vous approche. Nous nous rendons donc à l’agence où un véhicule vient nous récupérer. Il doit nous faire passer la frontière et nous déposer à l’héliport situé en Zambie, à quelques kilomètres de la frontière. Après un petit café offert, nous embarquons enfin à bord de l’appareil. C’est parti pour un quart d’heure grandiose. L’hélicoptère commence par foncer droit au-dessus des chutes avant de réaliser trois autres passages permettant ainsi à tous les passagers de tout voir. C’est vraiment fantastique de voir toute cette eau (en cette période, nous sommes d’ailleurs en hautes eaux) tomber dans cette faille qui sinue ensuite en zigzag : rien à voir avec une classique chute d’eau qu’on voit de loin !! D’ailleurs, les chutes sont immenses, elles font 1.7 km du Zimbabwe à la Zambie pour une hauteur de chute maximale d’une centaine de mètres ! Et que dire de ce nuage d’eau qui remonte bien au-dessus du fleuve, nuage qu’on aperçoit à plusieurs dizaines de kilomètres ! D’ailleurs, les Shonas (la tribu locale, nomment les chutes « Mosi Oa Tunya », c’est-à-dire la fumée qui gronde. Le vol se poursuit par un survol du Zambèze en amont à la découverte d’animaux. C’est ainsi que nous parvenons à apercevoir une dizaine d’éléphants, quelques zèbres et surtout un rhinocéros (le seul de tout le séjour !!). Même s’il est cher, un survol des chutes est vraiment génial pour se rendre compte de l’ampleur du site : en restant au sol, on rate une grosse partie !

 

Sur le chemin du retour, nous demandons à notre chauffeur de nous déposer à l’entrée du parc zambien. Des petits chemins dallés permettent d’approcher les chutes au plus près. Bien évidemment, il y a un revers de la médaille : nous finissons trempés jusqu’aux os mais hilares comme les autres !! De véritables trombes d’eau s’abattent sur nous. C’est assez formidable de voir cette eau tomber à quelques mètre puis remonter vers le ciel pour finir par une bonne pluie sur les touristes. Arcs-en-ciel garantis, bien évidemment ! Mais cela vaut le coup de se mouiller car le point de vue est véritablement splendide. Pour les têtes en l’air, il est possible de louer des ponchos et des sacs étanches. La solution reste d’y aller en maillot de bain et tongues ! Après deux bonnes heures de ballade et de séchage( !!), nous reprenons la direction de la douane zambienne où nous avons la désagréable surprise d’apprendre que notre passeport n’a pas été tamponné à l’entrée. Après maintes palabres et menaces, nous finissons par pouvoir passer à condition de repayer le visa (10 US$, que nous réussirons à nous faire rembourser par l’agence). Nous arrivons alors sur le pont qui nous offre un beau point de vue, quoi que limité, sur les chutes.

 

Rentré au lodge, nous partons avec Dominique et Joëlle nous restaurer au Ilala Lodge Restaurant : au menu, succulent filet de Kingclip (poisson) pour les uns, tie-bone pour les autres, le tout accompagné de bons petits légumes et d’un bon petit vin blanc local. 23 heures, il est temps que je pose ma plume, demain les vacances continuent.

 

 

Vendredi 18 avril, 7h00, Victoria Falls (Zimbabwe).

 

 

Nous continuons nos réveils tranquilles, surtout que là, nous sommes en journée libre complète. Farniente assuré ! Partis pour visiter le parc côté zimbabwéen, nous avons finalement opté pour une matinée shopping, histoire de nous débarrasser de tous ces billets et surtout de faire plaisir à nos entourages. Vous pourrez trouver de beaux tissus, des tissus peints à la main utilisables en tenture ou en nappe (les batiks), de très belles mais chères sculptures, et beaucoup d’objets en bois. Le début d’après-midi se poursuit de même avant la croisière sur le Zambèze. Bien évidemment, cela n’a rien à voir avec la Chobe : c’est beaucoup moins intéressant au niveau animalier. Nous apercevons tout de même quelques hippopotames pointant leurs narines, et surtout trois jeunes girafes sur une des îles, juste au bord de l’eau : quelle grâce !!! J’oubliais de vous dire qu’à bord le slogan est « Drink as you can ». Ainsi, dès que votre bière est terminée, on vous en sert une autre (et ça dure deux heures !! On vous nourrit aussi). Le coucher de soleil est, quant à lui, vraiment sympa depuis l’île de Kandaha où nous débarquons quelques minutes pour profiter du spectacle une dernière fois. Nous retournons ensuite au camp pour prendre notre dernier repas en Afrique avec Dominique et Percy au restaurant du camp. Nous ne traînons pas car il faut refaire les sacs avant de repartir.

 

 

Samedi 20 avril, 7h00, Victoria Falls (Zimbabwe).

 

 

Le dernier réveil en Afrique Australe est donc déjà arrivé. Le sac est fait depuis hier soir, autant dire que le réveil se fait sans stress. Nous prenons le temps de déguster nos dernières tartines et notre dernier chocolat. Il nous reste même deux bonnes heures pour dépenser les derniers dollars qui  bourrent nos poches. Deux, trois bricoles et le tour est joué. Direction l’aéroport de Vic Falls, conduit par Jean-Christophe, un collègue de Dominique de passage ici avec un autre groupe. Comme vous pouvez l’imaginer, l’enregistrement et l’embarquement sont plutôt archaïques dans ce lieu ! Inutile de chercher un ordinateur ici ! Enfin, nous décollons sans encombres (et à l’heure) et parvenons à Johannesburg où nous attendent presque six heures d’attente dans l’aérogare. Autant dire que nous écumons, à tour de rôle, la totalité des boutiques. Inévitablement, nos bagages à main s’alourdissent ! C’est que c’est long quand on a pas grand chose à faire !

 

Enfin 18h30, l’heure d’embarquer à bord du 747 qui nous ramène vers Francfort. Tant Dom que moi avons perdu à la loterie des places : nous nous retrouvons à côté de nos « chers amis » du groupe !! Dommage… Heureusement que les dix heures de vol se font de nuit ! Un dernier saut de puce nous ramène à Roissy : c’est la fin des belles choses ! Mais nul doute que je repartirais rapidement en Afrique, pourquoi pas la Namibie !

 

Ceci clôt mes aventures en Afrique!

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