Certainement mieux aux beaux jours

Publié le par Jérôme Voyageur

1 Novembre 2007, Rome

 

Quelle bizarrerie de trouver une place d'Espagne en Italie, carrément même dans la capitale de la Botte. La précédente que j'avais vu avec ce nom-là se trouve à Séville. Ma première surprise fut donc lorsque j'ai découvert l'existence de celle-là en feuilletant mon guide Voir avant même de partir. J'y apprenais aussi qu'il s'agissait d'une des places importantes de la Ville Eternelle. Je l'ai ainsi tout naturellement ajoutée à un de mes parcours. C'était le premier jour sous la grisaille humide.

Je l'abordais non pas par le bas, en arrivant directement du centre, mais par les « hauteurs ». Une raison à cela : je voulais auparavant passer voir la fontaine du Triton assez proche. J'arrivais ainsi par la colline, passant devant l'Intercontinental. Avant même la place, c'est l'église de la Trinité des Monts, fondée par les français en 1495, qui attire les yeux. Il faut dire que sa façade assez imposante a de quoi impressionner. Ce sont deux clochers coiffés de coupoles qui dominent le passant. La paroi reste par contre assez sobre, sans trop d'exagérations au niveau des sculptures et autres. On note tout de même quelques arcs de style roman et un fronton triangulaire sur colonnes au-dessus de la porte pour rappeler le style antique. Et deux escaliers droits montent le long de la façade, des deux côtés. En revanche, l'intérieur n'a rien de folichon. Après toutes celles vues dans le centre, celle-ci est bien terne et sans réel attrait. Sur le parvis, on ne peut pas manquer non plus l''''obélisque''' fiché devant les escalier d'accès ; surtout qu'actuellement un échafaudage et une bâche l'emballent. Décidément, c'est une mode très répandue actuellement dans Rome. Mais quel gâchis pour les visiteurs actuels. Ce sont les suivants qui en profiteront.

En poursuivant cette route à flanc de colline, on aperçoit une massive bâtisse blanche cernée de verdure. Il s'agit de la Villa Médicis, propriété de la république française qui en a fait une résidence d'artistes ; les hébergeant pour qu'ils puissent laisser libre cours à leurs talents. Je me suis contenté d'un coup d'œil de loin pour rejoindre la place d'Espagne (piazza di Spagna) en contrebas. Depuis la balustrade ajourée, on dispose d'abord d'un intéressant point de vue sur les toits romains et sur les nombreux dômes, témoins d'autant d'églises. En baissant les yeux, c'est un immense escalier qui se déploie en plusieurs sections. Deux volées de marches descendent tout droit vers un premier palier. Celui-ci ouvre vers une très large section qui descend droit vers la place. Nouveau palier fermé par une nouvelle balustrade à l'image de celle du haut. Deux nouvelles volées de marches en forme d'arc amènent le promeneur au dernier morceau de l'escalier toujours aussi large. Il faut reconnaître que cet escalier est tout de même impressionnant, mais en hiver, sans la moindre décoration additionnelle, il perd de son attrait. Surtout lorsqu'on voit cartes postales et photos dans les guides qui le montrent l'été avec d'énormes pots de fleurs (des azalées semble-t-il) tout le long apportant une agréable touche de couleur et de douceur. Il faudra y revenir !

Enfin arrivé sur la place, on découvre une fontaine, une des nombreuses de la ville. Elle n'est certes pas imposante mais attire néanmoins pas mal de touristes. Dans une petite cuvette, elle est installée et cernée. Normal me direz vous vu sa forme. En effet, la Barcaccia représente une barque échouée ! Une fois encore à Rome, on doit cette œuvre au Bernin, sur commande du pape Urbain VIII. Sur la droite, s'ouvre largement cette fameuse place. Hautes façades aux couleurs chaudes (ocres jaune ou rouge), quelques grands palmiers et c'est tout. Elle doit son nom à la présence du palais d'Espagne qui abritait l'ambassadeur espagnol auprès du Saint-Siège. Je n'y trouve pas vraiment de charme. Pas même une âme, de la vie. Il n'y a guère que des boutiques qui l'encerclent.

En revanche, en empruntant les ruelles voisines, on peut partir découvrir de nouveaux endroits : église Santi Ambrogio e Carlo al Corso, le mausolée d'Auguste, actuellement tumulus à l'abandon mais qui semble être en cours de rénovation, le musée abritant l''''Ara Pacis Augustae''', un autel à la mémoire des victoires de l'empereur qui conduire à établir la paix sur tout le pourtour de la Méditerranée. Pour les fashion victimes, la Via Condotti qui part de la place accueille les plus belles boutiques de la ville ainsi que le café Greco, lieu de rendez-vous de clients célèbres tels Goethe, Byron, Bizet, Wagner et d'autres encore.

Vous aurez compris que cette place ne m'a pas plus emballé que ça ; en tout cas, bien moins que ce que j'avais pu en lire. Mais sûrement faut-il la redécouvrir à une autre époque pour s'en faire une autre idée.

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Publié dans Carnet de voyage, Europe, Italie

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