Un autre joyau annoncé de la Ville Eternelle

Publié le par Jérôme Voyageur

Rome est riche de nombreux sites d'intérêts ; les antiques disputant la primauté à la papauté et ses nombreuses, pour ne pas dire innombrables églises baroques. Les colonnes se querellent avec les fontaines pour décorer telle ou telle place ou placette. Ces places qui sont disséminées un peu partout dans la ville ; des plus petites aux plus grandes, des plus connues aux plus secrètes, des plus engoncées aux plus ouvertes. Je dirais presque qu'il y en a pour tous les goûts et toutes les attentes. Quand on arrive à Rome, on constate vite que la Piazza Navona (place Navone) fait partie de ces endroits qu'il faut avoir vu.

Etant donné sa situation dans l'hypercentre, non loin du Panthéon et du Campo de Fiori, autres places de renom, il est facile d'y passer pour se faire une idée. Et ce n'est pas les gouttes de ce premier jour de novembre qui allaient m'en empêcher, sauf sûrement à me gâcher une partie du plaisir. Par sa configuration très particulière, elle n'est pas du tout le carrefour de grandes avenues ou d'axes passants. On y passera donc pas par hasard. Mais le chemin vers cette zone entière piétonnière est parfaitement fléché (en italien certes, mais très compréhensible).

Le premier regard permet de découvrir ce qui pourrait être un cirque antique avec sa forme allongée enserrée dans de hautes façades sur tout le pourtour. D'ailleurs, ce n'est pas qu'une impression, la Place Navone et ses bâtiments ont été construits en lieu et place du cirque de Domitien. Certains disent que le visiteur se trouve là au cœur de la Rome baroque. Fontaines et façades sont là pour le prouver. Enfin presque ! Comme en de nombreux autres lieux, la place n'échappe pas au chantiers de restauration. C'est le cas d'une partie de la façade de l'ambassade du Brésil qui occupe le palais Pamphili, qui fut la propriété de la famille du pape Innocent X. Mais surtout, c'est la fameuse fontaine des quatre fleuves qui est cachée à la vue des touristes ; et ce ne sont pas les panneaux informatifs qui la remplacent complètement. Encore une œuvre du Bernin. Si bâches et échafaudages n'étaient point là, on pourrait pleinement profiter des quatre allégories qui figurent les quatre grands fleuves connus à l'époque, à savoir Danube représentant l'Europe, le Rio de la Plata pour l'Amérique, le Gange pour l'Asie et le Nil pour l'Afrique. Au-dessus s'élève comme souvent à Rome un énième obélisque égyptien couronné d'une colombe tenant en son bec un rameau d'olivier. Il s'agit là des armoiries de la famille Pamphili à l'origine de cette fontaine.

A chaque extrémité de la place, on peut voir dans leur intégralité deux autres fontaines certes moins imposantes mais également intéressante à voir. Au nord, il s'agit de la fontaine de Neptune, au sud de celle du Maure. Elles se ressemblent beaucoup avec leur personnage central qui domine le bassin et sa cour (pour Neptune, des poissons et des chevaux marins). A mi-hauteur, face à la fontaine principale s'élève l'église de Sant'Agnese in Agone. Difficile de la manquer avec ces deux campaniles en façade et la coupole qui la couvre. Petite particularité, la façade est concave pour mieux mettre en valeur cette coupole. Les autres édifices alternent façades de pierre de taille et couleurs chaudes (ocres divers et variés).

Tout autour de la place se sont installées de nombreuses terrasses de bars et de restaurant. Il faut dire que cette zone piétonnière quelque peu coupée du bruit de la circulation automobile est propice au repos en terrasse autour d'un verre ou d'un café. A condition bien sûr que le temps s'y prête. Sinon, comme je l'ai vécu, le lieu devient plus « sinistre » sous les gouttes ou les parapluies. Les couleurs des façades sont alors bien moins chaudes.

Tout autour, le touriste trouvera des choses à voir. Il lui suffit pour cela de déambuler en regardant autour de lui. Non loin de là, c'est Saint Louis des Français qui s'élève. L'église voulue par les rois de France pour le pays au cœur de Rome. A l'intérieur on peut y admirer entre autres, trois peintures du Caravage, à gauche de l'autel. Il y a aussi le Pasquin ; cette statue « parlante » vue récemment sur France 3 dans « Des racines et des ailes » sur laquelle les Romains déposent des textes « revendicatifs », exprimant librement le fond de leur pensée. Le quartier du Campo de Fiori n'est pas très loin non plus avec le palais Farnese, abritant l'ambassade de France.

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Publié dans Carnet de voyage, Europe, Italie

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