Auvillar, village de France
Auvillar, 25 Mai 2006
Il est vrai que la dénomination de plus beau village de France est tellement utilisée, qu'elle en est devenue presque banale. Néanmoins, parlant d'Auvillar, il faut quand même reconnaître que cette petite cité perchée au dessus de la Garonne, dans le département du Tarn-Et-Garonne mérite quand même quelques intérêts.
Accessoirement, elle sert d'étape sur les chemins de Saint-Jacques, pour les pèlerins en provenance de Moissac. Mais elle est surtout restée une place-forte dont différentes portes permettent de pénétrer dans le centre ancien, la plus belle étant peut être celle dominée par la tour de l'Horloge. D'abord propriété des comtes d'Armagnac, la cité fut rattachée au royaume de France par Henri IV.
La plupart des bâtiments ont été construits à base de briques rouges, typiques du sud-ouest. La nef de l'église Saint-Pierre, ancien prieuré bénédictin, n'y échappe pas. Seul le clocher tour tranche avec ses pierres blanches.
En flânant dans les rues on apprécie les façades à colombages, les petits personnages qui ornent les façades ici et là. Quand il fait beau et chaud, on apprécie plus que tout les arcades offrant une ombre bienvenue.
Chemin faisant on rejoint une place de forme triangulaire. Au centre trône une des attractions du village. Une halle ronde a pris place au coeur de ce triangle, amateurs de géométrie .... Cette halle aux grains détient même le titre de monument historique. Sa toiture circulaire couverte de tuiles canal repose sur une vingtaine de colonnes. En s'approchant, on découvre au centre de la halle diverses mesures qui servaient aux échanges commerciaux. Certaines en pierre, datant du moyen-âge ont été récupérées de la halle d'origine tandis que les autres, en métal, sont contemporaines de la dernière reconstruction au 19ème siècle.
Depuis les terrasses du village, on peut profiter de l'ampleur de vallée de la Garonne, couverte de nombreux terrains agricoles, parsemés ici et là de petits villages. On ne peut pas manquer la vue sur les deux tours de refroidissement de la centrale de Golfech. Choc d'époques!