Mission virginienne
Quelle ne fut pas ma surprise en reprenant le travail après deux semaines passionnantes à la découverte du Pérou que j'allais partir dans à peine un mois pour les Etats-Unis. Une semaine de prise de connaissances.
Direction Salem. Comme tout le monde j'ai songé aux sorcières. Erreur. Comme souvent dans ce pays, plusieurs villes portent le même nom. Et pour nous ce sera le Salem de Virginie, tandis que celui des sorcières est dans le Massachusetts, bien plus au nord-est.
Après diverses hésitations, il a fini par être décidé d'opter pour un vol PAris-Washington et de poursuivre par la route en voiture de location. Entre trois heures et demie et quatre de route, à une vitesse limite bien basse comparée aux nôtres, sur des autoroutes tout aussi monotones que les autres. Pas âme qui vive dès la sortie de la capitale fédérale. A peine quelques zones de vie mais surtout beaucoup de verdures, soit des champs, soit des forêts.
Autant dire que Salem et sa ville soeur Roanoke sont vraiment perdues au fin fond de la Virginie, au pied des Blue Mountains. Clairement, c'est un endroit idéal pour profiter de la nature et des activités associées telles que la randonnée, le canoë, la pêche, la chasse, ... A écouter les locaux, tout est très calme ici, pas de bruit, pas d'embouteillages ... Comme nous ont expliqué nos hôtes, il n'y a pas une seule ville à cent kilomètres à la ronde autour du duo Roanoke-Salem.
Mais revenons à Roanoke où se situait l'hôtel qui m'a accueilli. Difficile de savoir de quoi vit la ville. Aucune activité importante ne ressort du lot. Seul l'énorme pôle ferroviaire saute aux yeux. Et encore pas pour son activité, les passages de trains sont plutôt rares. A se demander à quoi sert ce nombre incalculables de voies ferrées. On aperçoit aussi de nombreux trains, certains en bien mauvais état tandis que les autres donnent l'impression d'avoir été restaurés.
Le centre-ville m'a surpris par sa taille, globalement de la taille d'un bloc, pas mal de restaurants et de bars s'y répartissant tout autour. il est facile à repérer grace à la tour Wells Fargo voisine. Une passerelle vitrée permet de rejoindre downtown en enjambant les rails. Mais contrairement à ce qu'on pourrait voir en France, il n'y a quasiment pas d'animation : comme si les gens restaient chez eux. C'est assez étonnant comme sensation. Parmi les quelques tables que nous avons pu tester, il y a The Quarter totalement consacré à la cuisine cajun et créole. La salle de l'étage est plus calme, mais comporte au moins cinq écrans géants, chacun diffusant une chaine différente! Attention certains plats sont réellement épicés. L'autre table est Stefano's, directement sur la place centrale de downtown. Si le service est long et le arif un peu élevé, il faut quand même reconnaitre que la cuisine italienne qu'on y propose est particulièrement succulente.