Quelque chose d’un bout du monde

Publié le par Jérôme Voyageur

La pointe Saint-Mathieu
La pointe Saint-Mathieu

Pointe Saint Mathieu, 8 Mai 2009

Il y a quelques années, je suis retourné dans le Finistère redécouvrir cette Bretagne que j’avais connue beaucoup plus jeune. Bien que basé à Quimper, j’avais décidé pour mon dernier jour de monter jusqu’à Brest. La journée s’annonçait mal, ou bretonne diraient certains. Gros nuages gris et pluie régulière. Heureusement, à la mi-journée, le soleil pointait enfin son nez avant de darder ses rayons qui chauffaient presque. Il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre de pousser plus loin. Remonter le goulet de Brest jusqu’à l’océan.

Et ce point ultime se nomme pointe Saint Mathieu (Lok Mazé dans cette contrée), un quasi bout du monde breton, à quelques kilomètres du port du Conquet. Depuis Brest, la route du Conquet est parfaite jusqu’au village de Plougonvelin où il faut bifurquer sur la gauche pour des chemins plus champêtres.

La pointe s’annonce de loin par son phare. Il n’a certes rien d’exceptionnel ni par son histoire, ni par ses dimensions (à peine 56 mètres de haut) mais il trône au-dessus de la lande avec son fût peint de blanc et sa lanterne rouge, et ce depuis le milieu du 19ème siècle. Un parking aux dimensions modestes se trouve juste au pied. Je m’interroge d’ailleurs sur l’affluence en été. Il doit être beaucoup moins aisé de s’y arrêter.de l’autre côté de la rue, quelques maisons constituent un hameau. Côté mer, je découvre que le fût du phare est peint au nom de la pointe.

Je découvre par ailleurs que la pointe accueille bien plus qu’un phare et son sémaphore. A l’est de celui-ci, face à l’entrée du goulet a été bâtie une petite chapelle encore en état. Au contraire de l’abbaye située elle à l’opposé. L’histoire raconte qu’elle aurait abrité le crâne de l’apôtre et évangéliste Saint Mathieu, relique désormais soit disant perdue au large de la pointe. Il n’en reste que les murs et quelques rares éléments sculptés. De la nef le contraste est amusant entre les arcs gothiques à l’intérieur et la modernité du phare en arrière-plan. A l’extérieur des ruines, une sorte de terrasse offre un point de vue sur l’océan et les îles au large.

Par un sentier de terre, on peut remonter le long des falaises d’une vingtaine de mètres de hauteur jusqu’au mémorial des marins morts pour la France. Tandis qu’une stèle de granit sombre se dresse fièrement face aux éléments, l’essentiel du mémorial a été quasiment enterré quelques mètres en arrière. Ainsi cette structure moderne ne gâche pas la vue et le paysage. A l’intérieur le visiteur peut voir des centaines de photos des marins ayant péris pendant la guerre.

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Publié dans Europe, France

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F
Quel bel endroit. Je ne connaissais pas. J'aime la Bretagne, ses paysages, ses habitants. Je voulais m'y installer il y a de çà quelques années. Peut-être mon prochain déménagement !
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É
Bonsoir Jérôme. C'est un endroitque j'ai beaucoup aimé avec -comme tu le dis- un contraste saisissant entre le phare moderne et les ruines de l'abbaye. Bonne soirée
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