Levons un coin du rideau sur Azay
22 Juin 2002, Azay Le Rideau
Si ce titre tient du jeu de mots à l'époque, aujourd'hui il est pourrait presque être pris au sens propre, puisque l'édifice a été pour ainsi dire emballé le temps d'une restauration pour lui rendre sa superbe. Mais retournons en 2002, date à laquelle je suis parti passer quelques jours en Val de Loire. Je connais ce lieu de nom et son originalité l'avait inévitablement placé dans mon programme de découverte.
Cette petite commune est sise dans le département de l'Indre-et-loire, et baignée par la rivière Indre. Elle doit toute sa renommée à son château. Ils sont bien nombreux dans cette vallée "royale" mais il faut reconnaître que certains sortent du lot. Atteindre l'édifice ne se fait pas forcément à vue. Oubliez l'idée d'un bâtiment implanté sur une hauteur dominant le village. Bien au contraire, c'est au coeur même du village qu'il se niche. Il faut donc suivre les indications fléchées pour le rejoindre. En suivant les petites rues pavées, on débouche sur une placette en forme de U fermée de toutes parts. A l'opposé de la rue se dressent deux bâtiments, probablement les anciens communs, aujourd’hui consacrés à l'accueil des visiteurs.
Une allée s'avance sous les arbres jusqu'à un pont derrière lequel apparait le château d'Azay. Les premiers éléments qui apparaissent sont une tour ronde sur la droite et un majestueux escalier au centre de la façade, ouvert sur l'extérieur. Quand bien même la ville n'est pas forcément bruyante, on se retrouve directement dans un havre de paix comme si nous étions en pleine nature. Le pont enjambe le bras principal de l'Indre tandis qu'on distingue déjà le second qui passe derrière l'édifice.En approchant, on comprend vite que celui-ci a un plan peu commun pour un château : il se dresse en forme de L. Chaque angle du bâtiment comporte une sorte de tour, soit accolée, soit semi intégrée dans la structure, rappelant peut être un lointain style médiéval.Les créneaux sont remplacés par des petites fenêtres et un toit pointu couvert d'ardoises coiffe chacune d'entre elles.
On doit la construction actuelle, qui date tout de même du début du 15ème siècle, au trésorier de François 1er. Ceci explique grandement le style renaissance aux influences italiennes. Mais celui-ci ne finit pas la construction. C'est ainsi que le château gardera sa forme en L au lieu d'un plus classique quadrilatère.
Avant de pénétrer à l'intérieur, il peut être sympathique de faire le tour pour découvrir l'écrin qui accueille cette demeure. Le détournement de l'Indre avec ce second bras a permis de créer un étang qui sert presque de miroir au pied des murs. Direction l'intérieur pour découvrir des pièces richement décorées, comme si on y vivait encore. On est loin du château vaguement décorés de rares éléments retrouvés ici ou là. En étant attentif, on découvrira à de nombreuses reprises l'emblème du roi François 1er, la salamandre, peinte ou sculptée, présente soit sur les cheminées, soit dans les escaliers. Le grand escalier dont on devinait la présence depuis l'extérieur présente un plafond richement et finement décoré.