Reims, reine des cathédrales
Reims, 9 Mars 2002
A l'occasion d'une journée de promenade en Champagne, principalement pour découvrir le vignoble champenois, je ne pouvais pas manquer de faire un détour par le centre-ville de Reims pour découvrir une des plus renommées des cathédrales gothiques françaises. Elle est d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'Unesco. J'en garde un souvenir mitigé surtout des extérieurs fortement endommagés par les guerres, mais que les incessantes restaurations parviennent au fil du temps à restituer comme aux premières heures.
Consacrée à la Vierge, d'où le qualificatif de Notre-Dame, elle fut commencée au début du 13ème siècle pour se terminer au 14ème. Elle est donc postérieure à celles de Paris et Chartres mais antérieure à celles d'Amiens et Beauvais. A sept exceptions près depuis 1027, tous les rois de France furent sacrés dans son enceinte.
Quand on l'approche par la rue Rockfeller, on est saisi de suite par l'équilibre de la construction et sa richesse, deux tours jumelles, une première rosace dans le tympan central surmontée par la grande rosace de façade, et déjà on devine nombre de formes sculptées. L'approche confirme cette première impression. Les tympans restaurés sont entièrement décorés de miniatures sculptées, une galerie des rois surmonte les trois tympans en façade, et partout où cela est possible des statues plus grandes sont installées. Tous les murs, contreforts et autres structures sont terminés par des éléments sculptés. Reims a dû être un paradis pour les tailleurs de pierre. Partout où c'est possible, à chaque nouveau, de larges fenêtres percent les façades.
Dès les premiers pas, on constate l'effet bénéfiques des fenêtres tout autant que les nombreuses couleurs proposées par tous les vitraux que ce soient des rosaces ou des fenêtres étroites autour du choeur et des chapelles. On notera la présence d'un ensemble de vitraux réalisés par Marc Chagall en 1974. On découvrira les détails de piliers finement ornés de petits personnages sculptés. Quant aux multiples colonnettes flanquant les piliers, elles apportent un sentiment de légèreté. On notera aussi la présence de deux orgues dans la nef, le plus petit dans le choeur et surtout le grand dans le bras nord du transept nord. Pour la petite histoire, il a résisté à la seconde guerre mondiale grâce à un coffrage de planches, de béton et de paille.
Question chiffre, la cathédrale compterait pas moins de 2303 statues.