Tour des cathédrales de Picardie (3)

Publié le par Jérôme Voyageur

Vue nord
Vue nord

Laon, 24 Juillet 2004

Troisième cathédrale, troisième département de la journée, mais le dernier. L'étape se fera en terre laonnaise. Après la Somme, et plusieurs dizaines de kilomètres via Saint-Quentin, on rejoint la ville de Laon dans le département de l'Aisne. Elle certainement moins connue que ces deux prédécesseuses, tout autant la cité que l'église. Et pourtant ...

Lorsqu'on approche de cette ville, on ne peut manquer sa cathédrale qui domine au sommet de la vieille ville installée sur une acropole fortifiée d'une centaine de mètres de haut. Pas moins de cinq tours forme son profil. Le centre ancien étant difficile d'accès, il est préférable de laisser son véhicule au pied des fortifications et de rejoindre à pied la place qui révèle une façade plus massive que ses consoeurs. Il y a ici moins de flamboyance et plus de discrétion. On est ici dans le gothique dit primitif.

La construction n'a duré que 55 ans entre les 12ème et 13ème siècles. Deux tours coiffent une rosace, elle-même surmontant un triple portail. Ici les trois sont vraiment enfoncés dans la façade. Quant aux tours, elles donnent l'impression d'être aérées et bien peu massives tant on voit la lumière les traverser à tous les niveaux. En y regardant de près, il est possible de voir les statues de boeufs grandeur nature. Il se raconte que ces sculptures sont là pour rappeler le rôle de ces animaux pour monter les matériaux au sommet de la colline. Les curieux essaieront de localiser l'hippopotame et le rhinocéros qui ornent la façade. on peut néanmoins s'interroger sur leur présence ici en Picardie, bien loin de leur terre natale.

En contournant l'édifice, on découvre deux autres tours assez semblables à celles de la façade occidentale; Elles flanquent les deux extrémités du transept. Par contre cela laisse un goût d'inachevé, les tours étant élevés d'un seul côté de l'axe. Il y aurait donc pu y avoir pas moins de six tours ... Que dis-je sept. Ce serait oublié la tour-lanterne qui couvre la croisée du transept. Elle diffère des autres par son toit pointu à quatre pans.

Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)Tour des cathédrales de Picardie (3)Tour des cathédrales de Picardie (3)
L'autel
L'autel

Il est temps de découvrir cette cathédrale de l'intérieur. Le sentiment de relative austérité ressenti devant la façade s'estompe un peu dès l'entrée dans la nef. Si les vitraux sont plus modestes, et surtout les rosaces remplacées par des vitraux circulaires beaucoup plus petits, laissant, l'architecture générale reste un vrai régal pour les yeux. On ne se lasse pas d'admirer la finesse des colonnades à tous les niveaux de la structure. Les grandes fenêtres percées dans les niveaux supérieurs baignent la nef de lumière. Sous le transept, c'est la tour-lanterne qui fait office de puits de lumière.

Seul le choeur profite d'une réelle rosace comme en voit dans les cathédrales bâties par la suite. Quel meilleur moyen pour transmettre le message religieux qu'une imagerie colorée et rayonnante?

Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
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Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)
Tour des cathédrales de Picardie (3)

Publié dans Europe, France

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