Tour des cathédrales de Picardie (5)
Noyon, 25Juillet 2004
Dernière étape de ma ballade picarde dans la ville de Noyon, de retour dans le département de l'Oise, à une quarantaine de kilomètres de Soissons, précédente étape. Une boucle naturellement refermée. De toutes les cathédrales du coin, celle-ci est probablement la moins connue. Ceci se confirme d'ailleurs lors de la visite puisque je ne croise pas âme qui vive. Autant dire qu'il est aisé de s'en approcher et de stationner à proximité immédiate, de préférence du côté du chevet.
Comme depuis le début de cette découverte, chaque édifice présente sa particularité. pas une ne ressemble aux autres. Notre-Dame de Noyon ne déroge pas à la règle. Tout y semble austère. Tours massives et renforcées de sobres nervures, idem pour les façades latérales. Pas la moindre statuaire en façade ni même dans les tympans renfoncées des trois portails. En revanche, on note la présence originale sur la gauche d'une extension aux fenêtre joliment travaillées.
L'édifice actuel est le cinquième du nom. Sa construction au milieu du 12ème siècle en fait la deuxième cathédrale gothique en France. Des suites de la guerre, elle subit aussi de nombreux dégâts ce qui explique en grande partie son aspect aussi "sobre". Un tour par le chevet permet d'apercevoir cinq chapelles rondes réparties autour du choeur qui s'élève en trois niveaux. On notera aussi la présence à droite du chevet de la bibliothèque du Chapitre avec sa façade en bois, parfaitement conservée depuis le 16ème siècle, accessoirement une des plus anciennes d'Europe.
Dès l'entrée dans la nef, je suis surpris par la quantité de lumière qui y pénètre. De l'extérieur, le bâtiment ne semble pas doté de nombreuses fenêtres, mais ceci est une fausse impression. Toute cette luminosité permet de profiter pleinement de splendides et fines sculptures qui ornent les voûtes. Par endroits, j'ai l'impression d'observer de véritables lustres de pierre. Et que dire de certaines "broderies" murales. Noyon cache vraiment son jeu; on ne soupçonne pas toute cette délicatesse quand on découvre l'édifice.
Il est temps de rejoindre la capitale ...