Décollons sur les Ailes Anciennes

Publié le par Jérôme Voyageur

Décembre 2015

 

Historiquement, Toulouse et sa région sont le berceau de l'aéronautique française. N'oublions pas que Clément Ader tenta avant même les frères Wight de faire voler un plus lourd que l'air. Son Eole aux allures de chauve-souris est resté dans les annales comme un des précurseurs des premiers avions. Viendront ensuite des grands noms comme Latécoère, Dewoitine, chacun établissant ses usines dans la région, puis Sud-Aviation, qui devriendra l'Aerospatiale, élément incontournable du groupe acutel Airbus. C'est aussi le berceau de l'Aéropostale qui assura la liaison avec l'Amérique du Sud via le Sénégal, révélant de grands noms de l'aéronautique que furent Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet.

Tout petit toulousain nait et grandit avec des avions qui lui passent toute la journée au-dessus de la tête. Tous les lancements de la lignée Airbus se sont tous faits ici, sans oublier le bel oiseau blanc qu'était le Concorde.

 

Et pourtant, malgré ce fertile terreau, il a fallu attendre de bien longues années et décennies avant que l'agglomération n'ait enfin un lieu à la gloire de sa prestigieuse industrie qui fait sa renommée dans le monde entier. Bien sûr, la cité de l'Espace, à l'est de la ville, est une réussite mais n'abordait que le patrimoine spatial de la ville. Pendant ce temps, l'association de passionnées qu'est Les Ailes Anciennes faisait de son mieux dans un coin des pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour restaurer et entretenir de vieux avions.

Désormais tout ceci est du passé. Depuis le 14 janvier 2015, le musée Aeroscopia a ouvert ses portes à proximité immédiates des usines d'assemblage du géant des airs, l'A380. Quel meilleur parrainage et voisinage? Déjà 200000 visiteurs y sont venus en moins d'un an, alors que les prévisions tablaient sur 120000 pour la première année.

 

Depuis la voie rapide, La Voie Lactée, on n'aperçoit qu'une immense conque métallique ainsi qu'un bout du tarmac. C'est par la bien nommée, allée André Turcat, pilote d'essai du Concorde, qu'on rejoint les aires de stationnement du musée. D'emblée on découvre la présence sur le tarmac d'un Concorde, d'une Caravalle aux couleurs de feue Air Inter et d'un massif A400M (Atlas en jargon militaire français). Une excellent mise en bouche avant de rejoindre le hall d'accueil. Avec un peu d'imagination, on pourrait presque s'imaginer à quelques centaines de mètres au sud dans l'aérogare de Blagnac à se préparer pour prendre un avion.

L'accès est ouvert tous les jours de l'année, de 9h30 à 18h, plus une heure supplémentaire pendant les périodes de vacances scolaires locales. Les tarifs sont très variés : de la simple visite libre aux visites couplées avec les différents sites d'Airbus, en passant par les visites guidées. Pour les visites d'Airbu, au nombre de trois, il faut néanmoins réerver deux jours à l'avance et se présenter aec une pièce d'identité.

Paré pour l'embarquement, le visiteur-voyageur peut rejoindre la mezzanine installée au premier étage. Elle accueille une fresque historique qui part des pionnier de l'aviation jusqu'aux projets un peu hallucinnants pour le futur. Moultes maquettes, vidéos et panneaux informatifs sont là pour rappeler tout ce qu'on vécut les pilotes. Le long de la rambarde, on appréciera tout particulièrement la famille complète Airbus sous forme de maquettes. On peut commencer à parler de famille nombreuse! Côté salle d'exposition, on commence déjà à distinguer pas mal d'aéronefs, les plus gros dissimulant ceux garés au sol sous leurs ailes. Quelques-uns, suspendus au plafond snt visibe en permanence, et parmi eux, l'antique Blériot XI avec son siège en osier façon panier!

Depuis la mezzanine partent les jetées qui permettent d'accéder à l'intérieur de trois avions d'exception. Le premier en arrivant est le Super guppy, ce Boeing difforme qui servit à acheminer les pièces détachées jusuq'à l'A320. Il est présenté cockptit ouvert. En son coeur est diffusé un film sur l'histoire de l'aéronautique. On se rend tout de mêm compte de l'aspect totalement difforme de cet avion. Le second avion installé au centre du hall est l'A300B, le premier de la lignée. Mais il faut d'abord passer par le Concorde installé à l'extrémité gauche. Il s'agit là du modèle d'essai, le numéro 1. On peut voir la cabine de pilotage derrière une vitre puis cheminer dans la cabine, d'abord au milieu des équipements de mesure avant de rejoindre une section de sièges. Il était quand même bien petit!

Gare à la tête lorsqu'on passe la porte pour rejoindre l'A300B. Il faut vraiment se courber pour ressortir. Cet Airbus est présenté un peu comme un écorché en médecine. Le visiteur peut ainsi découvrir tout ce qui se trouve derrière les parois ou bien sous ses pieds. L'améangement étant imaginé façon avion VIP, on appréciera avec intérêt la largeur des sièges, puis la chambre et même une salle de bain avec douche à l'arrière de la cabine.

Après ces visites intérieures, on peut decendre dans le hall et découvrir ces géants d'en-dessous, mais aussi tous les petits aéronefs dissimulés sous les ailes. Ils sont une quinzaine. parmi eux, je retiendrai la fameuse Corvette qui accompagne tous les premiers vols d'Airbus, le Jaguar largement utilisé pendant la guerre du Golfe, le mythique MIG de la guerre froide, un Mirage III, mais aussi deux héciloptère Gazelle et Alouette, dont il faut reconnaitre qu'ils sont plutôt rustiques. A côté du Crusader, on pourra observer son énorme moteur présenté à l'extérieur.

Le long de la paroi opposée à la mezzanine, différents pôles multimédia informent le visiteur de manière thématique et ludique. Derrière le Fouga Magister, on pourr s'entrainer dans un simulateur de vol et construire correctement un avion sur écran. Je recommande de jeter un oeil sur la grande photo circualire qui permet de voir les différentes pistes, l'aéroport ainsi que toutes les usines. Le second pôle détaille toutes les étapes d'un vol. On pourra même s'y exercer à guider un avion avec les batons lumineux. Le pôle suivant s'adresse plutôt à ceux qui voudraient faire carrière dans le métiers de l'aviation. Histoire de s'imprégner, on peut y écouter en direct les échanges entre la tour de contrôle et les avions aux alentours. Un orignal pôle archéologique rappelle quelques fouilles effectuées dans la région sur le lieu de crash aériens, datant principalement de la seconde guerre mondiale. Enfin, le dernier pôle, abrité sous une sorte de coquille, préente un film d'anticipation sur ce que pourrait être l'aéronautique de demain.

 

Direction le tarmac et son vent rafraichissant pour aller observer de près un second Concorde arborant la livrée d'Air France, une Caravelle aux couleurs d'Air Inter, et surtout l'imposant A400M, le nouvel avion de transport militaire européen. Là encore, il s'agit du numéro 1, le tout premier modèle d'essai. On rêverait d'y pénétrer mais pour le moment ce n'est pas encore au programme. Un Fouga rouge et un Cessna paraissent bien petits sous ses ailes.

 

Il faut rejoindre le hall pour accèder à la boutique puis à la sortie. Longue vie à ce musée. Il se murmure qu'il devrait recevoir courant 2016 un A380 ...... Pour ce que j'ai pu en juger autour de moi, le lieu a plu même à des non-spécialistes. Alors si vous passez par la région toulousaine, réfléchissez à passer par Aéroscopia.

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Publié dans France

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