Le jardin capital
Washington D.C. , 30 Avril 2016
En poursuivant ma promenade en direction du Capitole, qui s'impose de plus en plus, je débouche devant un ultime musée. Le long de Maryland Avenue, il fait face au bassin sensé servir de miroir au Capitole; manque de chance, avec la grisaille du moment, le spectacle est bien triste. Sans compter que la statue équestre du général Grant est dissimulée pour restauration (cela en deviendrait presque pénible, et ce n'est pas fini!). Étonnamment, il n'appartient pas au Smithsonian Institute : c'est bien le seul de tout le Mall. Pour autant, il mérite qu'on s'y intéresse. D'autant plus que, comme les autres, son entrée est totalement gratuite.
Son nom : le jardin botanique US, un des plus anciens du genre dans le pays. On doit sa création à Georges Washington qui en eut l'idée. Ouvert en 1820, il abrite désormais environ 65000 spécimens. Sa vocation est multiple : depuis la présentation à la conservation en passant par les études et l'éducation. Il se présente sous la forme d'un petit bâtiment d'un niveau à peine, érigé en pierres de tailles et percé de grandes baies vitrées. Les pelouses extérieures accueillent quelques éoliennes.
Passé la salle d'accueil où on peut récupérer un dépliant avec quelques explications et un plan, on débouche direct dans un petit coin de paradis. Le Garden Court comporte deux longs bassins, tout en longueur, cernés de nombreuses essences, des fleurs les plus petites aux arbres les plus grands, et même des bananiers et deux pieds de cacao. Le tout est baigné de lumière, même aujourd'hui, grâce à la verrière qui nous surplombe.
Les collections sont réparties dans divers espaces thématiques, que le cheminement permet de traverser l'un après l'autre. Certains sont à l'air libre tandis que d'autre sont à couvert. La salle tropicale en est le meilleur exemple. dès qu'on pousse les portes, on ressent de suite cette humidité ambiante si caractéristique en plus d'un fond sonore tout à fait adapté.
Parmi les thèmes développés, on peut signaler les espèces rare ou en danger, une aire méditerranéenne (ici on se sent presque à la maison), un recoin focalisé sur les orchidées qui permet d'admirer de jolis spécimens, un couloir où on retrouve des plantes plus connues, les médicinales. La zone suivante se veut un résumé des déserts du monde: j'y reconnais quelques plantes déjà vues au fin fond de l'Afrique Australe. La zone Hawaii est le clin d'oeil à la flore américaine. Elle précède un jardin "primaire" qui a vocation à reproduire un échantillon des vieilles forêts primaires, un endroit très luxuriant. Une petite pièce permet de découvrir les étonnantes capacités d'adaptation de certaines plantes. Après le tour périphérique, ou bien au milieu, il ne faut surtout pas oublier la haute serre centrale qui abrite la zone tropicale. De part et d'autre sont installées deux jardins extérieur, un dédié aux enfants, l'autre à la végétation saisonnière du sud américain.
Quelques jardins extérieurs au complexe font partie de l'établissement mais je n'ai pas eu la motivation d'aller y flâner.