Pavillons du Smithsonian en série
Washington D.C., 30 Avril 2016
Après avoir bien profité des musées consacrés à tout ce qui plus léger que l'air, je me suis décidé à flâner sur une partie du Mall. Grâce aux nombreux panneaux d'information, je découvre l'existence d'un pavillon dédié à l'Art Africain. Voici qui peut être intéressant! D'autant plus qu'il est présenté comme étant le seul du pays à se consacrer aux cultures subsahariennes.
Il faut se diriger vers l'ouest pour le découvrir, caché derrière le musée des Arts et de l'Industrie actuellement fermé pour restauration. Contrairement à la plupart de tous les autres édifices de l'institut, celui-ci est tout petit. C'est un petit cube de pierres qui apparait, surmonté de quatre coupoles métalliques. Il s'avère que le musée se déploie surtout en sous-sol avec deux niveaux souterrains. Dans le même parc, en vis-à-vis, se dresse un édifice quasi jumeau, appelé Sacker Gallery. Seul l'inscription sur le fronton diffère ainsi que le toit : des pyramides métalliques remplacent les coupoles.
L'affluence pour ce genre de musée étant très limitée, il est facile de passer le contrôle de sécurité. Je découvre rapidement que le rez-de-chaussée semble réservé à l'accueil des visiteurs. Il faut rejoindre les sous-sols pour pouvoir profiter des collections. Et c'est là que la déception survient. Certes de jolies pièces sont exposées. Mais globalement, il y a très peu d'objets exposés. Et dire que c'est le seul musée du genre : il faudrait peut-être s'intéresser un peu plus aux autres cultures.
Malgré les proportions très limitées du musée, on retrouve l'incontournable boutique spécialisée. En s'enfonçant dans les profondeurs du lieu, on finit par se rendre compte qu'une galerie relie les deux musées jumeaux.
Ces deux petits musées sont implantés à l'arrière du "Castle", le château en français. Il est vrai que cette construction de grès rouge avec ses tours et ses crénelages sur l'ensemble des murs pourrait rappeler d'une certain manière les châteaux moyenâgeux qui ont pu exister en Europe. Le château est entourée d'espaces verts bien agréables, mêlant pelouses, parterres fleuris, bosquets d'arbres et terrasses. Un relatif havre de paix au coeur de la cité.
Cet édifice au style si particulier, on parle de Renaissance Médiévale pour les spécialistes, fait office de centre d'information pour l'ensemble des établissement dépendant du Smithsonian Institute. On y retrouve aussi les services administratifs de l'institut. De seul édifice d'exposition aux origine, le bâtiment est devenu l'organe de gestion quand la croissance des collections nationales a nécessité de construire de plus en plus de nouveaux édifices.
Je reviens ensuite sur mes pas, côté Mall, l'objectif de la fin de journée étant le Capitole.
En chemin, je passe devant une architecture très moderne, sorte d'immense cylindre de béton qui aurait été posé sur des pilotis. Il s'agit du musée Hirshborn qui se consacre aux sculptures et à l'art moderne. Un exemplaire monumental trône d'ailleurs sur le parvis et une oeuvre métallique juste en face, de l'autre côté de la Jefferson Drive. C'est assez spécial, chacun ses goûts.
En poursuivant la ballade, j'aperçois au loin le bâtiment des archives nationales de l'autre côté du Mall. Puis je longe le musée de l'Air et de l'Espace avant de rejoindre un nouvel édifice en restauration (il y a décidément beaucoup de chantiers en cours dans la capitale, c'est un peu dommage pour le tourisme) : le musée national des indiens d'Amérique. Si on met de côté le nouvel édifice en cours de finition près du mémorial Washington, celui-ci était la dernière pièce de l'institut, dont les collections sont consacrées aux peuples autochtones.