Dulles, un aéroport pas au niveau de sa ville

Publié le par Jérôme Voyageur

Pour rejoindre Washington D.C., deux principaux aéroports s'imposent. Ronald Reagan implanté en ville : malheureusement, il n'est pas desservi en direct depuis l'Europe. Et plus communément, Dulles International Airport.

C'est cette plateforme qui est desservi par la plupart des compagnies internationales étrangères. Bien que considéré comme l'aéroport de la capitale américaine, il se trouve à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de celle-ci dans l'état de Virginie. Malgré le fait qu'elle soit capitale, cette plateforme aéroportuaire est loin d'avoir l'importance d'aéroport comme ceux de Chicago, Atlanta et autres. Elle est seulement au dixième rang américain pour les vols internationaux et au-delà de la vingtième pour le transit domestique.

Quatre pistes équipent cet aéroport ce qui évite des attentes en l'air comme on l’expérimente souvent au-dessus de Londres. Et leur implantation assez compacte et proche des bâtiments fait qu'on passe assez peu de temps à rouler sur les taxiways. Deux très longs bâtiments abritent chacun deux terminaux accolés. Un troisième bâtiment sert simplement pour l'accueil, l'enregistrement, et les contrôles de sécurité. Bizarrement, pas un avion n'approche cette partie de l'aérogare.

Ce choix a conduit à une chose bien surprenante et franchement pas pratique : lorsqu'on est au départ de Dulles, un train automatique permet aux passagers de rejoindre très facilement leur terminal. Malheureusement, pour raison que je n'arrive pas à imaginer, ne fonctionne que dans un sens. Ainsi, quand on arrive dans cet aéroport, on commence par débarquer traditionnellement dans le terminal mais pour quelques minutes à peine. On est guidé vers une porte voisine pour monter à bord d'énormes autobus sur vérins qui font plus penser à des fourgons à bestiaux. On se croirait presque vingt ans en arrière. Une fois, les allées pleines, ces véhicules étranges s'abaissent pour rejoindre le bâtiment principal et y débarquer leur cargaison humaine. Autant dire que c'est tout sauf pratique, et efficace. ...... bizarre, bizarre.

Mais Dulles n'en est pas à une bizarrerie près : la ligne de métro la plus proche est encore à plusieurs kilomètres de distance. Il y a bien un chantier en cours ... mais comment imaginer que rien n'ait jamais été fait pour assurer une desserte en site propre de l'aéroport de la capitale d'un des plus grands pays du monde? Résultat, deux lignes de bus qui doivent emprunter l'autoroute potentiellement embouteillée et les taxis composent la seule offre de transport public pour rejoindre le centre-ville. Autant dire qu'il faut compter une bonne heure pour rejoindre Washington. En exagérant, c'est comme si on comparait Dulles et Beauvais, dit aéroport de Paris par la compagnie low-cost qui l'utilise ...

Ici comme ailleurs, la sévérité du contrôle de sécurité dépend de l'affluence. A savoir que si vous arrivez dans un moment de creux, vous n'échapperez au passage dans le cylindre micro-ondes. Et là, c'est du grand nawak : désormais, vider les poches ne se limite plus aux seuls objets métalliques. Absolument tout doit être vidé, et les chemises ou t-shirts proprement glissés dans les pantalons, bien sûr débarrassés de leurs ceintures. Sinon gare aux agents du TSA! Cela devient hallucinant mais totalement aléatoire.

Non vraiment, cet aéroport n'a vraiment pas le niveau des ses équivalents dans la plupart des grandes capitales mondiales. Peut être faudrait il essayer d'utiliser l'aéroport de Baltimore qui se situe lui à cinquante kilomètres à l'est de Washington, et desservi de la même manière par un bus!

Publié dans Billet d'humeur

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