Un petit bout de Sardaigne en guise d'apéritif
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Mai 2016
Encore un déplacement en ce mois de juin. Je vais finir par prendre un abonnement aux aéroport parisiens. Cette fois, pour changer, je pars d'Orly, du moins j'essaie, en cet énième jour de grève. Je ne comprends toujours pas le comportement du contrôle aérien, nantis parmi les privilégiés, qui à chaque jour de manifestation perturbe le trafic générant des retards systématiques. Heureusement que j'avais pris des marges dans ce périple un peu compliqué.
La Sardaigne n'est pas très loin de Paris, à peine quelques dizaines de kilomètres au sud de la Corse. Pourtant dénicher un plan de vol qui tienne la route n'a pas été simple, la faute à un système de réservation professionnel un peu étrange. Je commence donc par un saut de puce avec Hop jusqu'à l'Euroairport de Bâle-Mulhouse-Fribourg. Grâce à la grève, nous partons avec une heure de retard et arrivons sous la pluie du grand Est. De longues heures d'attente suivent avant de retrouver mes collègues pour le vol suivant. Cela me laisse le temps de cet étonnant aéroport à cheval sur deux pays, avec une frontière qui coupe l'aérogare en deux, et qui multiplient tous les services. Bien heureusement, il n'y a plus de contrôle douanier depuis bien longtemps. De manière surprenante, l'immense majorité du trafic semble concentré côté suisse. Côté français, je ne dénombre que les quelques liaisons avec Orly et Roissy plus quelques vols par semaine de la RAM et d'Aigle Azur.
La deuxième étape de la journée est opérée par Easyjet. Il est temps de feinter pour éviter de se faire recaler pour cause d'accessoires en surnombre. C'est parti pour deux heures de vol direction le nord de la Sardaigne. L'approche finale révèle des eaux bien bleues baignant une côte très rocheuse et découpée. A priori il semble inutile de chercher de longues plages de sable fin dans ce coin. La dernière partie du vol est acrobatique à cause du vent de travers qui souffle violemment. Ce n'est qu'au dernier moment que l'avion se retrouve à l'abri des collines d'Olbia que nous retrouvons un peu de calme avant d'atterrir.
Par sa taille réduite, l'aéroport international d'Olbia au nord-est de la Sardaigne, à l'extrémité sud de la Costa Esmeralda, facilite l'accès aux différents services. Les loueurs de voiture sont rassemblés dans un bâtiment annexe à l'extérieur de l'aérogare. Un peu plus et je récupérais un cabriolet : ça n'aurait pas fait très sérieux .... Finalement, en remplacement de la Fiat 500 prévue, je repars avec une Audi A4 automatique.
Cette côte sauvage dispose d'un arrière-pays qu'il est tout autant. Il faut presque une heure pour couvrir la grosse trentaine de kilomètres qui nous sépare de nos hôtels en bord de mer, non loin de Porto Cervo. Celui qui abrite les formations des jours à venir offre une vue magnifique sur les piscines avec la Méditerranée en arrière-plan. Quant à mon hôtel, malgré ses quatre étoiles, il est bien moins sexy. Tant pis! En plus il faudra faire le trajet tous les jours. La chaine Colonna Resorts semble avoir acheté toute la région tant ils ont d'établissements. La végétation est principalement constituée de maquis sur fond de roches toujours présentes.
La dernière matinée se passe dans l'effervescence d'un nouveau mouvement de grève, cette fois de la part de l'aviation civile italienne. A priori, je ne suis pas concerné. A l'inverse de mes collègues qui doivent changer leurs plans et se rabattre sur mon vol, un Meridiana à destination de Roissy. La route de retour est tout aussi longue. Avis à ce qui devraient comme moi refaire le plein de leur voiture de location : il ne faut pas attendre l'approche de l'aéroport, il n'y a pas de station. Ne pas hésiter à faire le plein avant l'entrée dans Olbia. La voiture restituée nous découvrons dans l'aérogare que la grève touche finalement la plupart des vols. Certains sont annulés, d'autres sont simplement annoncés en grève avec une nouvelle heure de départ visiblement arbitraire. La file devant la billetterie ne désemplit pas. Nous en profitons finalement pour nous restaurer, voir même faire un petit somme. De toute façon, aucune information n'est disponible.
Finalement vers 16h, le vol est replanifié à 16h30. Nous nous rejoignons enfin la salle d'embarquement. L'avion est bien là. L'embarquement commence pour les personnes à mobilité réduite; le plein de kérosène est en cours. Puis plus rien. Enfin si! Le véhicule pousseur est retiré. Autant dire que les passagers pensent immédiatement à une annulation. Mais non. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, un homme approche le nez de l'avion avec son échelle pour faire un point de peinture ..... du jamais vu! Nous finissons par embarquer et décoller vers 17h. Cette fois, nous allons enfin rentrer. Les gags continuent à Paris avec des RER annoncés très en retard, des délais d'attente faux, des listes de stations desservies fausses. Je souffle vraiment en passant le seuil de mon appartement. Cela en est terminé des problèmes.....
Comme plusieurs de mes collègues, nous avons découvert un coin sympa, bien desservi par les compagnies low-cost : une idée éventuelle de lieu de ballade sur un long week-end ou une semaine.