Un concentré de nature près de Paris
Châtenay Malabry, Septembre 2002
La première image associé à Paris et sa banlieue est le béton, voir aussi le bitume. C'est malheureusement loin d'être faux. Mais quand on s'y attarde, qu'on flâne dans la petite couronne, plutôt dans le sud-ouest de la capitale, on découvre d'agréables poumons verts bienvenus. Parmi ceux-ci, rien que sur la commune de Châtenay-Malabry, on peut profiter de la forêt de Verrières ou bien plus dans le centre s'oxygéner dans le parc départemental de la Vallée aux Loups. En plus du parc, le complexe comprend la maison de Châteaubriand, l'île Verte et l'Arboretum.
C'est de ce dernier que j'ai décidé de parler aujourd'hui. Longtemps, le terrain a été occupé par les pépinières Croux (presque tout un siècle). La création du lieu date du 18ème siècle par le chevalier Bignon mais il faudra attendre 1986 pour que le Conseil Général en fasse l'acquisition et assure la préservation de l'ensemble du parc. L'arboretum occupe désormais 13,5 hectares où les visiteurs peuvent admirer pas loin de 500 espèces différentes. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, l'accès est gratuit. Néanmoins, pour bien profiter des lieux et apprendre des choses, un guide est le bienvenu. L'étendue est parsemée de pièces d'eau qu'on peut franchir avec des petits ponts de bois. Certains coins aménagés sous forme de jardins modernes sont même dotés de brumisateur ce qui génère régulièrement des nappes de brume
Le clou du spectacle reste l'immense cèdre bleu pleureur de l'Atlas. Il est si grand et si large (tout de même 600 m² de surface totale) que ses branches maitresses se sont fragilisées, nécessitant la mise en place d'étais pour les maintenir et les soulager. De ce fait, le cèdre forme quasiment un tunnel au-dessus du chemin. A noter qu'il est le spécimen numéro un de son espèce. Bien évidemment, avec la longue histoire des lieux, les arbres centenaires se multiplient; les tempêtes de 99 n'ont pas réussi à tout saccager pour le plus grand bonheur des amateurs de verdure.
Il faut voir l'arboretum comme une juxtaposition de jardins aux inspirations diverses (jardin anglais, jardin d'automne, jardin des aulnes, jardin temporel, ... Le plus étonnant est que cet écrin n'est quasiment pas visible de la rue; seule la maison de maitre longe la propriété.
Face au portail d'accès on peut poursuivre la visite en montant jusqu'à la maison de Chateaubriand dans l'extrémité du parc qui s'étend là.