Concarneau, cité incontournable
Concarneau, 5 Mai 2009
Cette cité du sud-Finistère fait sans aucun doute partie des plus connues du grand public. Mais combien l'ont déjà visitée et découvert son architecture si particulière. Car, si aujourd'hui, on connait la ville comme une place importante pour l'industrie de la pêche (septième au classement national en tonnages), elle a aussi une longue histoire et une évolution unique.
En effet, la cité s'est d'abord établi et a crû sur un îlot au coeur de la baie qui abrite aujourd'hui la ville moderne. C'est ce qu'on appelle la ville Close, principal objectif touristique des visiteurs. Depuis, Concarneau a largement dépassé les limites de ses remparts historiques pour se déployer à terre tout autour de la baie, regroupant même plusieurs communes.
Le plus grand défi quand on arrive en ville est de dénicher un stationnement gratuit. C'est possible mais il faut tourner un moment dans le centre, voir être prêt à s'éloigner un peu quitte à marcher un peu plus. N'imaginez pas vous poser juste devant la Ville Close, c'est impossible et strictement interdit. Et puis l'approche à pied permet tout de même de profiter du port, de ses embarcations en tous genres : ici un groupe de voiliers dont les mâts semblent former un faisceau défiant le ciel couvert, là un regroupement de petits bateaux de pêche, au milieu des vedettes qui assurent les liaisons maritimes, et même des chalutiers de haute mer quand on observe l'autre côté de la rade. Puis les pas du visiteur permettent d'apercevoir les premières fortifications lorsqu'on approche enfin de la vieille ville. Certaines coques jouent l'originalité en venant s'amarrer aux remparts.
Après le long rempart rectiligne s'avance dans la baie un massif et haut bastion. Puis c'est une horloge qui surmonte une pointe de défense. On découvre que celle-ci est complétée d'un panneau solaire (est-ce la "montre" de secours si la mécanique tombe en panne? Ou bien le contraire, si le soleil "tombe en panne" ;-) ). Si près de la Ville Close, on découvre enfin son accès, à peine plus large qu'un véhicule. D'ailleurs, surtout les piétons passent. Le pont rejoint d'abord une demi-lune qui assurait la protection extérieure de la porte, avant d'enjamber une seconde fois les eaux de la baie pour accéder à l'unique porte de la vieille ville.
C'est parti pour une flânerie dans les ruelles anciennes. Selon les goûts, on profitera de la rue principale bordée de commerces touristiques en tous genres, on essaiera de rejoindre les remparts sur la gauche ou encore on rejoint la partie sud qui laisse plus de place à la verdure. Autre solution, combiner les trois pour profiter au maximum de ce noyau urbain moyen-âgeux qui a servi pour développer une ville qui compte désormais plus de 18000 habitants.
Les maisons sont pour la plupart bâties en blocs de granit mais on peut dénicher aussi quelques maisons à colombages, et d'autre laissant la part belle à la couleur pour les boiseries. En approchant l'extrémité opposé de l'île, on commence à apercevoir un étonnant clocher cylindrique mais sans couverture, ce qui lui donne un profil hors normes. En contrebas de l'église Saint-Guénolé, on découvre l'existence d'une arche qui permet d'accéder à une sort de port, un recoin dans les remparts, à l'opposé du pont. De là, on peut monter sur les fortifications et terminer le tour de la ville par le sud, jusqu'au bastion d'entrée.