Escapade en Argovie

Publié le par Jérôme Voyageur

Janvier 2017

Non, ce n'est pas une ancienne ville gauloise où aurait pu se tenir une bataille majeure. Nous voici dans un des cantons en plein coeur de la confédération helvétique.

Non je n'avais pas touché de prime exceptionnelle à planquer rapidement dans les banques suisses. Non, je n'avais pas une subie envie de cure thermale, pas plus qu'une envie de ski. Tout simplement des obligations professionnelles m'imposant d'aller passer une journée entière de réunion dans la ville bien grise et austère de Baden (une seule fois, la double est allemande...).

J'aurais pu opter pour le train; mais c'est finalement en avion que j'ai rejoint l'aéroport international de Zurich. A peine une heure de vol avec Air France, malheureusement depuis Roissy seulement. Autant le contrôle de sécurité est plutôt strict, autant celui d'identité se fait au dernier moment, en montant dans l'avion. Bizarre, bizarre. L'arrivée est un peu surprenante : pendant longtemps des nuages et au dernier moment le sol apparait et les montagnes autour. Heureusement que les pilotes disposent des instruments de vol. Découverte d'un paysage bien enneigé. J'aperçois même un blindé solitaire sinuant dans un champ ... Le temps d'atterrir et de rejoindre le parking et une averse de gros flocons s'abat sur l'avion. Les premiers pas sur la passerelle confirment qu'il fait bien plus froid ici qu'à Paris.

Direction les niveaux inférieurs du complexe aéroportuaire pour retrouver la gare ferroviaire. Autant les automates sont d'un usage très clair et multilingue, autant l'identification des trains est flou. Oubliez le billet : il ne présente que les zones couvertes. Pas le moindre numéro de train. Les écrans permettent d'identifier le bon quai; par contre identifier le bon train se révèle parfois plus aléatoire. Le réseau, contrairement au notre, est très ponctuel et parfaitement cadencé. Du coup, les connections sont courtes. Sauf que sans application du réseau pour identifier en quelques secondes le bon endroit, vous aurez vite fait de manquer votre train et devoir attendre le suivant. Des écrans à la français au niveau des quais ne seraient pas de trop.

Il faut une grosse vingtaine de minutes pour rejoindre la ville de Baden. Le froid y semble encore plus mordant. Pourtant il en faut plus pour arrêter les nombreux cyclistes peu gênés par le froid de canard. Le temps de trouver le chemin de l'hôtel suffit à me congeler sur place, malgré les gants, le bonnet et le manteau bien fermé. Surprise à l'hôtel : du fait que c'est ma première visite, je dois payer de suite. Malgré le fait que ce soit une résa professionnelle. Etonnant ces helvètes! Hôtellerie comme les transports et la restauration me confirment une chose que je savais : la Suisse est hors de prix.

Sur le chemin du retour, le lendemain soir, je suis encore plus surpris qu'à l'aller par le niveau de contrôle. Encore une fois, rien à dire au niveau de la sécurité. Mais que dire du contrôle d'identité : rien pour embarquer alors que je scanne mon smartphone. Quelques pas plus loin, au début de la passerelle, un agent d'Air France (?) me demande mon passeport : j'ai à peine le temps de dévoiler un coin de celui-ci de  ma poche qu'il m'indique que ça ira. Il est tout de même hallucinant qu'en période de Vigipirate renforcé, on soit si léger sur le contrôle de qui monte à bord. Seule la sécurité semble obnubiler tout le monde, donc vos bagages et vos poches. Mais vous ..... ou un usurpateur d'identité ....

C'est ainsi que je rejoins tardivement notre capitale.

 

 

Publié dans Billet, Suisse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Y
je ne connais pas du tout ce pays; <br /> bonne soirée, Jérôme
Répondre