Retour dans la Ville Eternelle

Publié le par Jérôme Voyageur

Mardi 2 Mai 2017

 

10 ans déjà se sont écoulés depuis ma première visite dans cette formidable ville qu'est Rome. Sa richesse culturelle est telle qu'une seule visite ne suffit pas à se faire une idée assez complète. Il y avait donc quelques temps que je songeais à y retourner. Voilà qui est fait. En cette première semaine de Mai, je quitte la grisaille humide de Paris pour rejoindre la capitale italienne.

Comme cela semble devenir un standard, les avions d'Air France au terminal 2F sont en retard. Mais aujourd'hui, nous avons droit à un discours bien amusant. Alors que nous avons tous constaté l'arrivée tardive de l'appareil, le pilote nous informe que notre retard était dû à la grève des personnels chargés des personnes à mobilité réduite, et qu'il a donc fallu attendre 20 minutes pour finir le débarquement du vol précédent. J'appelle ça se cacher derrière une bonne excuse. Enfin bon, pas d'autre choix que de prendre son mal en patience, et d'attendre une bonne grosse demi-heure avant de pouvoir prendre les airs. La deuxième partie du trajet est bien agréable le long de la côte italienne avant un dernier virage pour se poser à Fiumicino. Direction la gare pour rejoindre le centre ville. Etant donné la localisation de mon hôtel, je préfère l'omnibus au Leonardo Express, jusqu'à la gare de Trastevere. Difficile d'identifier un vendeur de ticket de transport. Tant pis, je poursuis à pied, faute de pouvoir monter légalement dans un tramway. C'est l'occasion de prendre petit à petit le pouls de ce quartier resté populaire. A l'approche du ministère de l'éducation, inratable le long de l'avenue, je déniche enfin mon hôtel dans une petite rue en contrebas. Je me pose un peu avant de ressortir pour manger. C'est l'occasion d'une première découverte du coeur de Trastevere. Et je dois reconnaître que c'est une agréable surprise. Rien à voir avec le centre historique de l'autre côté du Tibre. Entrelacs de ruelles qui ont gardé un cachet authentique. Il vaut mieux avoir les yeux partout; chaque coin de rue peut réserver une surprise. En ce début de soirée, l'ambiance monte avec les nombreux terrasses de restaurant et les nombreux clients potentiels en goguette. Il semble falloir s'éloigner des trajets principaux pour obtenir une table facilement, et plus "calme".

Trastevere de nuit

Mercredi 3 Mai, Rome

l' Extase du BerninFrais, dispo et reposé pour découvrir le quartier qui m'accueille. Cela commence bien avec la présence du soleil. Plutôt que filer directement directement en son coeur, j'opte pour une approche progressive par les extérieurs. C'est ainsi que je découvre successivement San Francesco a Ripa, une église assez sobre et quelconque extérieurement, consacrée à saint François d'Assises. Pourtant il ne faut pas s'arrêter à cette première impression mais plutôt pousser la porte. Dans la dernière chapelle à gauche, on peut admirer une magnifique sculpture en marbre réalisée par le Bernin et intitulée Extase. La finesse du travail et la splendeur des drapés sont tout simplement impressionnantes, sans oublier la blancheur immaculée de la pierre. Un vrai trésor.

 

Les rues de Porta Portese puis de San Michele permettent de s'enfoncer lentement dans la partie du quartier qui longe le Tibre. Les maisons ont un cachet certain. On débouche ainsi sur une place qui là encore ne révèle pas tout. Il faut franchir un premier porche pour découvrir une cour qui ouvre sur l'église Sainte Cécile, dont le campanile en briques contraste énormément avec la façade aux teintes claires. A l'intérieur on découvre un autel surplombé d'un baldaquin en marbre d'une finesse incroyable ici encore. La niche sous celui-ci accueille une statue de Sainte Cécile gisant au sol.

Eglise Sainte Cécile

Quelques étroites ruelles permettent de revenir vers la Viale di Trastevere, le long boulevard qui traverse tout le quartier, depuis le Tibre jusqu'à la gare, puis de longer l'église San Crisogono. Cette basilique est l'un des édifices catholiques les plus anciens de la ville. En passant, on ne peut pas manquer le magnifique campanile en briques datant du 12ème siècle. Désormais on rentre dans le coeur de Trastevere, entrelacs de nombreuses ruelles tortueuses. Dans la journée, on apprécie cet aspect authentique qui se dégage. Quel contraste avec le centre-ville. Ici on a l'impression de traverser une ville vivante plutôt qu'une ville musée.

A peu près au centre du quartier a été construite une autre basilique, très ancienne, tout Eglise Santa Maria in Trasteveresimplement baptisée comme le quartier, Santa Maria di Trastevere. Elle serait la première église ouverte au public. Une grande place permet de prendre toute la mesure de l'édifice, ses quatre arches ouvrant sur le vestibule, sa terrasse ornée de quatre imposante statues et son campanile de briques. Difficile de savoir à quoi ressemble le fronton avec l'immense bâche qui protège les travaux en cours. A l'intérieur, on peut admirer un magnifique plafond en bois à caissons qui couvre toute la nef,avant de laisser place à un choeur recouvert de mosaïques dorées.

En poursuivant la flânerie, un peu au hasard, on finit par rejoindre la porte Settimiana, vestige du mur d'Aurélien, qui apparait sous la forme d'une épaisse arche crénelée. Elle ouvre sur le quartier voisin dit Janicule. Quelques mètres plus moins se trouvent deux lieux culturels importants que sont le palais Corsini et la villa Farnesina. Mais c'est pour le jardin botanique que j'opte, juste derrière le palais. Deux bonnes heures d'immersion dans le calme et au coeur de la verdure, tantôt cadré dans des parterres, tantôt dans des serres, ou bien encore totalement libre. Les biotopes reconstitués sont nombreux. On peut même dénicher un jardin japonais sur les hauteurs, et même une forêt de bambous.

la roseraie du jardin botanique

 

Flâneries dans TrastevereFlâneries dans TrastevereFlâneries dans Trastevere
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Flâneries dans TrastevereFlâneries dans Trastevere

Flâneries dans Trastevere

le jardin botaniquele jardin botaniquele jardin botanique
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le jardin botanique

Publié dans Carnet de voyage, Europe, Italie

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