Le Bois de Verrières, un vrai poumon vert dans le sud-ouest de Paris

Publié le par Jérôme Voyageur

Depuis quelques mois que je me suis mis à marcher régulièrement, j'ai retrouvé le chemin d'un massif boisé tout près de chez moi.

Le bois de Verrières est situé entre le Petit Clamart, Châtenay-Malabry, Verrières et Igny, à seulement 8,5 km au sud de Paris. Il s’étend sur une superficie de 680 ha environ. Il constitue un poumon indispensable dans ce coin « très routier » (A86, N118). Malheureusement, ces deux rubans de bitume génère un bruit régulier qu'on entend, même étouffé, lors des ballades.  Attention l’accès aux véhicules est fermé au delà de 22h.


Il y a des lustres que cet endroit est occupé par l’homme. En effet, la présence d’amis de Cro-Magnon a été prouvée. Dès le 6ème siècle, la forêt devient propriété des moines de l’abbaye bénédictine de Saint Germain des Prés ; elle le restera jusqu’en 1789. La révolution la leur confisquera, et les terrains deviendront biens nationaux. Au lieu-dit de la Boursidière, aujourd'hui une zone d'activités tertiaires, on peut deviner dans un sous-bois la partie enterrée d'un donjon, seul témoin d'un château édifié là entre les 10ème et 11ème siècles.

Aux 16éme et 17ème siècles, les rois loueront même la forêt pour y chasser à courre. Louis XIII fera même ouvrir deux routes pour faciliter celle-ci. Enfin, en 1871 et 1914, la forêt vit la constructions de forts et de routes militaires : il reste encore quelques batteries dans les sous-bois dont celles de Bièvres, des Gâtines et de la Châtaigneraie. Seule celle dite de Verrières affiche encore des restes visibles. Si le lieu est censé être une propriété militaire interdite d'accès, il y a bien longtemps que le portail et certains murs ont été enfoncés. Néanmoins les restes à l'intérieur de l'enceinte se dégradent à vue d'oeil. Toutes les autres ont soit été détruites soit ont disparu sous la végétation.

Jusqu’à 1900, le sous-sol du bois fut exploité pour extraire le grès, la pierre meulière l’argile (poteries, tuiles, briques) et le sable. De tous temps, la forêt fut très utile à ses habitants en leur apportant de nombreuses ressources (bois, gibier, fruits sauvages, champignons, plantes médicinales, friches pour les troupeaux).


Aujourd’hui, cette époque est révolue. Le bois est entièrement destiné aux loisirs et entretenue par l’ONF, dont la maison forestière est installée aux centres de la forêt, au carrefour de l’Obélisque. Des pistes cavalières balisées (16kms en tout) permettent de cheminer à cheval dans les sous-bois, mais j’avoue que j’en ai rarement vu !! Par contre, on y rencontre de nombreux promeneurs à pied voire même des joggers. Et surtout beaucoup de VTT : on y trouve toutes sortes de chemins, de la voie goudronnée à la piste de sous-bois en passant par le chemin de pierre. Il y en a pour tous les goûts ! De plus, le bois étant situé en partie sur un plateau, les amateurs de montées et de descentes seront en partie comblés. Bien évidemment, une route ouverte aux voitures traverse le bois ce qui permet aux moins courageux de venir pédaler directement sur la partie plate. Le parking permet aussi d’arriver au plus près des aires de pique-nique : de nombreuses clairières disséminées un peu partout sont équipées de tables et de bancs. Pour les amateurs, vous trouverez, selon la saison des mûres le long des allées ou encore des champignons en s'enfonçant dans les sous-bois, à condition bien sûr que la parcelle ne soit pas en cours de régénération.


Dans cette forêt, vous n’avez pratiquement pas besoin de carte. Chaque allée porte un nom, et à chaque carrefour de pistes, ces noms sont indiqués. Il vous suffit alors de vous repérer sur l’un des trois plans installés dans le bois (au carrefour de l’Obélisque, derrière le CNRS et au carrefour de la Grande Ceinture et du chemin des Gardes. Cela dit quand on est parti en ballade, ils faut avoir bien en tête les pistes à suivre. A défaut d'une distribution de plans par l'ONF, ce que je regrette, vous pouvez toujours faire une photo avec votre smartphone. Ainsi vous saurez toujours où vous êtes. il suffit pour cela de réparer les numéros de parcelles peints sur les arbres. J'apprécie l'aménagement assez récents de certaines zones, comme le lieu dit des Trois Mares, où des passerelles en bois ont été installées pour observer au mieux la faune et la flore aquatiques.w

Une dernière chose : lorsque vous vous promenez en forêt, et plus particulièrement dans cette forêt qui souffre de la fréquentation, protégez-là, ne la dégradez pas, ne la polluez pas ! Attention aussi, le bois serait un repère de rencontres entre adultes, même si je n'ai jamais fait de rencontre impromptue.

promenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobrepromenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobrepromenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobre
promenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobrepromenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobre
promenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobrepromenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobrepromenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobre

promenade dans le bois de Verrières sous le chaud soleil d'Octobre

Publié dans Europe, France

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D
Hé bien, on dirait que le bois de Verrières s'est amélioré! Tant mieux. Il va falloir que nous allions y faire un tour lorsque nous remonterons. Merci en tout cas pour les explications historiques que nous ignorions! Mais pour le lieux de rencontre entre adultes, oui, ça, c'était de notoriété publique...
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