Des vieilles pierres aux architectures les plus modernes
Mars 2018
Après avoir arpenté les allées de l'aile ouest du palais Chaillot, je n'allais pas repartir sans en faire de même dans l'autre aile. Un détour par le parvis était incontournable pour jeter un oeil à Tour Eiffel et faire quelques photos du palais. Passage rapide néanmoins: un peu trop de foule à mon goût.
Direction la cité de l'architecture et du patrimoine. Du fait de travaux dans cette aile aussi, l'entrée principale est temporairement condamnée. Il faut descendre le long du bâtiment en suivant les marquages pour rejoindre ce qui ressemble à une issue de secours reconvertie. Si l'espace d'accueil apparait moderne, il confirme néanmoins cette impression de rentrer par la porte de derrière.
Direction l'étage pour profiter des premières collections. Dès les premiers pas sur le palier, on se sent tout petit devant toutes ces constructions de pierres monumentales. En fait, il ne s'agit que de moulages, bien évidemment, mais le rendu est vraiment très réussi, à tel point qu'on peut aisément se croire devant les vrais monuments. Pour l'essentiel, il s'agit d'éléments architecturaux des églises et cathédrales les plus remarquables de l'Hexagone. Parmi les exceptions on citera une portion de façade l'hôtel de Bernuy à Toulouse et quelques détails de l'Arc de Triomphe. Alors bien sûr, il manque la majesté de l'édifice complet. Mais en revanche, ici, l'architecture est rendue toute proche et totalement lumineuse puisque débarrassée de toute couche de pollution et largement éclairée, soit par les grandes baies vitrées face à la Tour Eiffel, soit par la verrière pour la seconde galerie. En quelques pas, on traverse la France, du nord au sud, de l'est à l'ouest, du 12ème au 19ème siècle, tout en restant à l'abri. C'est l'occasion de revoir avec plaisirs certains monuments ou d'en découvrir d'autres et susciter éventuellement de futures visites. Pour ceux qui connaissent Cluny, une maquette permet d'essayer d'imaginer à quoi pouvait ressembler cette immense construction. On doit cette collection de moulages à l'initiative d'un certain Viollet-le-Duc.
Direction l'étage supérieur pour changer d'époque et e styles. Celui-ci est consacré à l'architecture contemporaine. Ici les moulages grandeur nature ont laissé place à un savant assemblage de maquettes et de photos. On parcourt ainsi le monde, on appréhende plus facilement en modèle réduit toute la création des architectes modernes. Les créations majeures et renommées côtoient d'autres projets plus communs mais si révolutionnaires lors de leur construction. Une reconstitution d'un intérieur Le Corbusier de Marseille permet de s'immerger dans ce que pouvait être un appartement de l'époque. Quelques pas plus loin, ce sont des fresques murales qui ont été reconstituées dans le pavillon d'accueil. La plus important est certainement la coupole de Cahors.
Quelques expositions temporaires complètent l'espace muséographique : une d'elles d'accès gratuit est située à l'extrémité de la zone contemporaine tandis que les deux en supplément sont installées au niveau inférieur.
Le musée ouvre ses portes du mercredi au lundi, de 11h à 19h avec une nocturne tous les jeudis soirs. Le tarif est de 8 euros pour les expositions permanentes. Un supplément variable est exigé en fonction des temporaires. Quant à la desserte, elle est assurée en particulier par les lignes de métro 6 et 9 à la station Trocadéro.