Une Madeleine qui n'est pas de Proust
Paris, 21 Avril 2018
Pas après pas, toujours dans le 9ème arrondissement, je finis par rejoindre l'imposante église de la Madeleine. Celle-ci a fait la une des médias ces derniers mois pour avoir accueilli les funérailles du rocker national. On a beau la connaître et l'avoir déjà vu, elle est toujours impressionnante quand on se trouve à ses pieds au bas de l'imposant escalier d'accès.
Celui qui ne connaitrait pas les lieux aurait peut-être du mal à croire qu'il est devant une église tant son architecture est particulière. En effet, la Madeleine a été pensée à l'image d'un temple grec. Un peu plus de cinquante colonnes corinthiennes de vingt mètres chacune la ceinturent. A chaque extrémité un monumental fronton couronne les colonnades d'accès. La lecture de ses dimensions confirme l'impression monumentale : 108 mètre de long pour 43 mètres de large et jusqu'à 30 mètre de haut. Napoléon voulait en faire un temple à la gloire de sa Grande Armée. Il faudra finalement plus de quatre vingts ans pour terminer sa construction. Quant à son usage en tant qu'église, il ne date que de 1845.
Au sommet de l'escalier, il ne faut surtout pas oublier de prendre quelques minutes de pause pour se tourner vers la rue Royale qui offre une perspective unique vers l'Assemblée Nationale avec l'obélisque de la Concorde trônant au centre. En levant la tête, on se sent tout petit au pied de ces colonnes. Direction l'intérieur de l'église. On y retrouve un mélange d'architecture antique avec de nouvelles colonnades et les quatre coupoles à oculus qui rendent la nef suffisamment lumineuse, et une décoration plus habituelle pour un édifice religieux. Les différentes statues en marbre sont magnifiques de pureté, comme si elles venaient d'être sculptées.
Malheureusement, le spectacle reste gâché par les nombreux filets tendus au sommet de colonnes pour éviter les chutes de pierre et l'immense bâche qui barre la moitié droite de la façade, tous témoins d'une longue dégradation du bâtiment.
La Madeleine, extérieurs et intérieurs