Arras, charmante capitale d'Artois

Publié le par Jérôme Voyageur

Arras, Grand Place

Arras, 5 Mai 2018

Fini la Somme, fini l'ex-Picardie, place au Pas-de-Calais. J'avais repéré Arras comme une ville pratique sur mon parcours : je soupçonnais un certain intérêt touristique sans trop savoir où je mettais exactement les pieds.

La première surprise est positive : enfin une ville proposant des stationnements gratuits à distance raisonnable du centre-ville. Par exemple, le parc Rosati n'est qu'à quelques minutes à peine de la Grand-Place C'est d'ailleurs par elle que j'ai commencé ma découverte de cette cité nordiste. Il faut reconnaitre que cela commence très fort. Elle n'a peut être pas l'aura de certaines grandes places (Concorde ou République à Paris, Stanislas à Nancy, Capitole à Toulouse, ...) mais elle a assurément un cachet certain qui mérite de venir y flâner. Ses dimensions importantes en font un lieu aéré entièrement pavé, ceint sur la quasi totalité par des arcades qui soutiennent de superbes façades baroques avec pignons en volutes. Certains esprits chagrins regretteront peut être que la place serve de parking mais à la fois, cela la rend plus vivante.En jetant un oeil aux façades, on peut distinguer des gerbes de blé en guise de décoration, rappelant que cette place accueillit pendant longtemps un important marché aux grains.

A l'autre bout de la place, la rue du Cardinal rejoint l'église Saint-Baptiste cerné par un petit marché en ce samedi matin. Impossible de faire le moindre cliché par manque de recul et de champ de vision. Je bifurque donc sur la droite pour rejoindre la place des Héros. On pourrait dire qu'il s'agit d'un modèle réduit de la précédente à deux détails près. En premier lieu, le parvis est entièrement couvert de marchands ce qui gâche un peu la vue mais rend les lieux animés. L'autre différence se dresse juste en face. L'hôtel de ville et son beffroi se dresse au dessus de la place tout en majesté d'inspiration gothique flamboyant. Sa construction date du quinzième siècle. Du haut de ses soixante-quinze mètres, coiffé du lion d'Arras, il surveille tout le centre-ville.
 

Arras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des Héros
Arras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des Héros
Arras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des HérosArras, Grand Place et place des Héros

Arras, Grand Place et place des Héros

Quelques centaines de mètres plus loin, on rejoint le quartier des Arts. Le tour peut commencer par l'hôtel de Guînes, typique du 18ème siècle. De style néo-classique, les façades de la cour intérieure sont immanquables avec le revêtement de couleur jaune. Un peu plus loin, une plaque rappelle que Robespierre vécut ici entre 1787 et 1789 mais l'édifice n'a plus rien d'ancien. La rue de la Gouvernance ramène en quelques centaines de mètres face à l'entrée de la médiathèque. Difficile de soupçonner qu'il s'agit là de l'abbaye Saint-Vaast, qui accueille aussi le musée des Beaux-Arts. Si la construction originelle date du 7ème siècle, les bâtiments actuels date du 18ème. L'architecture ne semble avoir aucun signe d'origine religieuse. On est plus dans le grand bâtiment urbain ... De l'autre côté de l'édifice est accolée la cathédrale de style néo-classique mais impossible d'y pénétrer le matin. Dommage. Il faut se contacte d'observer sa sobriété extérieure.

Arras, quartier des ArtsArras, quartier des Arts
Arras, quartier des ArtsArras, quartier des Arts

Arras, quartier des Arts

Il ne reste qu'à revenir sur pas et retraverser les deux places. Direction la citadelle au sud-ouest du centre ancien. Un grand parking permet de s'y arrêter facilement. Celui-ci se trouve face à un imposant mémorial anglais, dit du Faubourg d'Amiens. Il dissimule aussi un cimetière militaire britannique juste derrière. On s'approche ainsi de la citadelle qui fait partie des nombreuses constructions de Vauban. On reconnait rapidement l'architecture caractéristique. En revanche, je suis resté sur ma faim une fois passé le tunnel d'entrée. Les fortifications semble désormais abriter uniquement des bâtiments administratifs. Les lieux semblent bien mornes et d'un attrait touristique bien limité. Il n'y a que le mur des fusillés situé à l'opposé de l'entrée principale, à l'extérieur des remparts. Là encore, l'accès à ce lieu de mémoire de la résistance n'est accessible que l'après-midi. Décidément, il semblerait préférable de visiter Arras après le repas.

Arras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'Amiens
Arras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'Amiens
Arras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'AmiensArras, citadelle et mémorial du Faubourg d'Amiens

Arras, citadelle et mémorial du Faubourg d'Amiens

J'espérais bien conclure ma découverte de la cité par la carrière Wellington témoin exceptionnel et original de la bataille d'Arras, sauf que les contraintes de visite font qu'en arrivant une heure avant la fermeture de la fin de matinée, on vous refus l'accès, vous proposant une visite pour 14h. Autant dire que j'ai tourné les talons un peu énervé. En pleine saison touristique, cela doit être impossible à visiter si déjà début mai c'est compliqué ....

Néanmoins, Arras a été une réelle bonne surprise avec un centre-ville très animé et avec un cachet certain.

Publié dans Carnet de voyage, Europe, France

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L
Je suis ravie d'avoir découvert votre blog! Moi qui suis une amoureuse des villes, je me régale avec vos articles! Merci<br /> Léone<br /> www.avenuedeleone.com
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J
Merci