Naples, version religieuse
Naples, Mai 2018
Comme bon nombre de villes italiennes, Naples renferme une multitude d'églises de toutes tailles. Elle compte d'ailleurs presque une centaine de siants patrons, le plus important restant San Gennaro.
Non loin de la piazza del Plebisicito se dresse une église sur la petite colline de Pizzofalcone. Santa Maria degli Angeli a Pizzofalcone dissimule derrière une façade assez sobre, aux teintes jaune pâle et grise, une vaste église basilicale à la décoration grandiloquente et chargée. Sa construction initiale remonte au seizième siècle mais l'apparence qu'on lui connait aujourd'hui a presque trois cents ans de moins. Dès les premiers pas, on découvre trois nefs particulièrement lumineuse grâce aux larges fenêtres percées à l'étage ainsi que sur le pourtour de la coupole surplombant l'autel. Les marbres des parois laissent place à de vastes fresques à mesure qu'on s'élève dans la nef. On notera près de l'entrée une grande crèche.
Alors que je cherchais l'église Santa Chiara, mon regard a été attiré par une surprenante façade, originalité venant sûrement de son ancien usage de palais. Autant son aspect grisâtre n'est pas plus attirant que cela, autant son style interpelle. Tout le mur bordant la rue est constitué de pierres de lave taillées en pointe de diamant. Autant dire que le Gesu Nuovo fait tout pour attirer le pénitent, ou plutôt le touriste. La nef est du plus pur style baroque : pas un pouce de paroi ni de voûte ne manque de décoration. Elle présente aussi la particularité d'adopter un plan en croix grecque.
A quelques mètres de là, de l'autre côté de la ruelle se dresse le campanile de Santa Chiara qui veille sur un vaste ensemble monastique. Si l'église est plutôt simple et d'un intérêt limité, le cloître, son musée et les vestiges romains sont en revanche à ne rater sous aucun prétexte.
A découvrir très vite ici.
Toujours dans le centre ancien on peut découvrir le Duomo: avec un nom pareil, je m'attendais à une majestueuse cathédrale. Rien de cela ici. Sa façade de style néo-gothique, est certes belle mais assez discrète. Enchâssée dans l'hyper-centre, l'église ne ressort pas vraiment du voisinage. Officiellement, cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, elle est plus communément appelée Duomo San Gennaro, le plus important patron de Naples puisqu'il protège celle-ci des catastrophes (épidémies, éruptions, ...). On y conserve ses reliques.
Sa construction date de l'époque angevine; néanmoins, par la nef de gauche, on peut rejoindre un chapelle de l'ère paléochrétienne. Le reste de la cathédrale affiche un style d'inspiration gothique, à l'exception près du plafond doré à caissons; il en est de même pour la crypte pour la crypte de Saint Janvier. En revanche, la chapelle du Trésor affiche une apparence des plus baroques : ces dimensions en feraient presque une petite église.
En patientant avant la visite des souterrains, j'ai fini par pénétrer dans l'église San Lorenzo Maggiore située non loin de là. Les échafaudages sur sa façade n'incitent pas à approcher. Pourtant elle présente un intérieur de style gothique français grâce aux architectes du premier roi angevin arrivé à Naples. De fait, on retrouve une apparence plus discrète que l'habituel baroque italien. Cette basilique présente aussi la particularité de s'élever au-dessus de vestiges archéologiques de l'antique cité romaine, dont la visite spécifique est possible.