Terres du Mékong (1), un bien long trajet

Publié le par Jérôme Voyageur

Pakse, sur la rivière Xe Don

Vendredi 16 Novembre 2018, Paris

Comme souvent dans ces occasions-là, j’ai assez peu dormi en cette veille de départ. Le réveil à 4h30 est finalement moins difficile que je ne le craignais. Les derniers préparatifs ne prennent que quelques minutes avant de sortir dans les rues sombres et bien désertes à cette heure très matinale. Par chance, le temps est doux mais légèrement humide. Le RER B est à peine plus fréquenté que les rues. Dommage que ce soit un omnibus sur toute la longueur du trajet : j’ai l’impression que je ne vais jamais arriver à destination.

Au terminal 1 de Roissy, je récupère rapidement deux des trois cartes d’embarquement. Là-aussi, la foule ne se presse pas trop devant les guichets d’enregistrement de Qatar Airways. En l’absence de rendez-vous avec d’autres membres du voyage, je me dirige directement vers le satellite où le contrôle de sécurité se passe de manière express : là encore, il n’y a pas personne. Désormais, il reste à patienter environ une heure trente sans la moindre boutique pour flâner. Quand arrive l’embarquement de notre A380 à destination de Doha, je suis surpris que celui-ci se déroule aussi rapidement. Une fois à bord, je comprends mieux pourquoi. Des tronçons complets de l’appareil sont inoccupés et ceux qui le sont comportent de nombreux sièges vides. Le confort n’en est que meilleur encore. Etonnant tout de même que la compagnie fasse voler un avion à la moitié de sa capacité. Six heures plus tard, nous atterrissons à l’aéroport international Hamad où nous commençons par un rapide contrôle de sécurité avant de rejoindre les salles d’embarquement. Les boutiques y sont toujours aussi luxueuses que dans mon souvenir tout comme la loterie organisée dans le grand hall (parmi les gains possibles un Bentley, une Mc Laren ou encore un chèque d’un million de dollars !). L’escale dure trois heures avant de repartir vers Bangkok.

Contrairement au premier vol, ce Boeing triple sept est complet. Légèrement plus long, il ne laisse néanmoins pas grande opportunité pour dormir, qui plus est, avec le décalage horaire déjà avalé, il n’est pas encore l’heure de se coucher. Heureusement, le système multimédia proposé est particulièrement complet. Mais les deux dernières heures de vol se déroulent dans un vague coma. L’arrivée à Bangkok finit de m’achever : cohue, brouhaha, haut-parleur lancinant et des kilomètres de couloir à couvrir dans une atmosphère moite. Un pur bonheur ! Les deux files d’attente pour rejoindre les comptoirs de transit commencent par m’inquiéter vu leur longueur. Bien heureusement, elles avancent assez rapidement. C’est peine perdue en rejoignant enfin l’étage supérieur : il faut attendre encore deux bonnes heures pour pouvoir récupérer la dernière carte d’embarquement pour le dernier vol vers le Laos. Ceci annihile mes velléités de sieste pour profite des cinq heures d’escale. Que le temps passe doucement dans ces occasions-là. Le déplacement pour aller récupérer ma carte d’embarquement me sort légèrement de ma torpeur. Mais c’est reparti pour deux autres heures de patience. Je finis par descendre dans la salle d’embarquement, dans l’espoir d’apercevoir mes futurs compagnons de voyage. Peine perdue : pas le moindre sigle Tirawa à l’horizon.

Le personnel au sol de la compagnie Lao Airlines semble totalement à la ramasse : ils affichent soudainement deux vols à embarquer en même temps à la même porte avant de se raviser. Faute d’écran, il faut arriver à décrypter ce qui se passe. Un peu plus et je partais pour Ventiane tout au nord du Laos. Il faut une heure trente à bord de cet ATR72 pour rejoindre Pakse, la grosse ville du sud du pays, accessoirement le point de départ de notre circuit. Le débarquement est rapide au contraire des formalités douanières qui traînent en longueur dans une atmosphère moite. Et il faut passer par deux guichets et deux attentes, d’abord pour obtenir le visa et ensuite pour franchir l’immigration. Tout ceci laisse le temps aux bagages d’être livrés : je peux même surveiller mon sac du coin de l’œil en attendant de faire tamponner mon passeport. Cette attente est aussi l’occasion de repérer enfin les personnes qui vont m’accompagner, apparemment arrivés par le vol qui m’a précédé. Finalement, nous nous retrouvons tous avec notre guide, Satien, dans le hall de la toute petite aérogare internationale de Pakse. Nous ne sommes qu’à deux kilomètres du centre-ville. Une bonne douche est la bienvenue après ce long trajet. Mais il est hors de question de s’endormir alors que c’est l’heure de la sieste. Je décide donc d’aller flâner en ville histoire de me tenir éveillé malgré le faible intérêt touristique de cette cité qui existe surtout pour sa position stratégique entre Thaïlande, Laos et Vietnam. Quelle idée avons-nous eu d’accepter un repas à 19h30 ? Heureusement, il se déroule sur la terrasse de l’hôtel, au dernier étage : copieux et varié. Désormais, je peux me livrer sans entrave aux bras de Morphée. Sauf qu’à trois heures du matin, j’ai les yeux grands ouverts. C’est alors que je me souviens que c’est jour de match. Du coup, j’arrive à suivre en direct sur TV5 Monde la rencontre entre le XV de France et les Pumas, à l’autre bout du monde. Et ensuite, je finis ma nuit jusqu’à l’heure du rendez-vous.

dans Paksedans Pakse
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E
Bon voyage ! Le sud du Laos est une belle région !
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J
Merci. Le voyage est terminé. Maintenant débute le temps du partage. D'abord le Laos et ensuite le Cambodge.