Terres du Mékong (6), à la rencontre des minorités du Ratanakiri

Publié le par Jérôme Voyageur

Nos accompagnateurs cambodgiens nous attendent juste après avec le véhicule où nous chargeons les bagages avant de poursuivre à pied jusqu’au poste frontière cambodgien. Nous faisons connaissance avec Soknov, « Sok », qui sera notre guide pour la suite du voyage. Commence alors de longues démarches administratives. Il faut d’abord s’acquitter d’une taxe médicale de un dollar qui consiste à se faire prendre la température. Plutôt ubuesque mais bon ! Dans le bâtiment principal, il faut ensuite obtenir un visa ce qui prend de bien longues minutes avec un agent pour le moins acariâtre qui nous interpelle par un sonore grognement faute de l’avoir aperçu derrière ses vitres opaques. Il en profite pour nous faire payer le visa plus cher que le tarif officiel, sans négociation possible. L’éternel problème de ces postes frontières loin de tout. Une fois muni de ce sésame, il faut encore patienter devant un second guichet où sont relevées nos dix empreintes plus une photo. Ce n’est qu’au troisième guichet que nous récupérons nos passeports enfin tamponnés et en règle. C’est pire que de rentrer aux Etats-Unis ! Impressionnant la rudesse et la lenteur des agents frontaliers. Je m’attendais à un accueil plus souriant, c’était du moins l’image que j’avais des cambodgiens. Il nous faut une grosse demi-heure pour en finir. Et nous n’étions que trois …

Pendant les deux heures de trajet jusqu’à la prochaine ville, Sok commence à nous parler du Cambodge et de son histoire tourmentée. Je découvre alors qu’il me manquait de nombreux épisodes. A Stung Treung, nous nous arrêtons simplement pour faire du change, quoi qu’avec des dollars, on peut très bien tout payé partout. Puis, nous repartons pour une dernière heure et demie jusqu’à Banlung, capitale de la province de Ratanakiri, peuplée par diverses minorités ethniques. Nous arrivons à la nuit, non sans quelques difficultés, à notre hôtel. Comme quoi, même un GPS n’est parfois pas suffisant pour trouver sa destination. Nous apprenons aussi que nous débarquons au moment de la fête de l’eau ; autant dire que la musique tourne en boucle et les clients sont nombreux. Par chance, les cambodgiens ne semblent pas être très nocturnes, et le silence revient assez tôt dans la soirée. Notre premier repas dans le pays est tout aussi délicieux et copieux qu’au Laos voisin.

 

Jeudi 22 Novembre, Banlung

 

L’heure du départ est toujours la même. Et le déjeuner erratique commence à devenir une habitude. Nous avons le sentiment d’être arrivés trop tôt. Malgré tout, nous finissons à l’heure avant que Sok ne nous rejoigne.

Banlung étant une ville relativement petite, nous nous retrouvons vite à la campagne. Nous constatons assez rapidement que les forêts naturelles semblent avoir largement fait place aux plantations, surtout des hévéas et des anacardiers. Il ne faut qu’un petit quart d’heure avant de trouver le premier village qui appartient à l’ethnie kreung. Son entrée est marquée par deux plaques de bois sculptées, une femme sur le poteau de gauche et un homme sur celui de droite, tous deux en plein travaux des champs. Nous débouchons de suite sur la place centrale au centre de laquelle se trouve la maison commune édifiée en bois, sur pilotis, mais malheureusement couverte de tôle. Néanmoins, les parois sont encore couvertes de tressages en bambous qui forment une frise géométrique. Tout prêt, nous apercevons l’enclos sacré où tente de surnager un bananier au milieu d’une épaisse végétation désordonnée. Les différentes maisons s’organisent tout autour en cercles concentriques dans un écrin de végétation, les grands arbres apportant une ombre bienvenue. En cette heure relativement matinale, nous assistons aux premières activités domestiques. Les cochons reçoivent leur pitance quand ils ne sont pas en train de cavaler un peu partout, surtout les plus petits. Dans la plupart des cuisines que nous apercevons, les jarres vernissées d’alcool de riz ont une bonne place. Au hasard de nos déambulations, nous apercevons une de ces habitations que Sok nous avait décrites : celles qu’il ne faut pas approcher, souvent pour des raisons médicales. Celle-ci est cernée d’une corde où ont été suspendues des petites branches avec leurs feuilles. Nous déambulons ainsi un bon quart d’heure avant de nous éclipser.

village kreungvillage kreungvillage kreung
village kreungvillage kreungvillage kreung
village kreungvillage kreungvillage kreung

village kreung

Non loin de là, des gens affairés près d’un carrefour attirent notre attention. Nous comprenons qu’ils s’occupent de faire sécher des bananes, en plein air, juste au bord de la route, heureusement pas trop fréquentée. Cinq minutes plus tard, nous faisons halte à Krala, un autre village kreung, visiblement plus vaste que le précédent. Il semble aussi plus animé. Une très vieille dame approche du puits voisin, d’abord pour la corvée d’eau et ensuite pour sa toilette. Apparemment, elle ne parle pas le cambodgien. Même Sok ne peut pas communiquer avec elle. Au hasard de nos pérégrinations, nous constatons que nombre de maisons présentent encore une construction traditionnelle résistant pour quelques temps encore à la modernité. Un peu partout nous apercevons ces paniers tressés et dotés de bretelles, qui servent à tout transporter. D’ailleurs, nous croisons un groupe de femmes lourdement chargées de bois : elles convergent vers la maison commune d’où s’élève du bruit, signe d’une festivité en cours d’organisation. Mais, nous ne sommes pas autorisés à y pénétrer. Nous nous contentons de regarder les préparatifs à distance. Un peu plus loin, nous dénichons un homme en train de fabriquer des poulaillers en bambou. Sans nous en rendre compte, cela fait presqu’une heure que nous flânons. Il est temps de nous retirer.

village de Kralavillage de Kralavillage de Krala
village de Kralavillage de Kralavillage de Krala
village de Kralavillage de Kralavillage de Krala

village de Krala

Quelques minutes plus loin, le véhicule nous dépose au bout d’une piste rouge. Il est impossible pour lui d’aller plus loin tant elle est pentue et défoncée par de profondes ornières. C’est parti pour un petit quart d’heure de marche avec un soleil qui commence à se faire bien sentir. Avant même d’atteindre ce nouveau village, nous sommes dépassés par une moto surchargée. Il s’agit d’un commerçant ambulant dont la tournée passe par Svay. Quelques minutes plus tard, nous le rejoignons alors qu’il prépare des granités pour ses premiers clients. Sok en profite pour en acheter un tandis que nous préférons passer notre tour par sécurité. Ici encore, chiots et cochons semblent presqu’aussi nombreux que les kreungs eux-mêmes. Près de la maison commune, nous découvrons enfin une de ces maisons traditionnelles emblématiques des minorités. En l’occurrence, il s’agit d’une maisonnette perchée à une dizaine de mètres de haut : c’est donc une maison de garçons. Nous désespérions d’en voir une après avoir pu apercevoir celles dites des filles, beaucoup plus basses dans les deux précédents villages. Malheureusement, ici aussi, malgré l’éloignement, la modernité grignote du terrain sur les pratiques ancestrales. Le tri du riz est désormais assuré par une machine. Non loin de là, des clameurs nous indiquent la préparation d’une fête : beaucoup de monde est rassemblé mais seules quelques femmes s’activent pour préparer le repas. D’ailleurs, il commencerait presque à faire faim. Nous repartons sur la piste pour rejoindre la route avant de repartir pour Banlung où nous faisons halte pour le déjeuner dans un restaurant près du lac.

village de Svayvillage de Svayvillage de Svay
village de Svayvillage de Svayvillage de Svay

village de Svay

En début d’après-midi, nous repartons à la rencontre d’une autre ethnie, les tampuons. De manière générale, leurs villages sont plus proches de la ville. Direction celui de Patchon Tom. Arachides et feuilles de tabac sèchent à l’air libre, respectivement dans de grands paniers plats et sur des sortes d’étagères extérieures. Nous passons un bon moment avec une vieille dame qui vend des tissus traditionnels. C’est même l’occasion de montrer le résultat de nos photos ce qui amuse beaucoup les quelques villageoises qui sont là. De l’autre côté de la piste, nous suivons un chemin cimenté. Celui-ci s’enfonce dans une végétation désordonnée. Nous descendons à flanc de colline jusqu’à un escalier du haut duquel nous comprenons le pourquoi de notre venue. Au pied des marches, nous apercevons deux plateformes en bois au-dessus desquelles s’avancent divers tuyaux délivrant de l’eau claire. La source du village est le centre d’une intense activité. Nous assistons à un défilé permanent des grands comme des petits qui viennent faire leur lessive, remplir un maximum de récipients et prendre leur douche, en public mais en toute pudeur. Les hommes et les garçons utilisent celle de gauche plus petite, tandis que les femmes et les filles vont vers celle du fond plus abritée dans les rochers et aussi plus vaste. Nous voyons même un scooter passer sous l’eau. Ces villageois semblent très portés sur la propreté. Nous les laissons à leurs ablutions avant de remonter vers le village où nous attend notre chauffeur.

village de Patchon Tomvillage de Patchon Tomvillage de Patchon Tom
village de Patchon Tomvillage de Patchon Tomvillage de Patchon Tom

village de Patchon Tom

Une dizaine de minutes plus tard, nous affrontons une brutale transition en arrivant aux abords du lac Yeak Loam. En ce jour de fête, c’est la cohue intégrale et bruyante. Des gardes sont là pour faire stationner les véhicules aussi bien que possible. Puis nous traversons divers stands de victuaille avant d’emprunter un long et large escalier, heureusement à deux sens de circulation. L’ambiance est limite étouffante après le calme et la sérénité des villages que nous avons traversés depuis ce matin. Nous sommes ici au bord d’un lac d’origine volcanique. D’ailleurs les alentours donnent effectivement l’apparence d’un ancien cratère qui aurait été reconquis par la végétation. A peine arrivés en bas des marches, nous bifurquons immédiatement sur la droite pour suivre le chemin qui ceint le plan d’eau. Les premières minutes restent encore pesantes du fait de nombreuses familles installées sous les paillotes ou agglutinées sur les pontons. Par chance, petit à petit, le calme se fait : les cigales locales remplacent le brouhaha humain. Au quatrième ponton, je finis par me laisser convaincre par Sok de me baigner. Pas évident de se changer sur une plateforme publique ! Mais une fois à l’eau, je ne regrette pas ma décision. La température est idéale. Je finis même par être rejoint par notre guide qui est allé louer un maillot de bain. Nous barbotons ainsi pendant une dizaine de minutes avant de reprendre notre ballade. Pour ma part, je reste en maillot de bain, le temps qu’il sèche. Passé la moitié du parcours, il ne reste quasiment plus que nous sur le chemin. Avec le soleil qui commence à descendre et la végétation luxuriante, je m’amuse à faire des clichés « artistiques », du moins j’essaie. La quiétude ne dure pas longtemps. Déjà réapparait la cohue tassée au pied des escaliers. De manière assez hallucinante, les touristes cambodgiens font la queue pour se faire prendre en photo devant des maisons traditionnelles reconstituées. On se croirait dans un parc d’attraction alors qu’il en existe d’authentiques à quelques dizaines de kilomètres de la ville.

Nous ne nous attardons pas trop longtemps et rejoignons le véhicule qui nous dépose en ville près du lac. En marchant jusqu’à l’hôtel, nous observons les préparatifs de la dernière soirée de la fête de l’eau. Des lanternes flottantes de toutes formes sont en cours de confection à même la promenade au bord de l’eau ; elles sont immédiatement mises en vente. Il devrait aussi y  avoir des feux d’artifice dans les airs. Un peu plus loin nous sommes surpris par la présence de plusieurs tapis. Ils servent de terrasses pour les restaurants installés de l’autre côté de la route. Il faut juste aimer manger assis par terre dans la rue. Nous serons bien plus confortablement installés à l’hôtel. Le propriétaire, malaisien d’origine, nous gratifie d’un autre essai culinaire. Et il nous promet encore de nouvelles saveurs pour demain soir.

Terres du Mékong (6), à la rencontre des minorités du RatanakiriTerres du Mékong (6), à la rencontre des minorités du RatanakiriTerres du Mékong (6), à la rencontre des minorités du Ratanakiri
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Vendredi 23 Novembre, Banlung

 

Le petit-déjeuner démarre aussi difficilement qu’hier. En revanche, le départ massif des touristes locaux crée un calme soudain et inattendu. A huit heures, fidèles à notre habitude, nous nous mettons en route vers le nord pour un long trajet d’une quarantaine de kilomètres sur une piste poussiéreuse et assez peu roulante. Autant dire, que nous en profitons pour faire un complément de nuit, pourtant déjà longue. Cette liaison doit nous conduire jusqu’à la rivière Sesan. Il y a tellement de poussière que la végétation qui nous entoure est intégralement rouge sur presque deux mètres de haut. Environ une heure plus tard, nous arrivons au village tampuon de Kachoun installé sur la rive gauche du cours d’eau. Nous marchons le long de la berge en attendant l’arrivée du bateau. Nous découvrons ainsi plusieurs maisons à défaut d’un vrai village. Devant la première, nous croisons un vieux couple de soixante-dix et quatre-vingts ans qui ne parle pas le moindre mot de cambodgien. Sok passe par une intermédiaire pour leur poser quelques questions. Puis nous sommes surpris par un serpent qui poursuit en vain une grenouille au milieu du chemin. Nous regardons aussi un pêcheur lester méticuleusement son filet avec des maillons de chaîne.

Après une heure de promenade, nous revenons vers l’embarcadère où nous découvrons une simple pirogue à moteur : nous allons devoir nous y installer assis en tailleur sur les planches recouvertes d’une natte. Chaque mouvement doit se faire avec précaution sous peine de rapidement finir à l’eau. La première impression n’est pas des plus rassurantes. Heureusement que le temps est gris, sinon nous aurions tôt fait de griller. Nous remontons le cours pendant une grosse demi-heure qui semble ne jamais se terminer. La position finit par devenir inconfortable et j’essaie de bouger aussi souvent que possible. Autour de nous, c’est surtout une épaisse végétation qui nous entoure et des eaux aussi boueuses que celles du Mékong. A part quelques pêcheurs et un « ferry » artisanal, nous n’apercevons pas beaucoup d’animation.

Il faut approcher du village kachak de Kos Pesk, sur la rive droite, pour enfin apercevoir des signes de vie. Ce sont des femmes accroupies sur la plage qui « puisent » de l’eau claire dans les trous creusés dans le sable. Celui-ci joue le rôle de filtre. En haut de la rive, nous tombons sur un petit troupeau de buffles dont quelques-uns sont totalement dépigmentés ce qui contraste par rapport à l’habituelle robe bien noire. Dans cet endroit reculé, les habitations sont encore majoritairement en bois. Mais les habitants semblent avoir disparu. L’école donne carrément l’impression d’être abandonnée avec ses tables et chaises entassées en vrac au fond d’une salle de classe. Au hasard de notre pérégrination, nous apercevons une rizière aux belles couleurs blondes à l’arrière du village. A mesure que nous approchons, elle se révèle immense, si bien qu’elle est piquetée de petites maisons des champs pour ne pas avoir à revenir au village. Nous comprenons aussi qu’une bonne partie de la population est éparpillée devant nous pour couper les brins de riz à l’aide de faucille. A l’ombre d’un bosquet d’arbres, des gamins s’amusent à chevaucher un buffle. Le spectacle est magique : rien que pour cette vision, cela valait la peine de venir jusque là et de souffrir un peu dans la barque. Nous essayons d’approcher deux jeunes cueilleuses en essayant d’abîmer le moins possible les plantations. C’est loin d’être évident de se déplacer dans une rizière asséchée et disposant d’assez peu de murets. Sok s’amuse beaucoup à discuter avec elles ; il nous donne même l’impression de les draguer. En revenant dans le village nous tombons par hasard sur un énorme morceau de bombe qui doit dater des années soixante-dix. Puis nous dégustons des beignets de banane en continuant notre exploration (mieux vaut fermer les yeux sur l’apparence de l’huile). A travers la végétation qui nous sépare de la rivière, nous finissons par déboucher sur le cimetière qui fait toute la particularité de cette ethnie kachak. Les défunts sont ensevelis dans de larges et imposantes sépultures. Elles sont toutes couvertes d’un toit posé sur quatre poteaux, deux sculptures de gardiens sont réalisées sur ceux de devant, et leurs jambes sur ceux de derrière. Dans l’enceinte formée, la famille du défunt dépose des objets de son quotidien. Ainsi, il part vers l’au-delà comme il a fini sa vie.  Et pour le bien de son âme, les toits sont décorés à l’image d’oiseaux ou d’hélicoptères pour faciliter leur envol. Nous découvrons ainsi une quinzaine d’enclos dispersés dans le sous-bois, dont un est encore en cours de décoration. A travers les bosquets nous finissons par retrouver la plage où nous avons laissé notre pirogue et son pilote.

C’est reparti pour une nouvelle épreuve dans le sens opposé. Une demi-heure plus tard, nous faisons halte sur une île au milieu de la Sesan. C’est là que nous pique-niquons à l’ombre, alors que le soleil a fini par faire son apparition. Sa chaleur se fait bien sentir quand j’essaie de grimper au sommet de la dune qui occupe le centre de l’îlot. A l’issue de cette pause, nous reprenons la descente jusqu’au village chinois, lui aussi sur la rive droite. Sok nous explique que nous sommes chez le piroguier. D’ailleurs, au sommet des marches nous jetons un œil à sa maison. Tous les bâtiments arborent des idéogrammes chinois. Nous notons aussi la présence de nombreux petits commerces. Quelques centaines de mètres plus loin, l’environnement change subitement, ne serait-ce que l’apparence des jardins. Nous venons de pénétrer dans le village laotien. Ici, nous avons l’impression d’être chez des paysans. Le contraste est saisissant. Nous sommes surpris par les massifs morceaux de bois, parfois d’imposantes tables, qui sont stockés sous les maisons. Ce teck constitue le capital de chacun des villageois.

De retour au village chinois, nous remontons une dernière fois sur la pirogue pour seulement une dizaine de minutes. Nous retrouvons la terre ferme sur la rive opposée en amont, au gros village de Veun Sal. La visite de son marché permet de découvrir les fruits et légumes typiques de la région. En voyant l’apparence de l’étal du boucher, nous avons beaucoup moins envie de manger de la viande. Avant de repartir, nous dégustons un jus de canne pressé devant nous. Il est alors temps de reprendre la piste. Dès la sortie de la ville, j’aperçois ces petits fanions rouges qui rappellent qu’il reste encore des zones minées dans le pays. Pour une fois, nous rejoignons l’hôtel un peu fourbus mais avant la nuit. Cette journée me laisse une sensation étrange : la modernité avance inexorablement et les traditions de ces minorités disparaissent laissant place à une certaine uniformité.

village kachak de Kos Peskvillage kachak de Kos Peskvillage kachak de Kos Pesk
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villages chinois et laotien, et marché de Veun Salvillages chinois et laotien, et marché de Veun Salvillages chinois et laotien, et marché de Veun Sal
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Samedi 24 Novembre, Banlung

 

Nous quittons définitivement notre hôtel de Banlung et avec lui ses matelas posés directement sur le plancher, à la japonaise. Avant de nous éloigner du Ratanakiri, nous faisons une halte à la sortie de la ville pour aller voir la cascade Kachang. L’heure matinale et la fin des festivités nous préservent d’une foule comparable à celle du lac. Nous pouvons tranquillement traverser le pont qui bouge dans tous les sens, encore plus si on l’aide un peu ! Une petite cascade d’une douzaine de mètres de haut nous apparait dans son écrin de verdure. Un escalier permet de descendre jusqu’au bord de l’eau juste en face du rideau aquatique. De retour sur le parking, nous découvrons ici aussi ici des maisons traditionnelles reconstituées mais beaucoup moins assaillies par la foule.

cascade Kachangcascade Kachangcascade Kachang
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cascade Kachang

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