Escapade cairote
Janvier 2018, Le Caire
Des obligations professionnelles m'ont amené à me rendre quelques jours au Caire. C'était pour moi une première visite au pays des pharaons. Le trajet aller a été quelque peu chamboulé, Air France reculant au dernier moment le vol de plusieurs heures. Heureusement nous avons pu être transféré sur le vol Egyptair qui partait plus tôt.
Avant même d'atterrir, j'hallucine en découvrant l'étendue éclairée sous les hublots. La ville semble s'étendre sans fin. D'ailleurs, nous mettons très longtemps à survoler le sol à basse altitude avant d'atterrir. Même si le trajet jusqu'à l'hôtel est assez court, nous avons le temps de découvrir une circulation sans la moindre règle. Les grandes avenues de deux fois quatre voies sont parfois traversées par des piétons inconscients. Il n'est pas rare de trouver quelques motocyclettes à contre sens. Autant dire que nous apprécions d'avoir un chauffeur, c'est bien plus reposant.
Le lendemain, nous découvrons en plus une mégalopole couverte par une brume de pollution peu engageante. De manière assez surprenante, il fait presque plus froid qu'en France. Je n'aurais jamais imaginé de telles températures dans ce coin du globe. Les images de désert sont trompeuses. Comme hier, nous apercevons des forces de sécurité lourdement armées un peu partout, que ce soit sur des ronds-points ou devant des bâtiments importants.
Les sables nous les avons traversé pour rejoindre un site que nous devions visiter. Nous pensions aller en banlieue du Caire. Sauf qu'en découvrant une étendue d'eau au détour d'un virage, nous comprenons vitre notre erreur. Nous avons rejoint Suez, et ces gros bateaux que nous apercevons viennent de remonter la Mer Rouge avant de franchir le canal. Nous avons même l'occasion d'apercevoir un porte container géant, progressant lentement vers le sud, juste derrière une ligne de bâtiments. L'image est étonnante. Mais il faut faire attention, les photos ne sont pas sensés être autorisées dans cette zone hautement sensible.
Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à pousser la porte du restaurant Rouset El Bahr. Les tables ne sont pas assez grandes pour accueillir tous les plats qui débordent. Rares sont ceux qui ont tout mangé. Et tout cela pour une somme dérisoire.
Nous envisagions de consacrer notre dernière après-midi à la découverte du joyau de la ville. Malheureusement, la priorité restait au boulot. L'heure tournant, il était trop tard pour traverser la ville et rejoindre les pyramides. Nous avons dû nous contenter de les voir depuis le toit des bureaux de loin. Vive le zoom!
J'attendrai l'ouverture du nouveau musée pour revenir.
En remplacement, nous avons fini la journée au bord du Nil pour y profiter du coucher de soleil depuis la table d'un restaurant. Contraste de chaudes couleurs dans une atmosphère toujours aussi fraiche.
Retour vers la France en pleine nuit. Air France, via sa filiale Joon, n'a rien trouver de mieux que de faire décoller son vol à 2h du matin, autant dire que la nuit est ruinée et que vous passez pour un zombie le lendemain.