Dans les pas des Cathares (2)
28 Avril 2019
Entre Carcassonne et Limoux, terme de ma première étape, j'avais prévu de faire une large boucle qui passait entre autres par quelques cités médiévales. La plus proche de la cité se nomme Fanjeaux. Je dois reconnaître que je n'en avais jamais entendu parler avant de pencher sur la préparation de ce séjour.
Perché sur un éperon rocheux, cette ville vaut surtout pour son large panorama sur la plaine lauragaise, sur fond de Montagne Noire. Le point de vue a été baptisé le Seignadou. En revanche, le reste du village a bien peu de charme à mon goût. En cette période de l'année, il n'y a pas le moindre commerce ouvert pas plus que les rares points d'intérêts, tel la maison de Saint Dominique qui séjourna à plusieurs reprises dans la région pour prêcher contre l'hérésie cathare.
Je poursuis par une incursion en terre ariégeoise pour aller visiter la cité médiévale de Mirepoix. Contrairement à la précédente, son vieux centre a un réel caché avec des maisons à colombages sur trois des côtés de la place principale. Au rez-de-chaussée, des commerces ont pris place sous les "arcades" en bois. Il faut bien lever la tête pour distinguer ici et là de petits bijoux de sculptures sur certaines poutres. Au centre de l'esplanade se dresse un halle en métal qui rappelle le modèle Baltard bien connu à Paris. Juste derrière, c'est carrément une cathédrale qui impose sa présence.
Après une halte expresse à Lagarde, où les ruines du château ne me font pas grande impression. Il ne semble d'ailleurs n'y avoir le moindre visiteur, je poursuis ma progression jusqu'au château de Puivert, en fait le premier du circuit. Comme beaucoup, il est posé sur un éperon rocheux qu'on rejoint à pied après avoir affronté une montée de plus de 12% en voiture. Parvenu sur la zone sommitale, j'ai la bonne surprise de découvrir une construction plutôt bien conservé. Le mur d'entrée est presque entièrement debout, de part et d'autre de la tour carrée, Lyere, qui sert d'entrée. Un paisible cheval semble y faire le guide, mais très silencieusement. Dans la cour, malgré tout ouverte aux quatre vents, il n'y a que peu d'abri contre l'Autan qui souffle allégrement. Même à l'intérieur du donjon, on l'entend siffler dans les archères. Deux salles dans les étages, dont la chapelle et celle des musiciens, et une en sous-sol sont accessibles à la visite. Hormis le donjon, il ne reste de Puivert que quelques tours et pans de murs qui laissent néanmoins imaginer à quoi pouvait ressembler le site du temps de sa splendeur.