Dans les pas des Cathares (4)

Publié le par Jérôme Voyageur

Château de Termes

29 Avril 2019

Après un début de journée à caractère religieux, j'ai poursuivi ma découverte pas une série de châteaux. De Saint-Hilaire à Termes, il faut reconnaitre que les routes sont plus que bucoliques. Mieux vaut ne pas avoir à croiser quelqu'un. Quant aux temps de parcours, ils ont vite fait d'enfler. C'est donc presque à la mi-journée que j'entre dans le petit village de Termes. Les visiteurs sont invités à le traverser pour trouver un parking qui leur est dédié. De toute façon, vu l'étroitesse des ruelles, il n'y a aucun espoir de se stationner ailleurs. Direction le centre où se trouve l'accueil du château. Billetterie et boutique sont complétés par une salle vidéo qui retrace l'histoire des lieux. On vous remet aussi un porte-document qui contient tous les détails pour la visite: complet mais un peu encombrant. C'est parti pour une quinzaine de minutes de marche pour rejoindre le piton rocheux qui surplombe Termes et sert d'assise au château, du moins à ce qu'il en reste. Les deux premiers tiers sont goudronnés avant de laisser place à du gros gravier parfois roulant sous le pied. En bonne forteresse perchée, celle-ci ne déroge pas à la règle avec un vent à rendre fou. Comme il s'agit surtout de ruines, il ne reste que peu d'endroits pour s'abriter; et je ne parle pas de l'effet de souffle quand on s'approche d'une ancienne ouverture. De l'ancienne place forte de Raymond de Termes, vassal du comte de Trencavel et protecteur des hérétiques cathares, il ne reste pas grand chose. D'ailleurs, le dossier de visite est le bienvenu pour essayer de remettre en perspective les pans de murs qui sont encore debout ou qui ont été relevés. Avant de redescendre à l'abri, il ne faut pas manquer les points de vue sur les environs et sur le village en contrebas.

Après le siège mené par Simon de Monfort en 1210, Termes sera considéré comme un des cinq fils de Carcassonne. 

château de Termeschâteau de Termeschâteau de Termes
château de Termeschâteau de Termeschâteau de Termes
château de Termeschâteau de Termeschâteau de Termes

château de Termes

En route vers Lagrasse qui ne m'a pas laissé un souvenir impénétrable, je suis passé tout près du château de Durfort, privé et non visitable. Malgré tout on l'aperçoit assez bien de puis la route.

château de Durfortchâteau de Durfortchâteau de Durfort

château de Durfort

LagrasseLagrasseLagrasse
LagrasseLagrasseLagrasse

Lagrasse

Plutôt déçu de mon passage à Lagrasse, finalement assez quelconque, j'ai vite fait de poursuivre ma route jusqu'au village voisin de Villerouge-Termenès. Contrairement à pas mal de ses semblables, celui-ci n'est pas posé comme une vigie au-dessus de la cité mais tout simplement en plein coeur. C'est tout juste si on l'aperçoit en arrivant: la petite église voisine est d'ailleurs bien plus visible. Il est vrai qu'il était la propriété de l'archevêché ce qui explique peut-être cela.

Ses hauts murs et ses tours semblent totalement écraser les maisons autour. Il faut sinuer dans les ruelles pour en dénicher l'entrée. Plus que son importance historique et architecturale, sa visite présente l'intérêt de raconter l'histoire de Guilhem Bélibaste, dernier cathare d'Occitanie, brûlé en ces lieux sur le bûcher de l'archevêque de Narbonne. Sur trois niveaux, grâce à l'audioguide inclus d'office dans le billet et divers écrans, sont contés l'histoire du catharisme, de ce "bon homme" Bélibaste et aussi de l'église catholique à cette époque. Le parcours se termine sur le chemin de ronde pour un point de vue sur Villerouge avant de redescendre par l'escalier du donjon.

château de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenès
château de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenès
château de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenèschâteau de Villerouge-Termenès

château de Villerouge-Termenès

Direction Arques pour le dernier château de la journée. Arrivant de l'est, il faut sortir du village pour apercevoir l'immanquable donjon. Car de la construction historique, il ne subsiste quasiment que lui plus une portion de logis dans un angle. Cette massive tour de vingt-cinq mètres flanquée de quatre tourelles de quasi pleine hauteur trônait au centre d'une enceinte quasi carrée de cinquante mètres de côté dont il ne subsiste que les fondations et le mur d'entrée. Plutôt que d'un château, il faudrait parler d'une maison forte. Celle-ci a été érigée après la croisade des Albigeois par un des lieutenants de Simon de Monfort.

La visite se concentre presque intégralement sur le donjon dont on peut découvrir les quatre niveaux, jusque sous les toits. C'est assurément une construction originale et différente des autres qui mérite largement d'y consacrer un petit moment.

château d'Arqueschâteau d'Arqueschâteau d'Arques
château d'Arqueschâteau d'Arqueschâteau d'Arques
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château d'Arques

Publié dans Carnet de voyage, Europe, France

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