LOT, une compagnie à ne retenir qu'en dernier recours
Ce récent déplacement en Pologne est donc la source d'un second billet d'humeur. Esprit de Pâques ou pas, ce vendredi saint fut l'occasion de quelques contrariétés. Heureusement que le week-end arrivait pour les apaiser.
Initialement, j'avais repéré un vol Air France pour aller à Varsovie. Mais pour des contraintes logistiques, mon collègue a préféré que nous partions avec la compagnie nationale polonaise, la LOT. Tant pis pour les miles Skyteam! Pour ceux qui poursuivraient en région, c'est peut-être plus adapté mais pour une liaison entre capitales, je suis loin d'être convaincu comme vous allez vite le comprendre.
Les vols entre Paris et Varsovie sont bien matinaux : décollage à 7h05 en France, 7h25 en Pologne, autant dire que la nuit est courte, et le taxi de nuit incontournable en Ile de France. Point positif, la LOT propose l'enregistrement en ligne et en français s'il vous plait. A cette occasion, je découvre avec un peu d'inquiétude que le bagage cabine est limité à seulement 8 kg et pas d'accessoire en plus, sauf en Business. Autant dire qu'il va falloir la jouer fin avec la sacoche de l'ordinateur. L'application de cette règle semble assez floue: mieux vaut se méfier.
Quant au bagage soute, pour les plus bas tarifs, il est facturé 25 euros. On est dans un mode de fonctionnement proche de celui des low-costs. Cette impression se confirme à bord : les nourritures solides et boissons "spéciales" sont payantes puis arrive le trolley avec café, thé et eau pour la version gratuite. Encore faut il que le steward veuille bien vous servir. Au retour, il a juste zappé trois ou quatre rangées. Super le service client!
Si le vol aller s'est déroulé sans la moindre accroc, il n'en est pas de même pour le retour. Un peu avant 6h, nous découvrons un peu par hasard sur nos cartes d'embarquement que l'heure d'embarquement est imprimée 1h10 après le décollage, mais aucune information des agents au guichet. Direction le grand panneau des vols qui annonce "fièrement" un départ à l'heure. Bizarre, bizarre. Nous décidons donc d'avancer, espérant trouver un peu plus d'information dans la zone d'embarquement. Il y a bien des panneaux indiquant la présence d'un guichet de transfert. Mais de guichet point de trace.... Qu'à cela ne tienne, nous nous adressons à une agent de la compagnie présente à la porte voisine. Là, on croit halluciner. Après nous avoir répondu d'aller voir à notre porte (évidemment déserte), elle ne répond jamais franchement à la question de savoir si notre avion est retardé! C'est tout de même un comble de refuser d'apporter la moindre information aux passagers. Il faudra attendre que l'heure théorique du décollage soit atteinte pour que les différents écrans affichent enfin le retard.
Mais l'histoire n'était pas terminé. Lors de l'embarquement, au prétexte que l'avion serait complet, les agents de la compagnie imposent aléatoirement de mettre les bagages cabine en soute. Être au début de la file ne change rien. Impossible de prétexter qu'on a des choses fragiles dans le bagage. LA réponse est pour le moins édifiante : "vous vous adresserez au service bagages à l'arrivée". C'est bien connu mieux vaut réparer la casse que la prévenir. C'est donc bien remonter que je me dirige vers le bus toujours avec ma valise, désormais affublée d'une étiquette pour la soute. Inorganisation ou incompétence? Toujours est-il qu'en descendant du bus au pied de l'escalier, personne n'était là pour récupérer ces bagages-là. Pas d'hésitation à avoir: il faut monter à bord. Le personnel navigant a visiblement autre chose à faire que vérifier si des bagages sont arrivés à bord à tort. Une fois l'embarquement terminé, je remarque aussi que le vol soit-disant complet ne l'est point. Décidément, le personnel au sol est vraiment nul en terme de service. Dans l'absolu, j'aurais l'esprit mauvais, j'aurais fait une déclaration de perte à l'arrivée et elle aurait abouti étant donné qu'ils n'ont jamais scanné ma valise.
C'est finalement avec plus d'une heure trente de retard que nous décollons. Cerise sur le gâteau, le commandant de bord nous annonce que celui-ci est dû à l'arrivée tardive de l'appareil. Comment dire? On se moque de qui là? Un tel délai, et si tôt le matin, cela ne tient pas la route.
Vous aurez donc compris pour que je ne recommande pas du tout les services de cette compagnie bien peu "commerciale", à moins d'y être obligé.