Retour en terre bavaroise (1)
Münich, Mai 2019
J'avais visité très rapidement Münich et la Bavière alors que j'étais en classe de troisième dans le cadre de la classe d'allemand. Autant dire que les souvenirs étaient lointains et fugaces. La ville se prêtait parfaitement à un city tour. Après quelques recherches sur mon site favori, j'ai pu trouver un package intéressant comprenant vol et quatre nuits d'hôtel tout près du centre ancien. J'ai même pu opter pour un vol direct sur Air France, le top aurait été de partir d'Orly mais il ne fallait pas trop en demander.
Ce trajet vient confirmer la nouvelle pratique des compagnies aériennes. Alors que le billet indique un vol de 1h40, le pilote nous annonce lui 1h15. Ou comment faire croire aux passagers qu'ils arrivent en avance. Le terminal 1 où je débarque me semble s'étirer et ne jamais en finir. Bien heureusement, la signalétique est à la hauteur pour rejoindre le hall central d'où on peut accéder au réseau ferroviaire. Compter une quarantaine de minutes avec la ligne S8 pour rejoindre le centre. Au choix, guichets ou automates vous permettent d'obtenir un titre de transport. Si vous envisagez de bouger en ville et autour, tout en visitant, je vous recommande d'opter pour la CityTour Card qui peut s'adapter au nombre de jours voulus. En comptant les transports dont les onéreuses liaisons avec l'aéroport et les diverses réductions dans les musées et sites partenaires, je n'ai pas hésité. J'ai eu la bonne surprise de constater des réductions plus importantes que celles annoncées. A l'aéroport, il faut bien chercher la poinçonneuse qui n'est pas sur le passage : c'est elle qui déclenche la validité de la carte.
Alors combien de temps faut il prévoir? Je dirais au moins 3 jours voir même 4 pour prendre le temps sans courir et profiter tranquillement, à condition de se consacrer uniquement au centre-ville et à la banlieue proche. Les châteaux de Louis II de Bavière nécessiteraient au moins une journée de plus. Grâce à son réseau particulièrement fourni et varié, on se déplace facilement d'un point à l'autre de la cité. Comme je l'avais constaté à Berlin, il n'y a aucun portillon pour entrer dans le U-Bahn (métro) ou le S-Bahn (RER). Ils font drôlement confiance. Je n'ai croisé des contrôleurs qu'une seule fois en cinq jours. En revanche, il vaut mieux identifier à l'avance la direction car sur le quai on ne voit pas aisément quelles sont les stations qui vont être desservies, juste le terminus. Les rames sont soient très anciennes, soit particulièrement récentes mais tout le temps propres et des informations disponibles concernant la prochaine station (dont une annonce en anglais à destination des touristes). En surface, les tramways complètent cette offre ainsi que des autobus. Conformeà l'idée qu'on peut se faire des villes allemandes, Munich est une cité particulièrement propre et étonnamment calme même si parfois ils ont quelques excès latins, n'hésitant pas à user du klaxon. L'usage massif des vélos doit y être pour quelque chose. Il faut d'ailleurs fait très attention en tant que piéton. Sur chaque trottoir, il y a une bande qui leur est réservés, et gare à l'imprudent touriste qui y trainerait: coup de sonnette assuré. Contrairement à nos cyclistes, ils respectent scrupuleusement les feux. Les fans de voitures prendront plaisir à voir de nombreuses voitures de luxe. On sent bien qu'on est dans la ville de BMW. Pour ceux qui préfèrent l'infusion de houblon, ils ne sauront où donner de la tête tant les brasseries sont nombreuses.
Ville sportive, elle abrite encore le fameux parc olympique de 1972 à l'architecture si particulière. Par beau temps, c'est le lieu de promenade de nombreux munichois. Les accros de foot pousseront un peu plus loin encore pour aller admirer de près l'Allianz Arena, antre du club mythique du Bayern.
Ceux qui préfèrent les musées ne seront pas déçus avec une série de d'expositions artistiques, mais surtout le plus grand musée du monde pour les techniques et la science, le Deutsches Museum. Il y a largement de quoi faire même malgré les nombreuses rénovations en cours.
Les amateurs d'architecture et d'histoire apprécieront de flâner dans l'hyper centre où s'élèvent les monuments iconiques de la ville, ou bien en s'éloignant à l'ouest jusqu'au château des Nymphes, sorte de petit Versailles des princes électeurs de Bavière. Bien évidemment, dans le domaine du tourisme de mémoire, je ne peux que vous inciter à aller au camp de concentration de Dachau.
Enfin, pour les amateurs de verdure et de plein air, sachez que Munich possède avec l'Englischer Garten, le plus grand parc urbain d'Allemagne, un agréable de verdure au sein duquel la ville semble par moments si lointaine comme inexistante.
Bien que le tourisme soit plutôt bien développé ici, j'ai constaté une réticence assez importante à l'usage de l'anglais, un peu à l'image des français avec nos propres touristes. C'est même surprenant sur les lieux les plus fréquentés.
Ne vous étonnez pas de croiser des gens, essentiellement des hommes, jeunes comme vieux, portant la tenue traditionnelle avec la culotte de peau et les gros chaussures dès que le week-end arrive. N'imaginez pas qu'il y a un spectacle folklorique, c'est juste une pratique tout ce qu'il y a de plus normale. Plus rarement, on peut apercevoir dames et jeunes femmes en robe colorée et corsage blanc.