Le premier tome de ma bible africaine

Publié le par Jérôme Voyageur

Ceux qui me connaissent personnellement ou suivent mon blog savent que j'ai une passion certaine pour l'Afrique Australe, et bien évidemment pour la nombreuse faune sauvage qu'on peut y observer. Très rapidement, j'ai ressenti le besoin de me doter de quelques livres bien pratiques sur le terrain pour identifier les espèces et en savoir plus sur elles.

 

Commençons par un guide de terrain dédié aux mammifères, qui se révèle indispensable une fois que vous vous retrouvez dans le bush, en pleine nature. Vous voudrez bien évidemment savoir exactement l’animal que vous venez de voir fugitivement, souvent. Ce n’est bien évidemment pas nécessaire lorsqu’on croise un éléphant ou un lion mais il y a tous les autres. Certains apprécient aussi en savoir plus sur le comportement des espèces observées. Ainsi, si vous voulez en savoir plus sur les mammifères évoluant dans le sud de l’Afrique, je vous invite à consulter voir acheter Smither’s Mammals of Southern Africa aux éditions Struik.

 

Malheureusement, comme vous l’avez deviné, cet ouvrage est en langue anglaise. La faute aux éditeurs français qui ne semblent pas intéressés par la publication de tels ouvrages dans la langue de Molière. Après avoir cherché à plusieurs reprises des ouvrages intéressants en France sans réussite, j’ai fini par craquer pour celui-ci. Je savais néanmoins à quoi m’attendre. En effet, suite à mes divers voyages dans cette région, j’ai plusieurs fois pu consulter l’exemplaire de mes différents guides. Cette fois, j’ai enfin franchi le pas. Si je me souviens bien, c'était dans la librairie du centre commercial au centre de Windhoek.

 

Le livre apparaît relativement comme un pavé avec ces 364 pages au format 14 sur 21 centimètres. Autant dire qu’il vous tiendra bien dans la main mais sûrement pas dans la poche. Faut savoir ce qu’on veut !! La couverture est plutôt avenante. Hormis un encart bleu, sobre, rappelant titre et auteur, l’œil est attiré par toute la faune alentour. En effet, divers animaux petits et grands, de diverses familles, illustrent en couleur cette première page, laissant ainsi présager un contenu attrayant avec un bestiaire autrement plus complet. Cette présentation continue en seconde de couverture où vous accueille cette fois un zèbre. Un coup d’œil à la préface permet d’apprendre que l’auteur, conscient qu’il n’aurait pas que des lecteurs anglophones, a fait le choix d’utiliser des termes ordinaires au lieu de termes plus techniques qui auraient satisfait les spécialistes.

 

Après une page consacrée à la longue liste des scientifiques ayant apporté leur pierre à l’édifice, puis une table des matières indiquant déjà le classement choisi, d’abord par ordres, puis par familles, on rentre enfin dans le cœur du sujet. Ou presque ! Car pour utiliser cette ouvrage de manière optimale, quelques pages vous apportent les meilleurs conseils. On y détaille en particulier les divers symboles permettant de savoir si une espèce est endémique ou réintroduite, nocturne ou diurne, sa vulnérabilité. Un petit chapitre est consacré aux couleurs utilisées dans les cartes. Quelques schémas précisent à quoi correspondent les différentes mesures indiquées par la suite. Les quelques pages suivantes s’attardent, avec une courte présentation, sur les différents milieux que le voyageur peut rencontrer dans une bonne partie de l’Afrique. Cette introduction se termine par quelques conseils basiques sur l’observation animalière, autant pour vous apporter la meilleure efficacité que pour préserver les animaux (je pense en particulier au comportement à avoir de nuit en cas d’usage de spots).

 

Il est enfin temps de rentrer dans le vif du sujet. Et pour chaque mammifère, on retrouve la même structure. Toujours en commençant par le latin, qui reste la langue mondialement utilisée pour décrire les espèces animales. Ainsi, l’ordre, puis la famille, voir la sous-famille le cas échéant sont listés en latin suivi de la traduction anglaise. Vient seulement ensuite la liste des espèces de ce type présentes en Afrique Australe. C’est à ce moment là que l’anglais reprend la première place, la traduction se faisant cette fois en afrikaans puis en latin. Juste à droite apparaissent les symboles adéquats, ainsi que le numéro Smither dont je ne vois pas réellement l’intérêt ! Juste en dessous, deux éléments graphiques, systématiques et importants : à droite, la carte de répartition, à gauche les empreintes avec une échelle de taille. La carte vous permettra sûrement, dans le cas de familles nombreuses et ressemblantes, d’être sûr de votre identification en fonction de votre localisation. Les empreintes serviront bien évidemment à l’identification de traces sans l’animal !

 

Place ensuite au texte pour vous présenter la bébête en question. Tout d’abord au travers d’une description générale de son apparence et de ses mensurations : tout ce qu’il faut pour réussir l’identification. Une courte rubrique décrit son habitat : cela évite de chercher n’importe où en vain. Pour votre culture, l’auteur vous présente successivement le régime alimentaire, le cycle de vie (gestation, longévité, vie sexuelle), puis le comportement de l’animal. La présentation se termine d’une part par une description textuelle des empreintes et d’autre part par les opérations de conservation de l’espèce concernée. Bien sûr, tout ceci ne serait pas complet sans une image. Le parti a été pris de se baser sur des dessins en couleur au trait particulièrement fin, pour être aussi fidèle que possible à la réalité. De temps en temps, on peut aussi retrouver une planche en noir et blanc pour illustrer des comparatifs (par exemple, pour se faire une idée de la taille des différentes antilopes, comparées aussi à l’homme ; ou encore comment distinguer deux zèbres différents qui semblent identiques au commun des mortels.

 

L’ouvrage se termine sur un glossaire où sont définis les termes « techniques » essentiels à la parfaite compréhension des descriptions. Le point final est laissé aux index déclinés en trois langues, le latin pour les noms scientifiques, puis la version afrikaner et enfin la version anglaise.

 

 

Les années ayant passées et ma zone de prédilection s'étant particulièrement étendue, il a bien fallu trouver un successeur (ou complément, question de point de vue au Smither). J'ai pour cela fait confiance à Chris et Tilde Stuart, qui ont publié divers ouvrages sur la faune sauvage, toujours aux éditions Struik. Mon Smither s'est vu mis au rancard par le Field Guide to Mammals of southern Africa, plus complet et basé sur des photos, lui même complété par le Field guide to the larger Mammals of Africa, dès que je suis passé au nord du Zambèze.

 

 

Publié dans Afrique Australe, Livres

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J
Une grande et belle passion que la tienne. Je comprends très bien que l'on ait besoin de documentation sur ce qui nous interesse. Cela prolonge le plaisir de ce que nous avons vu. Bravo Jerome!
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