Aéroscopia, retour pour le géant

Publié le par Jérôme Voyageur

Blagnac, Août 2020

Voilà presque un an, quatre nouveaux venus rejoignaient la déjà riche collection d'Aéroscopia, et non des moindres, avec deux des plus gros aéronefs construits dans les usines toutes proches. Un vrai ballet digne de l'Opéra! Après leur positionnement sur le nouveau tarmac nord du musée, il a fallu attendre que les aménagements pour l'accueil du public se mettent en place.  Ce n'est que dans les premières semaines de l'année de 2020 que cette nouvelle zone était enfin inaugurée. Mais c'était sans compter une pandémie inattendu qui n'a fait que repousser une nouvelle visite.

Aussi ces vacances 2020 si spéciales dans ma belle ville rose étaient l'occasion d'organiser cette nouvelle découverte. Signe des temps, au coeur de la semaine, alors que le soleil commençait à se faire bien présent, prémices d'une nouvelle semaine caniculaire, il y avait une file d'attente à l'extérieur du musée. Côté protection, tout est mis en place pour préserver la santé des visiteurs : sens de parcours fléchés et uniques, distributeurs de gel hydroalcoolique à chaque tripode nécessitant la manipulation d'un bouton pour passer, et bien évidemment le port obligatoire du masque.

Etant à notre seconde visite, nous n'avons pas trainé sur le balcon et ses nombreuses maquettes et panneaux explicatifs pour rejoindre directement la passerelle permettant d'entrer dans le Concorde installé à l'intérieur du bâtiment. Il est toujours aussi étroit. On a peine à imaginer qu'on pouvait y installer des voyageurs quand on compare aux avions actuels. De là, une seconde passerelle conduit directement à bord de l'A300B le premier avion produit par Airbus, c'était en 1972. Une fois revenu sur le plancher des vaches, nous faisons un rapide tour sous les appareils, contournant le difforme Super Guppy exposé la "gueule ouverte", avant de rejoindre le tarmac sud.

Aéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halle
Aéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halle
Aéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halleAéroscopia, grande halle

Aéroscopia, grande halle

Si celui-ci n'a pas changé depuis la dernière fois, cela reste toujours aussi impressionnant d'admirer le bel oiseau blanc et effilé qu'est le Concorde, surtout sur fond de ciel limpide et azuré, l'historique Caravelle, aux couleurs d'Air Inter que les plus jeunes n'ont jamais connu et le tout aussi imposant A400M, baptisé Grizzly 1. J'ai juste un petit regret, celui de ne pas pouvoir y monter (a priori limité aux visites de groupe).

Aéroscopia, tarmac sudAéroscopia, tarmac sudAéroscopia, tarmac sud
Aéroscopia, tarmac sudAéroscopia, tarmac sudAéroscopia, tarmac sud
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Aéroscopia, tarmac sud

Nous retournons à l'intérieur pour traverser la grande halle tout en admirant les divers chasseurs exposés sous les ailes des gros avions civils qui les surplombent, parmi lesquels l'historique Jaguar, le surprenant F8 - Crusader dont on pourrait penser qu'il va frotter le sol ou encore la mythique Alouette et sa bulle de verre.

Second passage dans la grande halleSecond passage dans la grande halleSecond passage dans la grande halle
Second passage dans la grande halleSecond passage dans la grande halleSecond passage dans la grande halle

Second passage dans la grande halle

Sur le tarmac nord, l'allée couverte se révèle bien appréciable avec ce soleil pour rejoindre le bâtiment construit exprès pour monter à bord du géants des airs. On pourrait presque se croire dans un aéroport. Un ascenseur permet d'atteindre directement le second niveau de l'A380 MSN-002. La jetée vitrée permet de surplomber l'A340-600, le plus long aéronef civil, installé en bout de tarmac et l'A320 inauguré par Lady Di qui parait presque microscopique entre les deux monstres. Pour l'histoire, il est exposé avec les anciennes couleurs d'Airbus. Le pont supérieur est exposé en version luxe : le paradis des designers. Ayant eu la chance de voler à bord, je n'ai jamais vu ce genre d'aménagement commerciaux. L'escalier arrière permet de rejoindre le pont inférieur qui a été aménagé en version essais. On peut y voir certaines des bonbonnes qui servirent à lester l'appareil, de même que les nombreuses armoires électroniques indispensables dans ces phases de mise au point. C'est aussi à ce niveau que l'appareil a été écorché pour en révéler toutes les coutures, jusqu'à un aperçu des immenses soutes. La visite se termine par le poste de pilotage dont la simplicité et le modernisme tranche particulièrement avec ceux du Concorde et de l'A300B qu'on peut voir à l'intérieur.

De retour sur le tarmac, le géant déploie toute son immensité. Autant j'avais plus l'admirer depuis les salles d'embarquement de Roissy et d'ailleurs, autant là, au ras du sol, il vous écrase avec ses dimensions uniques. Quel dommage que sa vie commerciale soit déjà terminée.

Tout près de lui, l'ATR72 (le plus gros des deux) passerait presque pour un Cessna. Que dire de l'ATR42 casé dans le coin et sans ses hélices! Même l'A320 pâtit de la comparaison. Tel qu'il est positionné, presque dans l'axe du moteur extérieur gauche de l'A380, on se rend compte que son fuselage est à peine plus gros que le seul moteur ... Tout au fond, l'A340-600 en impose par sa longueur. Cela valait la peine de revenir pour ces nouveaux venus. Pour l'A350, il faudra faire de la place quand il rentrera au musée!

 

Spécial A380 ici

Aéroscopia, tarmac nordAéroscopia, tarmac nordAéroscopia, tarmac nord
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Aéroscopia, tarmac nord

Après cette visite d'Aéroscopia, nous optons pour la visite des Ailes Anciennes, à une centaine de mètres à peine, cette association qui restaure depuis des décennies de vieux avions, certains ayant rejoint le musée depuis. Là c'est un tout autre monde. C'est une collection de vieux coucous, pour la plupart hors d'âge mais qui retracent une bonne partie de l'aéronautique moderne. Et qui laissent la place à de longues heures de restauration. Les plus impressionnants sont certainement le Nord Atlas tout en alu avec son double empennage, me mythique DC-3 "Dakota", l'énorme et difforme Bréguet Sahara ou encore le Mirage IV presque deux fois plus long que ses homonymes.

Pour les amateurs d'avions, c'est un bon complément à la visite d'Aéroscopia et sa muséographie moderne.

Quelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisine
Quelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisine
Quelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisineQuelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisine

Quelques trésors des Ailes Anciennes ainsi qu'un A350 tout juste sorti de l'usine voisine

Publié dans Carnet de voyage, Europe, France

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