Aventure spatiale en Amazonie (5) - Visite privilégiée du Centre Spatial Guyanais

Publié le par Jérôme Voyageur

Lundi 17 Avril, Kourou

 

Ce matin, nous sommes presque soumis à une grasse matinée. Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas besoin de nous lever aussi tôt que les jours précédents. La météo n’est pas des plus folichonnes, pour ne pas dire bien humide, Direction la boulangerie de la veille pour prendre le petit-déjeuner, mais sans la compagnie de la picolette ! Avec le ventre plein, nous pouvons nous mettre en route pour le second jour majeur du séjour, à savoir la visite du centre spatial guyanais pendant toute la journée. Contrairement à notre précédente venue, aujourd’hui il n’y a aucune sécurité sur le chemin, ni gendarme mobile sur les carrefours, ni poste de contrôle aux abords, ni même le moindre contrôle de sécurité à l’entrée du hall Jupiter. Une fois encore, la troisième tout de même, je refais une photo de l’Ariane 5 qui trône sur le parking devant le bâtiment. Des fois qu’elle aurait changé ! A l’abri du hall, nous laissons les groupes de visite « standard » se presser devant les guichets. Olivier nous a planifié un circuit « spécial » qui doit s’étirer sur toute la journée contre deux ou trois heures pour le format classique. C’est quand leur bus est parti que nous voyons arriver Christelle qui sera notre guide du centre pour toute la journée. Un bus, un chauffeur, et une guide « locale » pour nous onze, c’est limite « trop » mais au moins nous sommes privilégiés. Après avoir récupéré nos badges visiteurs, nous nous dirigeons vers le sas d’entrée de la salle Jupiter. Comme à l’aéroport, il faut vider ses poches, ouvrir son sac et passer sous le portique détecteur de métaux. Beaucoup de sécurité pour un bâtiment vide maintenant que les opérations de lancement sont terminées mais nous nous plions volontiers à ses obligations incontournables pour atteindre ce lieu si particulier. Dans l’escalier en colimaçon qui nous mène au premier étage, je prends le temps d’admirer les superbes photos qui font office de décoration. Christelle nous ouvre les portes vers le saint des saints, le lieu qu’on voit à chaque retransmission d’un décollage d’Ariane depuis des décennies. Cette fameuse salle Jupiter et sa parure rouge que je connais depuis tant d’années, j’y suis enfin. Alors bien sûr, seule la partie « invités » est accessible là où sont installés les confortables fauteuils, où prennent places les VIP (il y a quelques jours c’était le cas du roi des belges par exemple). Peu ou prou, on pourrait penser à une salle de cinéma à quelques gros détails près. Derrière nous, une série de cabines de presse constitue le dernier niveau de la salle. Devant nous, à la place de l’écran, c’est « l’aquarium », la zone vitrée à l’intérieur de laquelle sont rassemblés tous les ingénieurs qui dirigent le vol et en arrière-plan le grand écran où s’affichent les données du vol. Aujourd’hui il est éteint : seuls les compteurs situés en-dessous sont encore allumés. Devant les baies vitrées, nous admirons les grandes maquettes de tous les lanceurs en cours d’exploitation. Si nous osions, certains d’entre nous partiraient avec. Le lancement de Juice étant encore tout proche, nous pouvons donc profiter d’une maquette de la sonde. Enfin, nous pouvons visualiser à quoi a servi la fusée que nous avons vu s’élancer vers l’espace il y a trois jours. Un peu plus loin, je reconnais l’espace média qui sert lors des retransmissions des lancements. En furetant dans tous les coins tels des gamins dans un magasin de jouets, nous remarquons un fauteuil particulier : celui-ci est doté d’un téléphone, non pas rouge mais orange. Il s’agit de la place du préfet de Guyane, et cette ligne spéciale lui permet d’être en liaison avec la directrice du CSG qui, elle, est installée à l’intérieur de la zone vitrée, assurant la responsabilité de l’état en cas d’urgence pendant un tir.

Entrée du CSGEntrée du CSGEntrée du CSG
Entrée du CSGEntrée du CSGEntrée du CSG

Entrée du CSG

Centre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle Jupiter
Centre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle Jupiter
Centre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle JupiterCentre Spatial Guyanais - Salle de contrôle Jupiter

Centre Spatial Guyanais - Salle de contrôle Jupiter

Après cette immersion dans la « tête » du centre, nous redescendons dans le hall pour monter à bord de notre autobus. Le protocole est plus simple que vendredi dernier. Dès que nous sommes à bord, nous démarrons et nous nous mettons en route. Sauf que cela aurait été trop facile. Cinq cent mètres plus loin, dans le rond-point « spatial », un véhicule de gendarmerie nous interdit de nous engager sur la route de l’Espace, ce long ruban de bitume qui traverse le CSG et dessert les diverses installations (en fait, il s’agit ni plus ni moins de la route nationale qui traverse une bonne partie du département d’Est en Ouest). Un convoi exceptionnel est en cours mais ils n’ont aucune information sur la durée d’attente. Dans cette incertitude, Christelle nous propose de retourner dans la salle Jupiter regarder une vidéo. Nous faisons donc un tour complet du rond-point pour revenir au point de départ. Etonnamment, le contrôle de sécurité au pied de l’escalier a été démantelé. Nous remontons donc nous installer dans les fauteuils pour visionner un film retraçant les différentes étapes d’une chronologie de lancement. Un gros quart d’heure plus tard, après une nouvelle série de photos, nous retentons notre chance. Nous avons bon espoir de passer en apercevant quelques véhicules autorisés à circuler. C’est peine perdue. Nous avons un trop gros gabarit pour avoir le feu vert de la maréchaussée. Cette fois, nous restons sur le parking extérieur, alors qu’une bruine fine tombe sur nous. Nous apprenons aussi que cette perturbation à notre programme est due au convoi du container de l’EPC, l’étage principal d’Ariane 5, autant dire, une énorme boîte. Quelque part, c’est une petite cerise sur le gâteau ! Quand nous commençons à apercevoir au loin les gyrophares orange, nous descendons du bus pour nous poster sur le rond-point. Vu la vitesse de progression, nous avons largement le temps de prendre place et de trouver la meilleure position. Quel imposant container s’avance vers nous jusqu’à se stationner le long du rond-point. Cela donne une bonne idée des dimensions de cet étage principal.

CSG - convoi de l'EPCCSG - convoi de l'EPC
CSG - convoi de l'EPCCSG - convoi de l'EPC

CSG - convoi de l'EPC

Enfin, nous allons pouvoir reprendre le cours normal de notre visite après ce contretemps imprévu. Après quelques kilomètres, nous passons devant le long bâtiment servant à la préparation des charges utiles, puis c’est la station météo que nous dépassons avant d’approcher l’ensemble de lancement ELA 3, celui dédié aux opérations d’Ariane 5. Dans l’ordre nous voyons apparaitre au-dessus de la végétation, et entre les coulées de pluie sur les vitres du bus, l’élancé bâtiment d’assemblage final (le BAF) où s’effectue le montage des différents éléments de la fusée, la double voie ferrée qui permet de transférer le lanceur vers le pas de tir, la partie supérieure de la table de lancement retirée du service depuis quelques années, et enfin le bâtiment d’intégration lanceur (le BIL) plus râblé mais plus étiré que le précédent, où sont réceptionnés et préparés les différents étages d’Ariane 5. Enfin, nous arrivons à notre deuxième étape, au pied du centre de lancement numéro 3, initialement prévu pour assurer les opérations d’Ariane 5 mais désormais utilisé tout autant pour celles des fusées Vega et d’Ariane 6. Si de l’extérieur, nous pouvons penser être devant un immeuble de bureaux, à l’intérieur, nous découvrons le lieu où le contrôle du lancement et de ses préparatifs est réellement réalisé, la salle Jupiter n’assurant que la supervision. Ainsi, nous découvrons l’existence de deux bunkers, densément équipés en écrans et pupitres en tous genres. Le terme bunker rappelle que les lieux sont assez proches des pas de tir, ce qui explique l’absence de fenêtres et d’épais murs pour protéger de l’onde de choc. Si celui d’Ariane 5 est déserté quelques jours après le lancement, celui d’Ariane 6 accueille quelques ingénieurs dont « Vince » qui fait une pause pour venir nous saluer.

Nous affrontons à nouveau la pluie intense pour remonter à bord du bus et nous diriger vers les pas de tir. J’aperçois la silhouette de ce qu’il reste, une simple tour dépouillée et noircie par l’humidité, de l’ELA 2, la mythique zone de lancement Ariane 4 qui a bercé ma jeunesse. Après divers contrôles d’accès, nous débarquons dans l’enceinte de lancement Vega. La tour de lancement et le château d’eau sont évidemment de taille raisonnable comparés aux Arianes. Nous montons au sommet de l’ancien bunker où a été installé un carbet. Par chance, l’escalier dispose d’un toit qui est bienvenu alors que les éléments se déchainent au-dessus de nos têtes. Depuis le carbet, nous sommes parfois enveloppés par de véritables murs d’eau. C’est impressionnant ! Néanmoins, entre deux « rideaux », nous arrivons à observer la zone de lancement Vega sur notre gauche, mais surtout la zone de lancement Ariane 5 devant nous, où la table est encore en place. Nous devrons nous contenter de cette vision de semi-proximité, les lieux n’étant pas encore accessible du fait de la proximité du dernier tir. Dommage, mais nous ne pouvons pas tout avoir. Voici qui conclut cette matinée qui va se poursuivre par un nouvel imprévu, positif celui-ci. Avec les perturbations liées au transfert sur la route de l’Espace, le programme initial qui prévoyait de retourner en ville pour le déjeuner risque de mettre en péril l’agenda de l’après-midi. Aussi, Olivier se débrouille avec Christelle pour trouver une alternative. C’est ainsi que nous finissons par prendre notre repas dans la cantine du Centre Spatial, un équivalent tropical de nos cantines métropolitaines, gérées par les mêmes sociétés.

CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)
CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)

CSG - Ensemble de lancement 3 (ELA3)

CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5
CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5
CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5

CSG - Zones de lancement Vega et Ariane 5

Une fois le ventre plein, nous sommes parés pour la suite. La météo ne daigne pas changer d’un iota. C’est dommage ! Pour le début d’après-midi, nous revenons vers Kourou avant de traverser le fleuve pour rejoindre la montagne des Pères. Un imposant portail rappelle que les lieux sont stratégiques. Nous empruntons la petite route qui conduit au sommet où est installée la station Galliot, la première station de télémesure du réseau de suivi utilisé à chaque lancement. Manque de chance, nous allons devoir faire preuve d’imagination pour visualiser le panorama : nous aurions pu apercevoir les zones de lancement à une quarantaine de kilomètres vers l’Est, nous aurions pu apercevoir l’océan au Nord. Mais les cieux en ont décidé autrement. Le sommet est complètement noyé dans une épaisse brume. Tout juste si nous distinguons nettement les trois grosses antennes de la station à quelques dizaines de mètres du bâtiment où nous courrons nous abriter. A l’intérieur, un ingénieur du CNES nous explique tout le fonctionnement de cette infrastructure, y compris le réseau d’antennes réparties autour du globe. Après la salle « électrique », il nous conduit jusqu’à la salle de contrôle où les informations sont retransmises vers la salle Jupiter. Si l’aménagement de la salle n’a rien d’exceptionnel avec ses tables toutes simples et ces écrans, les étagères, en revanche, attirent notre curiosité. Plus d’une centaine de bouchons y sont alignés : dans l’immense majorité, ce sont des bouchons de champagne mais quelques-uns sont de simples bouchons d’eau minérale. D’autre part, une grosse moitié des bouchons sont bruts, avec une simple inscription dessus tandis que la seconde moitié est décorée. Notre spécialiste nous explique que chaque bouchon correspond à un lancement Ariane ou Vega. En cas d’échec, c’est du plastique ; en cas de succès, c’est du liège. Les marques correspondent à l’identifiant du vol. Quant au soudain passage à des bouchons décorés, il en ignore l’origine. Facétieux ces ingénieurs en télémesure.

CSG - Station GalliotCSG - Station GalliotCSG - Station Galliot
CSG - Station GalliotCSG - Station GalliotCSG - Station Galliot
CSG - Station GalliotCSG - Station GalliotCSG - Station Galliot

CSG - Station Galliot

Après ce passage dans les « hauteurs » guyanaises, nous retournons vers le centre spatial. Une nouvelle fois, nous passons devant le centre de contrôle Jupiter et nous poursuivons jusqu’au plus imposants des bâtiments de préparation des charges utiles (l’EPCU S5) que nous longeons depuis notre arrivée à Kourou, à chaque fois que nous avons emprunté cette route de l’Espace. Désormais, c’est la bonne, nous allons nous y arrêter pour découvrir sa fonction et une partie des installations. Ici aussi, nous sommes accueillis par un spécialiste qui nous explique en détails tout ce qu’il fait dans ce long bâtiment avec tous ses collègues. Une bonne partie des satellites et autres sondes interplanétaires qui ont décollé de Kourou sont passés par là pour être testés, ravitaillés et préparés au vol. La salle blanche est bien vide dans cette période post-décollage. Qui plus est, il est interdit de prendre la moindre photo pour raison de sécurité. En allant voir un « véhicule » un peu spécial à l’arrière du bâtiment, nous traversons l’aire de stockage largement occupée par des caisses et des containers dédiés à Juice. Les équipes d’expédition sont bien occupées à remettre tout en ordre pour renvoyer tout le matériel en Europe. Dehors, nous débouchons au pied d’un énorme engin blanc, presque aussi haut que le bâtiment lui-même. Il faut être attentif pour voir des petites roues juste en-dessous. Cette grosse « boîte » blanche est l’actuel CCU (container charge utile), l’engin qui permet de transférer les satellites jusqu’au bâtiment d’assemblage final en toute sécurité et dans les conditions adéquates. Le déplacement de cet équipement doit être particulièrement impressionnant. En fait tout est hors normes ici, pour nous modestes humains.

CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5
CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5

CSG - Ensemble de préparation charges utiles S5

Il nous reste désormais la cerise sur le gâteau. Bien que la zone de lancement soit encore en cours de mise au point, de même que le lanceur, nous avons l’immense privilège de pouvoir aller jusqu’à l’ELA 4, l’ensemble de lancement dédié à la future Ariane 6. Développement en cours oblige, nous avons une interdiction stricte de faire des photos, enfin, à l’intérieur de l’enceinte. J’en profite donc jusqu’au franchissement du portail. Cette nouvelle zone du centre spatial contraste amplement avec celle d’Ariane 5. Tout y est globalement plus petit et beaucoup plus concentré. Hormis les installations de service, il n’y a que deux bâtiments. Le premier plutôt long mais assez bas, qu’on pourrait comparer à un hangar, est le bâtiment d’assemblage lanceur. Sa faible hauteur s’explique par le fait que toutes les opérations sont réalisées ici à l’horizontale, grosse différence avec les fusées actuelles. Derrière ce bâtiment, une large voie bitumée, dissimulant des pistes magnétiques pour assurer le guidage automatique des futurs lanceurs, s’étire de manière rectiligne jusqu’à la zone de lancement que nous apercevons en configuration de préparation, c'est-à-dire avec le portique mobile avancé et fermé au-dessus du pas de tir. Nous commençons donc notre visite au niveau de l’intégration. L’aspect extérieur de simple hangar se mue vite en sentiment de technologie de pointe en milieu immaculé. Quand bien même aucun lanceur n’est présent, nous distinguons bien tous ces énormes berceaux et convoyeurs qui permettront de manipuler et déplacer les différents étages d’Ariane 6. Le retour dans le bus est obligatoire pour s’approcher du pas de tir (et ce n’est pas la pluie qui impose cette règle …). Manque de chance, les portes du portique sont complètement fermées, dissimulant entièrement le lanceur. Mais au dernier moment, le chargé de communication monté à bord pour cette partie de la visite nous annonce que très exceptionnellement nous allons pouvoir pénétrer dans le bâtiment pendant un court moment. Bien casqué, et pour certains équipés du capteur d’oxygène règlementaire, nous entrons dans cette cathédrale de métal. Malgré le déploiement des passerelles qui empêchent de voir la fusée jusqu’au sommet, nous sommes écrasés par le gigantisme en nous retrouvant ainsi tout près de la table de lancement. Les tuyaux assurant le déluge se révèlent être de gros tubes et pas de petits gicleurs qu’on soupçonne à distance. Et que dire d’Ariane 6 elle-même. A eux seuls les propulseurs d’appoints paraissent énormes ; il faut dire qu’ils sont aussi le premier étage des fusées Vega, ceci explique peut être cela. Même Jean-Pierre, expert en la matière, semble bluffé par les dimensions du futur lanceur européen. Il faut profiter à fond de ces courts instants qui nous sont offerts. Mais déjà notre accompagnateur nous presse de ressortir et remonter à bord du véhicule. Celui-ci nous fait faire un tour du pas de tir avant de stopper devant le carneau Est. Cette immense bouche de béton révèle un tunnel s’enfonçant sous le pas de tir ; j’ai même l’impression que le fond n’est pas visible, comme s’il descendait très profond dans les entrailles de la Terre. Bluffant ! Difficile d’imaginer l’enfer que ce doit être à cet endroit même lorsqu’une fusée décolle. Il est désormais temps de repartir, avec un petit mélange de frustration et de privilège. Cet accès rare vient clôturer une journée complète la tête dans les étoiles, enfin presque. Au centre de Jupiter, désormais désert, nous retrouvons notre minibus qui nous ramène dans nos hébergements pour une pause d’une grosse heure.

CSG - Ensemble de lancement Ariane 6 (ELA 4)CSG - Ensemble de lancement Ariane 6 (ELA 4)
CSG - Ensemble de lancement Ariane 6 (ELA 4)CSG - Ensemble de lancement Ariane 6 (ELA 4)

CSG - Ensemble de lancement Ariane 6 (ELA 4)

En effet, cette soirée, censée être la dernière à Kourou, est placée sous le signe de la fête. Olivier a souhaité rassembler ses connaissances du centre spatial et nous permettre d’échanger autour d’un verre et d’un repas simple. Ainsi nous avons Vince, travaillant sur Ariane 6, Virginie et Christelle, travaillant à la communication, Philippe s’occupant d’environnement, Fred s’occupant de satellites, et Aurélien, pompier de Paris détaché à la protection du CSG. Tout ce petit monde se retrouve dans le carbet de la résidence où habitent Christelle et Aurélien. L’ambiance monte tranquillement au fur et à mesure des arrivées, et des verres qui se succèdent. Gare aux mélanges ! Néanmoins, tout cela contribue à une agréable soirée qui ressemble bien à un au revoir, au moins pour toutes ces personnes sympathiques et accueillantes que nous croisons depuis notre arrivée. Impossible d’abuser trop longtemps, il faut faire silence autour de vingt-deux heures. Alors nous rentrons dormir ; il n’aurait pas été raisonnable de poursuivre dans un bar ou une discothèque !

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