Nouvelles flâneries dans Marrakech

Publié le par Jérôme Voyageur

Marrakech, Mercredi 26 Décembre 2018

 

Après avoir proposé tout ce que je connaissais, cette dernière journée complète est placée sous le signe de l'improvisation. Nous prenons notre temps pour nous préparer et même pour nos premiers pas. La température me semble légèrement plus douce que les jours précédents. Nous repartons vers les quartiers du Mellah et de la Kasbah. A l'approche du palais de la Bahia, nous bifurquons sur la gauche sur une centaine de mètres. Les hauts murs que nous venons de longer abrite le cimetière juif. Derrière le portail en fer forgé, nous découvrons plusieurs centaines de tombes blanches, souvent très basses, et pour les plus proches, très petites et rangées dans tous les sens. Sur plus de cinq hectares, cette nécropole juive constitue la plus vaste du Maroc. Cette communauté s'est réfugiée ici au quinzième siècle lorsqu'elle fut chassée d'Espagne et du Portugal. Depuis, celle-ci perdure. Non loin de là, il est possible de dénicher dans un entrelacs de ruelles une synagogue datant de 1492. Les lieux sont encore parfaitement entretenus et les gravures de certaines pierres tombales témoignent d'un usage récent. Quand on pense aux tensions religieuses, il est étonnant et à la fois rassurant que de tels endroits puissent exister et perdurer.

Marrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juif
Marrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juif
Marrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juifMarrakeh, cimétière juif

Marrakeh, cimétière juif

Nous continuons ensuite jusqu'à la place de Ferblantiers. Le premier souk est très vite expédié étant donné que l'immense majorité des boutiques est encore fermée. Il est pourtant presque onze heures. Du coup, nous retraversons la rue en direction du souk aux épices. Nous retournons dans la même échoppe que la dernière fois. Le propriétaire ne nous reconnait pas de suite! Venus pour acheter simplement de la cannelle, nous repartons une quarantaine de minutes plus tard avec divers mélanges épicés. Il faut reconnaître qu'il est sacrément avenant. Désormais, nous tentons d'aller manger à la Famille. Mais c'est peine perdue une nouvelle fois: le cadre semblait sympa. Nous sommes arrivés trop tôt et les réservations sont indispensable. Tant pis! Nous rejoignons donc la place et un des restaurants disposant de terrasses. Bain de soleil bienvenu et assuré. D'autant plus que le service est plutôt lent. Mais la cuisine est bonne. De là, nous pouvons une nouvelle fois admirer le ballet des cigognes sur le rempart voisin et sur les murs du palais El Badi.

Autour de la place des Ferblantiers à MarrakechAutour de la place des Ferblantiers à MarrakechAutour de la place des Ferblantiers à Marrakech
Autour de la place des Ferblantiers à MarrakechAutour de la place des Ferblantiers à Marrakech
Autour de la place des Ferblantiers à MarrakechAutour de la place des Ferblantiers à MarrakechAutour de la place des Ferblantiers à Marrakech

Autour de la place des Ferblantiers à Marrakech

Via l'avenue Al Fatouaki  nous rejoignons la Koutoubia. Lors de nos précédents passages, nous avions manqué les grands jardins qui s’étendent à l’arrière de la mosquée. On peut y musarder à l’ombre des palmiers et des agrumes. Quelques fontaines apportent une certaine touche de fraicheur, tout relative. Et nous multiplions les clichés du minaret le plus connu de la ville. Nous allons finir par l’avoir sous toutes les coutures et à toutes les heures. Après avoir flemmardé un moment sur les bancs ombragés, nous repartons vers la Médina.

Jardins de la KoutoubiaJardins de la Koutoubia
Jardins de la KoutoubiaJardins de la Koutoubia

Jardins de la Koutoubia

Sans trop de difficulté, j’arrive à dénicher un parcours à peu près rectiligne pour traverser les souks jusqu’à Bab Debbagh. Passé le musée de la photographie, le quartier n’est carrément plus touristique mais reste sûr. Non loin de la porte, nous dénichons une des quelques tanneries. Celles-ci n’ont rien à voir en termes de taille et de couleur avec celles de Fès. Etonnamment, les odeurs sont très succinctes : le masque à gaz berbère (en fait une branche de menthe) se révèle presque inutile. A l’issue de la visite, nous sommes inévitablement conduits dans une grande boutique d’articles en cuir. Pour ma part, cela relève plus de la corvée mais il faut bien que le commerce vive.  En ressortant du magasin, nous avons la surprise d’être rattrapé par le tanneur qui nous a montré les lieux : il nous exige cinq euros par tête, alors même qu’il était écrit partout que la visite était gratuite. C’est de l’escroquerie, il n’aura que ce qu’on accepte de lui donner. Voilà bien une chose que je ne supporte pas. Désormais, il faut trouver le chemin le plus direct jusqu’au riad. Après deux hésitations à des embranchements pas vraiment dessinés sur le plan, nous retombons sur des rues connues. Nous pouvons finir sur pilote automatique jusqu’à notre hébergement. Comme tous les jours, le meilleur endroit en fin d’après-midi est la terrasse encore chauffée par le soleil qui décline.

Tanneries de Debbagh à MarrakechTanneries de Debbagh à MarrakechTanneries de Debbagh à Marrakech
Tanneries de Debbagh à MarrakechTanneries de Debbagh à MarrakechTanneries de Debbagh à Marrakech

Tanneries de Debbagh à Marrakech

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