Udvar Hazy, le paradis des fans de tout ce qui peut voler

Publié le par Jérôme Voyageur

Vue extérieure du musée Udvar-Hazy
Vue extérieure du musée Udvar-Hazy

Washington D.C., 29 Avril 2016

Je pense que beaucoup se demandent déjà de quoi je peux bien parler. Je peux comprendre que le Stephen F. Udvar Hazy center n'inspire personne. Ajouter qu'il est situé à Chantilly, état de Virginie, ne va pas plus éclairer votre lanterne. Par contre, si je par de Smithsonian Air and Space Museum, je dois commencer à récupérer quelques connaisseurs. Ce musée installé sur le National Mall en plein centre-ville est très certainement l'établissement le plus réputé au monde pour ce qui concerne l'aviation et l'espace. Malheureusement, celui-ci est limité par sa surface, et, ses collections glonflant au fil des années, il a fini par se trouver à l'étroit. Plutôt que conserver les collections dans des réserves (il faut reconnaître que c'est plutôt encombrant!), le choix a été fait de créer une annexe.

C'est ainsi qu'est née en 2003 l'annexe Udvar-Hazy, du nom d'un donateur d'origine hongroise, ancien dirigeant d'ILFC. Celle-ci est implantée à proximité de l'aéroport international Dulles, au sud des pistes, ce qui permet d'ailleurs d'amener aisément un avion encore opérationnel jusqu'au musée. Le bâtiment représente une forme de croix réalisée par deux hangars hémicylindriques. Le hall d'accueil est surmonté d'une structure qui pourrait faire penser à une tour de contrôle.

La contrepartie de cette implantation est un accès plus difficile. Mais au bilan, cela limite la fréquentation et donc rend la visite plus agréable. Si je compare les visites des deux sites, hors collections, il n'y a pas photo, j'opte sans hésitation pour cette annexe. Comme indiqué sur le site officiel, presque à la minute prés, il faut compter une heure et demie depuis le centre-ville. La première partie consiste à rejoindre le terminus ouest de la ligne de métro Silver (Wiehle-Reston) pour ensuite embarquer à bord du Fairfax Connector numéro 983, dans la gare routière située au niveau inférieur. Accessoirement, vous faites un passage par l'aéroport. Etant donné que l'annexe ouvre à 10h, j'ai opté pour une visite dès le premier matin: ainsi, en voyageant avant l'ouverture, j'optimisais ma première matinée, pour ensuite renter en ville à la mi-journée et découvrir le musée principal dans l'après-midi. Comme la majorité des musées, cette annexe ne fait pas exception et ouvre ses portes gratuitement. Il suffit de passer un contrôle de sécurité. En revanche, ceux qui viendraient avec leur véhicule devront s'acquitter d'une taxe de quinze dollars!

Il est temps de profiter des plus de trois cents objets volants en tous genres qui couvrent toute l'histoire de l'aviation depuis les frères Wright jusqu'à nos jours. Des passerelles sont fixées à mi-hauteur sur chaque flanc des hangars. Ainsi le visiteur peut parfaitement profiter des aéronefs présentés globalement sur trois niveaux, depuis ceux posés simplement au sol jusqu'à ceux suspendus au plafond. Des zones thématiques sont organisées, souvent par rapport à une période mais pas seulement.

Il serait difficile et fastidieux de décrire ici tous les engins qu'on peut voir. Je me contenterai donc de ce qui m'ont le plus marqué. Dès la terrasse d'entrée, un Corsair nous accueille et nous replonge directement dans la série des Têtes Brûlées tandis qu'en contrebas, à la croisée des hangars, se présente le SR-71, si particulier avec sa silhouette effilée comme une lame. Au rez-de chaussée, aile "droite", je retrouve des engins qui ont peuplé un imaginaire récent : le F14-Tomcat de Top Gun, le X35 Joint Strike Fighter, ou encore le F4, tout de blanc vêtu, qui sert à la formation et l'entrainement des astronautes.

De retour à l'arrière du SR-71, je bifurque sur ma droite vers ce qui représente pour moi le joyau des lieux. La navette spatiale Discovery, qui voyagea si souvent dans l'espace, trône au milieu de ce hall entièrement dédié à l'espace. Là encore, toute l'histoire de la conqête de l'espace s'expose. Depuis une reproduction d'une des premières fusées de Goddard jusqu'au robot martien Pathfinder, en passant par la fusée Redstone des premières capsules américaines, le modula Agena qui permet les essais de rendez-vous orbital pour Appolo, ou encore plusieurs capsules Gemini. A l'arrière de la navette, on peut même voir une Spacelab, le laboratoire scientifique qui prenait place dans la soute. Les vitrines abritent aussi des gants d'astronautes ainsi qu'une tenue lunaire. Je me régale ... et pourtant, je n'ai vu qu'une grosse moitié de la collection.

Retour dans le grand hangar qui renferme lui-aussi de vrais trésors. Un imposant oiseau d'alu brille de mille feux : il s'agit du B29 baptisé Enola Gay, le bombardier qui lâcha la bombe sur Hiroshima. Je poursuis vers le coin consacré aux prémices de l'aviation, des frères Wright. Retour vers la travée principale sous les ailes d'un Boeing 707 étrangement peint en jaune et grenat. Cette allée qui longe l'aile "gauche" regroupe tout ce qui concerne les aérostats. On peut ainsi y découvrir la capsule qui servir à Felix Baumgartner pour son record ou encore celle du Breitling Orbiter 3 utilisée par Bertrand Piccard pour son tour du monde en ballon. Pas à pas, je m'approche d'une forme toujours aussi reconnaissable et toujours aussi plaisante à admirer : celle du Concorde, qui plus est, dans sa livrée Air France. Il voisine un autre imposant aéronef qu'est le Super Constellation aux couleurs de la garde aérienne de Virginie.

Il reste à faire le tour du pôle voilures tournantes avant de monter sur la passerelle la plus proche pour profiter d'en haut de tous ces engins et aussi de tous les petits aéronefs suspendus tels des moustiques.

Comme tous les musées de l'institut, une boutique spécialisée attend le visiteur à la sortie. Il est aussi possible d'aller voir un des films proposée dans la salle Imax. Quant aux enfants, il leur est proposé de nombreuses activités à but pédagogique. Bien évidemment, les restaurations continuent pour augmenter encore les collections. Certaines sont même visibles au cours de la visite directement dans les halls.

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