L'île aux migrants

Publié le par Jérôme Voyageur

Le bâtiment principal d'Ellis Island
Le bâtiment principal d'Ellis Island

New York, Mai 2011

Si on s'amuse à enquêter, une seule île new-yorkaise serait citée : Liberty Island. Et encore, pas forcément son nom, juste la statue qui y trône. C'est bien normal, c'est le monument le plus connu de la grosse pomme. Pourtant, lorsqu'on reprend le bateau à Liberty Island, on se dirige vers un îlot voisin vers l'embouchure de l'Hudson qui porte le nom d'Ellis Island. Ce nom a marqué des générations de migrants, beaucoup d'européens, parmi lesquels les italiens. En effet, de la fin du 19ème jusqu'au milieu du 20ème siècle, l’administration y avait installé les services d'immigration. Les paquebots chargés de candidats migrants y trouvaient leur point final: impossible pour les passagers de débarquer en ville. Et c'est pour cette histoire que je connaissais l'existence de cette île : quand on commence à faire des recherches généalogiques, on finit par découvrir son existence et ses bases de données avec les manifestes de débarquement des navires.

Mais revenons au 21ème siècle. On aborde donc un bout de terre de forme rectangulaire, ce qui laisse penser à une genèse artificielle, coupé en son centre par un bassin qui permet aux bateaux de débarquer. Sur la gauche, on aperçoit les anciens bâtiments administratifs mais aujourd'hui, tout se passe dans la partie droite. Le musée national de l'histoire de l'immigration américaine est désormais installé dans le grand hall qui se dresse devant tout visiteur qui débarque ici. Le bâtiment est construit en briques rouges et pierres blanches. Deux petites tours flanquent la grande porte d'accès.

Après quelques petites marches, on pénètre dans ce qui pourrait ressembler à un grand hall de gare; D'ailleurs, l'exposition de bagages au centre de la salle confirme cette impression. Dans un coin du rez-de-chaussée, les généalogistes peuvent effectuer des recherches dans les archives de l'île. Sinon, la visite se poursuit à l'étage qu'on rejoint par un des quatre escaliers, à chaque angle de la grande salle. On débouche dans une immense pièce, voutée, cernée d'une coursive à mi-hauteur, et intégralement recouverte de carreaux de carrelage. De grandes ouvertures vitrées permettent de baigner de lumière ce vaste espace où étaient parqués les migrants en attendant d'obtenir leur précieux sésame. Le musée se déploie ensuite dans toutes les petites pièces qui cernent la pièce centrale. On peut ainsi pénétrer dans les dortoirs collectifs qui font plus penser à des cellules carcérales. Certains subissaient des quarantaines de plusieurs dizaines de jours.

A l'arrière du bâtiment, un mur du souvenir est gravé avec les noms de migrants passés par Ellis Island. Entre les gouttes, il est temps de retourner au quai pour attendre le prochain bateau. Celui-ci nous ramène à terre, Battery park, à la pointe de Manhattan. Ce retour permet de profite de la ligne de grattes-ciel côté ouest, les chantiers du nouveau World Trade Center dominant déjà la ligne.

Intérieurs du muséeIntérieurs du musée
Intérieurs du muséeIntérieurs du musée
Intérieurs du muséeIntérieurs du musée
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Intérieurs du musée

autour du bâtimentautour du bâtimentautour du bâtiment
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autour du bâtiment

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