Hôtel de Brienne, ministère des Armées

Publié le par Jérôme Voyageur

Façade sur cour de l'hôtel de Brienne

Paris, Samedi 15 Septembre 2018

En sortant de l'hôtel de Matignon, j'avais coché sur mon programme, un autre lieu d'importance, à savoir l'hôtel de Brienne qui abrite le ministère des armées, sis rue Saint-Dominique dans le septième arrondissement. Un portail austère accueille les visiteurs. Depuis le transfert vers le site de Balard, seuls les bureaux du ministre de la Défense sont encore installés dans cet édifice du dix-huitième siècle.

Si la sécurité est présente, elle est largement plus légère qu'à Matignon. Et comme les candidats à la visite sont rares, il ne faut que quelques minutes pour rejoindre la cour et accéder dans le bâtiment par une porte située dans l'angle opposé. Au passage, je remarque la présence inattendue sur les armoiries au centre du fronton d'une croix de Lorraine, assurément un ajout "récent" sur ce bâtiment datant du dix-huitième siècle.La première impression est un peu étrange. Je monte dans un escalier étroit dont les moquettes sont plus que râpées et passées. A croire qu'on nous fait entrer par les coulisses. A l'étage, la surprise continue avec une série de bureaux à même le couloir où s'alignent des armoires barrées du secret défense.

Enfin, je rejoins une grande salle de réception où la table est dressée de bien jolie manière. Seules quelques armes au mur rappellent le caractère "guerrier" des lieux. Vient ensuite le salon de musique à dominante rouge, en réalité destiné aux rendez-vous diplomatiques. Un piano à queue et une harpe rappellent son origine. Cette dernière appartenait à Madame Mère (de Napoléon). On est tout de même loin de la musique militaire avec ce genre d'instruments.

Vient ensuite le salon du général de Gaulle qui fut un illustre locataire de ces lieux. Dans cette ancienne bibliothèque de Loménie de Brienne, le mobilier Louis XV accueille des témoignages de ce grand homme, dont un buste et une photo. Il quitta les lieux en 1940 en tant que secrétaire d'état à la guerre avant d'y revenir en août 1944 en tant que chef du gouvernement provisoire.

Le salon de Madame Mère qui vient ensuite présente un détail étonnant. Si la décoration est principalement consacrée à Napoléon, c'est une tapisserie moderne qui orne le mur face aux fenêtres.

Le bureau suivant honore un autre illustre occupant des lieux. Le père La Victoire, le fondateur des brigades mobiles (celles du Tigre) fut aussi ministre de la Guerre. Son bureau est chargé de grandes cartes et de portraits. Mais c'est surtout la vitrine qui a attiré mon regard; on y conserve son chapeau en feutre, celui qu'il portait sur le front pendant la première guerre mondiale et qu'on a découvert sur les vieilles photos d'archive. Clin d'oeil de l'histoire, ce bureau communique directement avec celui de De Gaulle.

Dans l'escalier qui ramène le visiteur dans le vestibule, je découvre deux armures d'origine allemande, ainsi qu'un ancien et imposant globe terrestre au pied des marches. De l'autre côté du hall, on rejoint le salon bleu ou bureau de la ministre. Si le tapis est contemporain, le reste du mobilier ainsi que la décoration rappelle les fameux ors de la république, quoi que le faste ne soit pas trop pompeux ici. Le corridor qui rejoint la grande salle de conférence fait office de galerie des portraits. Deux pans de murs accueillent les photos de tous les ministres de la Guerre / des Armées/ de la Défense. Les femmes s'y font rares, et les képis nombreux.

Le bureau du conseiller diplomatique, presque plus grand que celui du ministre, donne accès au jardin. Encore une fois, on retrouve un havre de verdure et de calme en plein centre de la capitale. La sortie se fait à l'arrière des jardins.

 

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