La Roche, elle mérite le détour

Publié le par Jérôme Voyageur

La Rochelle, Avril 2022

Dernier jour de promenade en terre charentaise. Nous la consacrons à la plus grande ville : La Rochelle. Les joies de son périphérique, la recherche d'un stationnement le moins éloigné possible du centre-ville ... bien évidemment payant. Une fois posés, nous pouvons flâner tranquillement, sans pression de la montre: nous avons toute la journée devant nous. Certes, nous aurions dû nous concentrer dès le départ de la place de Verdun, cela nous aurait évité d'avancer pour rien dans une direction qui ne menait pas du tout vers le quartier du port. Mea culpa. Au bout d'un moment, nous bifurquons plein sud, comptant bien retomber d'une manière ou d'une autre près de l'eau. Par chance, cela s'avère le cas au bout de la rue Saint-Louis qui finit par nous mener jusqu'au canal. Depuis le quai Maubec où nous venons de déboucher, nous apercevons enfin des images connues: le port n'est plus très loin! On va dire que nous n'avons pas optimisé nos efforts.

Ici aussi, c'est la folie des travaux, on dirait! Heureusement que c'est pour améliorer la circulation piétonnière.  En attendant, c'est un peu le cirque pour avancer, ou plutôt devrais-je dire pour zigzaguer. Souhaitons que tout sera terminé quand la foule de la haute-saison foulera les pavés. En passant, nous jetons un oeil à l'église Saint-Sauveur, certes datant du douzième siècle, mais n'offrant pas vraiment un intérieur incontournable.

Direction le bassin du vieux port. Je vous le donne en mille : il est vide ou presque, marée basse. Oui, je sais, c'est du comique de répétition depuis le début de la semaine. Ça gâche un peu l'avant-plan pour les photos des tours Saint-Nicolas et de la Chaîne. Tant pis, elles se suffisent à elles-même. Elles sont quand même le symbole de la cité rochelaise. Nous commençons notre découverte par le quai du Carénage sur notre gauche. Ainsi, nous avons une belle vue d'ensemble sur les quais, la porte de la Grosse Horloge et le cours des Dames agréablement arboré. Le quai que nous avons choisi conduit au pied de la tour Saint-Nicolas, de loin la plus imposante des trois. En chemin, il faut emprunter la passerelle qui permet d'enjamber le canal menant au bassin à flot avant de passer devant l'ancien bureau du port puis du phare rouge, un modèle réduit si nous le comparons à ceux vus les jours précédents à Ré et Oléron. Son alter ego, le vert fait à peu près le double, mais il est incrusté dans la série de façade du quai Valin. Petite pause bien méritée au pied de Saint-Nicolas. J'en profite pour continuer seul l'exploration, d'abord un coup d'oeil rapide à la sculpture consacrée à l'ancien maire, Michel Crépeau, avant de tourner vers le bassin des Chalutiers. Contrairement à son nom, il n'accueille que des voiliers et quelques yachts qui ne pâtissent pas des marées grâce à une écluse. De l'autre côté de l'eau, on peut deviner le cube de l'aquarium ainsi que le musée maritime à l’extrémité du bassin. Mon regard est ensuite attiré par le quartier voisin dit du Gabut. Son architecture moderne et colorée tranche particulièrement avec les constructions en pierre du centre-ville voisin. Cet ancien quartier industriel totalement revitalisé a néanmoins conservé une sorte de "friche" qui sert de toile de fond pour les graffeurs du coin. Moi qui ne suit pas spécialement fan, je dois reconnaître que le résultat était plutôt réussi.

Le quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-Port
Le quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-Port
Le quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-PortLe quartier du Vieux-Port

Le quartier du Vieux-Port

Les quartiers du Vieux-Port et de GabutLes quartiers du Vieux-Port et de GabutLes quartiers du Vieux-Port et de Gabut
Les quartiers du Vieux-Port et de GabutLes quartiers du Vieux-Port et de GabutLes quartiers du Vieux-Port et de Gabut

Les quartiers du Vieux-Port et de Gabut

Après cette visite de la partie sud du vieux port, nous n'avons d'autre choix que de rebrousser chemin pour passer de l'autre côté du bassin principal. Le quai Duperré aligne une série de façades qui témoigne une certaine richesse des propriétaires de l'époque. Aujourd'hui, c'est une succession de terrasses, bars ou restaurant, qui s'y alignent. Nous bifurquons au niveau de la porte de la Grosse Horloge vers le cours des Dames. L'ombre offerte par la double rangée d'arbres commence à être la bienvenue. Mais l'animation est encore limitée : les restaurateurs sont encore en cuisine tandis que les commerçants installent à peine leurs stands. A l'extrémité de la promenade, nous nous engageons dans une petite rue, passant devant le marché couvert avant de tourner à gauche dès que nous apercevons la dernière du fameux trio de tours. C'est la plus élancée des trois: il faut imaginer une tour médiévale, ronde, sur laquelle on aurait posé une pointe de clocher. Depuis le parking en contrebas, nous réussissons à avoir suffisamment de recul pour bien la photographier. A être là, je tente de dénicher le chat dont j'ai appris l'existence un peu plus tôt, en lisant un panneau d'informations touristiques. Si sa maison se repère assez facilement avec les indications fournies, la boule de poils est moins évidente à trouver. Il faut dire qu'il est perché au sommet de la maison, et du côté opposé au quai .... Quelle idée!

Après cette chasse féline, nous nous approchons de la tour pour emprunter le rempart qui nous ramène jusqu'à la tour de la Chaine. Il ne reste qu'à attendre l'heure du repas, tranquillement posés sur les bancs à l'ombre. Tout compte fait, il vaut mieux ne pas trop attendre. Si vers midi les terrasses sont clairsemées, c'est tout le contraire une demi-heure plus tard .... Le quartier semble particulièrement prisé par les touristes.

Rive nord du vieux portRive nord du vieux portRive nord du vieux port
Rive nord du vieux portRive nord du vieux portRive nord du vieux port
Rive nord du vieux portRive nord du vieux portRive nord du vieux port

Rive nord du vieux port

Une fois le ventre plein, nous entamons notre digestion en flânant dans le centre ancien après avoir enfin franchi la porte de l'Horloge. Le troisième passage était le bon. Il faut lever les yeux pour observer la variété architecturale du quartier: maisons à colombages, rues à arcades, bâtiments officiels de style néo-classique et j'en oublie. De retour sur la place de Verdun, nous allons jeter un oeil à la cathédrale qui manque sincèrement de "majesté": sans tour ni clocher, il lui manque vraiment quelque chose.

Ainsi se termine notre journée rochelaise. Le retour vers le camping se veut "touristique". Plutôt que l'option voie rapide, nous choisissons le bord de mer qui passe par Châtelaillon. La chaleur enfin revenue y a attiré quelques baigneurs .... de soleil. L'océan doit être encore frais si j'en crois le peu de gens à y tremper...

Façades du centre ancienFaçades du centre ancienFaçades du centre ancien
Façades du centre ancienFaçades du centre ancienFaçades du centre ancien
Façades du centre ancienFaçades du centre ancienFaçades du centre ancien

Façades du centre ancien

Publié dans Carnet de voyage, Europe, France

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