Une référence dans les musées de l'air

Publié le par Jérôme Voyageur

Les fouga d'accueil
Les fouga d'accueil

Le Bourget, 16 Mai 2004

La plupart des gens connaissent probablement Le Bourget pour son seul salon aéronautique qui a lieu tous les deux ans. C'est déjà un bon début, et surtout un bon moyen d'approcher le monde des machines volantes. D'autre savent que Le Bourget est un aéroport annexe de Paris, exclusivement tourné vers les jets privés. Tout ceci suffit amplement à affirmer l'importance de l'aéronautique dans cette ville. Et pour asseoir encore plus cet intérêt, la plateforme aéroportuaire du Bourget accueille aussi le musée de l'Air et de l'Espace. Il est parmi les plus anciens et les plus grands au monde dans ce domaine.

On regrettera juste qu'il soit aussi excentré. Il est heureusement bien desservi par les transports en commun et les infrastructures autoroutières. Autant dire qu'il faut compter un temps non négligeable pour l'atteindre. Si sa création date des années 20 d'abord à Issy-les-Moulineaux puis à Meudon, ce n'est qu'en 1975 que le musée rejoint sa résidence actuelle.

Impossible de manquer l'entrée : trois fouga, anciens aéronefs de la Patrouille de France y sont pointés vers le ciel en figure d'éclatement. Et en levant les yeux au-dessus du bâtiment, on peut apercevoir des pointes de fusée.

Depuis plusieurs années, l'accès aux expositions temporaires est devenu gratuit. Seuls les animations sont payantes, dont par exemple les accès à bord de certains avions. L'ancien aérogare du Bourget (à l'époque où Roissy CDG n'existait pas....) constitue le principal bâtiment d'exposition, découpé en différentes salles thématiques. Deux halls plus modernes complètent la structure côté pistes ainsi qu'une aire d'exposition extérieure directement sur le tarmac.

Sauf à être passionné par un sujet ou une période précise, je vous invite à visiter les salles dans l'ordre chronologique. Vous découvrirez ainsi les impressionnants progrès de l'aviation au fil des années, pour finir avec la conquête spatiale.

Direction les salles à votre droite après l'entrée. Vous y découvrirez au sol et suspendus au-dessus de vos têtes les témoins des débuts de l'aviation ainsi que les as de la première guerre mondiale. Certains modèles font plus penser à des maquettes à la De Vinci qu'à de véritables engins volants. On découvre de nombreux noms qui ont fait l'histoire, tels Blériot, Morane-Saulnier, Santos-Dumont, Bréguet et d'autres encore. Il fallait avoir le coeur bien accroché pour monter à bord de tels engins. Les ballons et montgolfières complètent ces premiers pas de l'homme pour s'arracher au plancher des vaches.

NieuportXI

NieuportXI

De l'autre côté du hall d'accueil, la première salle est dédiée à la conquête spatiale. On peut ainsi y découvrir diverses maquettes grandeur nature et équipements d'origine. Sondes, missiles, satellites et véhicules d'exploration sont au rendez-vous. Une fusée Diamant, ancêtre d'Ariane est présenté non loin d'Astérix, le premier satellite français. Mais les plus belles pièces sont certainement la capsule Soyouz qui a subi une rentrée dans l'atmosphère, donc bien grillée, ainsi qu'une combinaison de vol de Jean-Loup Chrétien et son badge de mission de 1982.

Hall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatiale
Hall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatiale
Hall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatialeHall consacré à la conquête spatiale

Hall consacré à la conquête spatiale

Hall consacré à la conquête spatiale (2)Hall consacré à la conquête spatiale (2)
Hall consacré à la conquête spatiale (2)Hall consacré à la conquête spatiale (2)
Hall consacré à la conquête spatiale (2)Hall consacré à la conquête spatiale (2)Hall consacré à la conquête spatiale (2)

Hall consacré à la conquête spatiale (2)

La visite se poursuit avec un échantillon d'aéronefs de l'entre-deux guerres, évidemment la plupart méconnus du public. Mais on apprécie le brillant des coques en aluminium. Le hall suivant relance l'intérêt des visiteurs avec les engins à voilure tournante. Certaines pièces sont pour le moins étonnantes : il n'y a pas que des hélicoptères "classiques"! Les deux derniers volumes abritent d'abord le hall de la Cocarde, c'est-à-dire un aperçu de tous les avions militaires français depuis les années 50 et enfin divers prototypes aux formes plus qu'originales. Divers modèles de Mirage ont leur place dans cette cocarde.

Une référence dans les musées de l'airUne référence dans les musées de l'air

Petit à petit, on a traversé l'ensemble de l'aérogare. Il faut sortir pour rejoindre le hall des Concorde . Ils sont deux à être exposés tête-bêche, un aux couleurs d'Air France, l'autre arborant ces couleurs du premier vol (un est accessible avec le forfait adéquat). On est toujours impressionné par une telle finesse et à la fois une impression de "modèle réduit". Un dernier hall abrite autour d'un Dakota les engins marquants de la seconde guerre mondiale. Ainsi se terminent les expositions intérieures. Direction le tarmac en passant devant le planétarium et l'espace Normandie-Niémen, espace d'exposition dédiée à cette célèbre escadrille, centrée sur un modèle de Yak qui l'équipait.

Concorde

Concorde

Le clou de la visite se situe sans hésitation sur le tarmac. Entre les maquettes d'Ariane 1 et 5 qui écrasent le visiteur par leur hauteur, le Boeing 747 par sa taille et tous les autres aéronefs tels le Bréguet et le Bréguet-Atlantique en charge de la surveillance des mers, divers chasseurs (Mirage, Etendard, ...). A noter qu'avec le bon forfait on peut monter à bord du géant et découvrir ses entrailles.

Autant dire que le site est riche en découverte. Ne reste qu'à découvrir le numéro un dans la capitale américaine ... bientôt ....

Sur le tarmacSur le tarmacSur le tarmac
Sur le tarmacSur le tarmacSur le tarmac
Sur le tarmacSur le tarmacSur le tarmac

Sur le tarmac

Entre géants ...Entre géants ...
Entre géants ...Entre géants ...

Entre géants ...

Publié dans France

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Y
c'est effectivement Shwedagon à Yangon
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