Un autre style de voyage

Publié le par Jérôme Voyageur

Le prochain voyage est calé. Il ne reste plus qu'à patienter quelques semaines et préparer le sac. Pour ceux qui voudraient jouer à deviner, ce sera en Asie du Sud Est. Mais que m'arrive-t-il? Deux voyages consécutifs en Asie moi qui affirmait que cette région du monde ne m'attirait pas plus que cela ... Comme l'a proclamé McCain dans ses messages publicitaires, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Il faut dire aussi qu'une reconnaissance est déjà prévue de longue date en Afrique. Alors il fallait alterner les continents ...

Mais revenons à l'idée initiale qui a motivé ce billet. Fin de l'introduction, passons au sujet principal. Il est une passion qui me tient depuis longtemps maintenant à coeur. Il s'agit de la généalogie. Je n'ai pas créé de blog sur ce thème, j'aurais bien été en peine de l'alimenter suffisamment régulièrement avec des informations intéressantes pour un public assez large. Au fil des années, l'expérience venant, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une autre façon de voyager.

Dans le temps d'abord. C'est le premier voyage qui vient à l'esprit car le but de la généalogie est bien de remonter dans le temps de découvrir qui ont pu être ses ancêtres, que faisaient-ils .... et la classique interrogation de certains proches : "alors on a des nobles dans notre histoire familiale?". Au fil des recherches, on croise parfois des allusions à des évènements historiques que certains curés s'amusaient à inclure dans leurs registres paroissiaux. On peut ainsi croiser l'avènement d'un roi, apprendre l'existence d'une aurore gigantesque, de telle ou telle catastrophe naturelle majeure. On apprend à connaitre des métiers depuis longtemps disparus, et parfois au sens trompeur.

Dans l'espace ensuite. Là, je prends mon cas en exemple; ce n'est pas forcément une généralité. Au fil des recherches, on découvre que certaines parties de la famille ont fait souche dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres à travers les siècles, tandis que d'autres viennent des quatre coins de la France. Cinq régions en France, quatre pays étrangers, et je ne parle là que des ancêtres directs. Et quand la recherche devient plus systématique que la simple remontée de branches, on se retrouve à passer du temps sur les cartes pour essayer d'identifier les lieux dignes de recherches plus approfondies.

Dans la langue enfin. Notre belle langue a beaucoup évolué au fil du temps. Les tournures ont changé. Mais le plus troublant est l'évolution des noms de famille. Souvent retranscrits de manière phonétiques, les patronymes subissent des variations parfois étranges. Et c'est là une des difficultés de l'apprenti généalogiste. J'ai mis du temps à le comprendre à buter sur des recherches infructueuses à force de vouloir trouver absolument l'orthographe exacte de tel ou tel nom. Alors qu'il suffit de prendre un peu de recul et de penser phonétiquement. combien de branches j'ai réussi à décoincer de cette manière.

En plus de voyager, l'apprenti généalogiste se mue par obligation en enquêteur à l'image de nos inspecteurs de police. Faire des rapprochements, des suppositions, recroiser les sources pour confirmer ou infirmer une hypothèse. Vous l'aurez compris tout cela rend ce genre de recherches passionnantes et prenantes. Mais quel bonheur de voir le regard des proches lorsque l'arbre se déroule sur la table de famille, et que chacun essaie de se retrouver dans cet entrelacs d'ancêtres. Rien que pour ce spectacle humain, cela vaut la peine.

Pas d'inquiétude à avoir pour ceux qui hésiteraient encore à se lancer. La généralisation d'internet a donner une grande indépendance à tous les chercheurs. Toutes les archives départementales ont été numérisées et mises en ligne, au moins partiellement, à une écrasante majorité de manière gratuite. Ajoutez à cela les généalogistes qui partagent le résultat de leurs études et vous découvrirez qu'on peut très rapidement avancer. C'est plus tard que les choses se gâtent quand on avance dans le temps. Mais c'est tout le charme de cette activité.

Si vous êtes convaincu et que vous souhaitez vous lancer, commencez par récupérer les livrets de famille pour identifier les grand-parents ou arrière-grand-parents pour être dans les archives publiées (attention, il faut attendre 100 ans en France avant leur publication). Ensuite il suffit d'aller sur les archives adéquates.

Oubliez le cahier et la grande feuille blanche. Des sites gratuits vous permettent de gérer votre arbre en ligne. Pour ceux qui préfèrent un logiciel sur leur ordinateur, pas de souci, il existe des solutions gratuites, et d'autres plus complètes mais payantes (pas forcément utile pour débuter).

J'espère que j'aurais susciter un début d'intérêt pour cette passion qui peut toucher tout le monde.

Quelques adresses à connaitre :

Geneanet pour retrouver les recherches des autres et publier son arbre

Geneawiki pour accéder depuis une carte à tous les sites d'archives départementales

Familysearch l'incontournable base de données des mormons

Publié dans Billet, Généalogie

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